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À La Une - Négociations

Nucléaire iranien: "il est maintenant temps de conclure" un accord, lance Kerry

Les négociateurs se sont théoriquement laissé jusqu'au 7 juillet pour parvenir à un accord.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Photo AFP

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé dimanche qu'il était "maintenant temps de conclure" l'interminable négociation sur le nucléaire iranien, tout en admettant que l'issue du marathon diplomatique engagé il y a des mois pour parvenir à un compromis historique avec l'Iran restait ouverte.

"Il est maintenant temps de voir si nous pouvons ou pas conclure un accord", a déclaré M. Kerry, venu s'exprimer face à une foule de journalistes devant le palais viennois qui abrite les discussions.
C'était la deuxième apparition publique du secrétaire d'Etat américain depuis son arrivée à Vienne, le 26 juin, où il mène plusieurs séances de discussions quotidiennes avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
"Nous n'avons jamais été aussi proches d'un accord, mais à ce point précis, la négociation peut aller dans un sens comme dans l'autre", a déclaré M. Kerry, résumant l'incertitude générale. "Au cours des derniers jours, nous avons accomplis des progrès authentiques, mais je veux être absolument clair avec tout le monde, nous n'en sommes pas là où nous devrions être en ce qui concerne plusieurs des questions les plus difficiles", a-t-il ajouté. Avant de répéter le credo américain: "nous voulons un bon accord, et uniquement un bon accord".

(Pour mémoire : « On arrive au bout du chemin. Ça sent la fin... »)

Cette mise au point intervient alors que les négociateurs se sont théoriquement laissé jusqu'au 7 juillet pour conclure. Les autres ministres du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne), qui ont fait des allers-retours dans la capitale autrichienne depuis neuf jours, sont attendus en fin de journée pour rejoindre les discussions.

Une équation complexe

L'Iran et les grandes puissances essayent de résoudre depuis des mois une équation simple dans son principe, mais affreusement complexe dans les détails: comment placer sous contrôle international le programme nucléaire iranien, en échange d'une levée de sanctions contre Téhéran.
Aux termes de l'accord recherché, Téhéran accepterait de réduire et de placer son programme nucléaire sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie depuis une décennie.

Les experts et diplomates planchent jour et nuit sur "un texte de 20 pages avec cinq annexes, au total entre 70 et 80 pages", selon le négociateur iranien Abbas Araghchi.
Objectif: présenter aux ministres un projet aussi précis et consensuel que possible, afin de laisser les politiques faire les derniers arbitrages et tenter de trancher les noeuds les plus durs de cette négociation sans précédent.

Les points les plus durs de la négociation sont connus depuis des mois: combien de temps le programme nucléaire iranien sera-t-il bridé, quelles seront les modalités et le périmètre des inspections internationales, et à quel rythme tomberont les sanctions qui étranglent l'économie iranienne depuis une décennie.

Si certains diplomates ont laissé entendre samedi qu'un compromis sur les sanctions était en vue, Abbas Aragchi a toutefois assuré que "quatre ou cinq points" relatifs à cette question n'étaient pas réglés.
Les Iraniens réclament une levée rapide des sanctions -le président Hassan Rohani a été élu en 2013 sur cette promesse-, quand le P5+1 insiste sur un processus progressif et réversible au cas où Téhéran ne tiendrait pas ses engagements.

Concernant les vérifications d'une possible dimension militaire (PMD) du programme nucléaire iranien, point clé du dossier, le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a fait part de "progrès" dans les discussions. M. Amano s'était rendu jeudi à Téhéran, où il avait rencontré le président Hassan Rohani. Deux de ses adjoints doivent à leur tour partir en Iran dimanche soir, a indiqué une source iranienne.

L'AIEA, agence onusienne, sera le véritable garant de la mise en oeuvre d'un accord, puisqu'elle est chargée d'inspecter les sites suspects iraniens et de rendre compte au Conseil de sécurité de l'ONU du respect ou non de l'accord par Téhéran.

 

 

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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé dimanche qu'il était "maintenant temps de conclure" l'interminable négociation sur le nucléaire iranien, tout en admettant que l'issue du marathon diplomatique engagé il y a des mois pour parvenir à un compromis historique avec l'Iran restait ouverte."Il est maintenant temps de voir si nous pouvons ou pas conclure un accord", a déclaré...

commentaires (2)

GARDEZ IMPERTURBABLEMENT VOTRE LIGNE... ET LE MEGA DÉCULOTTAGE SE FERA !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 15, le 06 juillet 2015

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Commentaires (2)

  • GARDEZ IMPERTURBABLEMENT VOTRE LIGNE... ET LE MEGA DÉCULOTTAGE SE FERA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 15, le 06 juillet 2015

  • Victoire des résistants sur toutes les lignes. Loccicon s'est fait rouler dans la farine par ce qu'il convient de reconnaître être la NPR. ET CE SOUS SANCTIONS DEPUIS DES DÉCENNIES QUI SOIT DISANT BRIDENT SON ÉCONOMIE. HAHAHAHAHAHA. ..

    FRIK-A-FRAK

    21 h 12, le 05 juillet 2015

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