Michel Pharaon insiste sur l’option de l’exportation des déchets

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a affirmé hier que « la priorité actuelle concerne la crise des déchets qui répand ses odeurs désagréables à tous les niveaux, notamment au niveau confessionnel », ce qui exige, a-t-il dit, « une solution temporaire immédiate, suivie d'une solution définitive ».
M. Pharaon a, dans ce cadre, indiqué « avoir demandé au comité ministériel, chargé du dossier des déchets, de considérer l'option de l'exportation des ordures ». Il a néanmoins affirmé que « cette solution n'est pas de nature à remplacer l'accord sur la recherche de dépotoirs respectant les conditions écologiques, sachant que toute solution définitive devrait prévoir le déplacement des usines de traitement de déchets se trouvant à la Quarantaine ».

À la rue Pasteur
Lors d'une cérémonie qu'il parrainait hier à l'occasion du lever de voile d'un monument offert par l'Association libano-arménienne à la rue Pasteur (Gemmayzé), en reconnaissance au Liban, pays d'accueil, le ministre du Tourisme n'a pas manqué de revenir à la charge sur la question des déchets. Dans une claire allusion à l'impact de la politisation de ce dossier sur la sécurité des citoyens, il s'est dressé contre « les conflits politiques et les manœuvres obstructrices qui prennent en otages les Beyrouthins ».
Le ministre du Tourisme a exprimé également sa colère contre les conséquences désastreuses de la crise des ordures « à l'échelle du tourisme et de l'image du Liban », mais il a toutefois félicité le conseil municipal de Beyrouth « pour sa décision d'autoriser le transport des déchets par mer vers l'étranger ».
Par ailleurs, et au sujet de l'événement lui-même, qui s'est déroulé en présence des députés Nadim Gemayel et Serge Torsarkissian, du président du parti Tachnag, Hagop Pakradounian, et d'une foule de citoyens, le ministre Pharaon a dénoncé le génocide arménien, rappelant qu'« Achrafieh a accueilli il y a plus de 80 ans le peuple arménien » et relevant que « ce mémorial offert signifie que le flambeau sera toujours allumé pour la défense du droit face aux dangers ».
Le conseiller de M. Pharaon, Sebouh Mikhjian, a pour sa part « salué ce Liban qui nous a octroyé sa nationalité, plus particulièrement la région de « Saïfi l'héroïne », dont les fils sont l'exemple même du sacrifice face à ceux qui avaient voulu nous reprendre notre identité libanaise ».