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Culture - Festival de Zouk Mikael

Ziad Rahbani, là, ici et partout

Avec son orchestre dirigé par Hani Siblini, ses violons, ses percussions et ses cuivres, l'artiste a donné le coup d'envoi du Festival de Zouk Mikael. Un concert mené avec maestria, qu'un amphithéâtre archiplein a accueilli avec ravissement.

Ziad Rahbani. Press Photo

Ziad Rahbani n'est pas un musicien, c'est un magicien. Tantôt il est là, puis il disparaît pour réapparaître à nouveau. C'est qu'il aime la prestidigitation. Le programme qu'il présente, il ne le communique pas à l'avance. Car Ziad Rahbani, c'est du spontané, à la limite du reality show. L'auteur-compositeur entretient cette auréole de mystère autour de sa personne comme s'il tentait de ne pas exister, mais tout le monde sait (et veut) qu'il existe. Il peut ne pas jouer durant des années, puis revenir sur scène, et même sur deux scènes consécutives (Zouk Mikael et Ehdeniyat/jeudi 30 juillet). En dépit de ses déclarations fracassantes sur un imminent départ pour la Russie et malgré ses fatigues et ses baisses de régime, l'artiste est toujours là, bien ancré au sol libanais. Qu'il semble aimer... malgré tout.

Ziad Rahbani n'est pas un simple génie de la musique, c'est un génie de la lampe. Il y hiberne ou en surgit quand cela lui chante ou quand il voudrait chanter. Il demeure aux yeux de son public, en dépit de ses cinquante ans passés, cet enfant qui n'agit qu'à sa guise. D'ailleurs, ce soir-là, il a décidé de ne pas être loquace, mais de laisser chanter et parler les autres artistes sur scène. Dans le minibus qui emmenait les spectateurs vers l'amphithéâtre romain de Zouk, certains se demandaient si l'artiste serait au rendez-vous. Non seulement il y était, mais c'est avec générosité qu'il a présenté un florilège de ses anciens et nouveaux morceaux. Plus nouveaux qu'anciens, ce qui a laissé certains spectateurs sur leur faim.

L'auteur-compositeur n'est pas un fils à maman, ni à papa. Il est le fils de son père et de sa mère, le porteur d'histoires, en charge d'un nom à garder, à sauvegarder. Lourd ou léger, flamboyant ou discret, ce nom évoque une dynastie musicale, bien collée, voire enracinée dans l'histoire libanaise. C'est pourquoi dans son répertoire ultrajazzy, sophistiqué, qui porte sa touche personnelle, et sur lequel il veille jalousement, au millimètre près, en se baladant entre les musiciens, le chœur féminin et les interprètes qui se succèdent, il ne peut s'empêcher d'y intégrer quelques airs chers à sa Feyrouz, des partitions musicales non chantées. Tout s'est mélangé dans cette ambiance chic et moderne mais aussi bon enfant... rebelle : atéba, zajal, saynètes interprétées par Lina Khoury, portant ses paroles et ses opinions, ainsi que la musique jazz à allure années 50.

Le maestro, assis à son piano, donne discrètement ses directives, en catimini. Ce qui plaît, au final, chez ce compositeur, c'est la richesse de sa musique alliée à la simplicité des paroles. Le public, venu de tous les coins du pays pour ce rendez-vous unique, lui a témoigné son amour. En l'ovationnant fort. Comme il le ferait pour un génie qui lui a exaucé un vœu. Ou même plusieurs.


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L'hommage à Oum Kalsoum

Samedi 25 juillet, dans le cadre du Festival de Zouk Mikael, un concert rend hommage à la grande diva arabe Oum Kalsoum à l'occasion du quarantième anniversaire de sa disparition.
Dirigé par le maestro de nationalité égyptienne et d'origine libanaise, Salim Sahhab, l'orchestre libanais oriental national, en collaboration avec l'Opéra du Caire, accompagne pour ce concert trois jeunes interprètes libanaises : Yasmina Elelwani, âgée de seize ans et finaliste de l'émission Arab Idol, ainsi que Yasmine Reza et Sarah Husseini. Elles interpréteront respectivement Aani al-ochaq, Biridak et Alf leyla w leyla ; pour la seconde, ce sera Sirat al-hob et Anta omri. Quant à la troisième, Darat al-ayyam, Ifrah ya qalbi et al-Atlal.

 

 

Pour mémoire
Ziad el-Rahbani : Puisque tout le monde s'en va...

Pourquoi Ziad Rahbani est une leçon de patriotisme

Ziad Rahbani n'est pas un musicien, c'est un magicien. Tantôt il est là, puis il disparaît pour réapparaître à nouveau. C'est qu'il aime la prestidigitation. Le programme qu'il présente, il ne le communique pas à l'avance. Car Ziad Rahbani, c'est du spontané, à la limite du reality show. L'auteur-compositeur entretient cette auréole de mystère autour de sa personne comme s'il tentait...

commentaires (2)

LE BIZARRE... DE LA BIZARRERIE !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 30, le 24 juillet 2015

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Commentaires (2)

  • LE BIZARRE... DE LA BIZARRERIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 30, le 24 juillet 2015

  • c'est surtout un monsieur un peu perdu oui lool

    Bery tus

    04 h 37, le 24 juillet 2015

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