Le Futur rejette la proposition de Aoun sur le fédéralisme

Le bloc parlementaire du Futur a rejeté hier la proposition du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, d'instaurer le fédéralisme au Liban « pour éviter que les chrétiens ne soient davantage marginalisés ».
« Dans les circonstances dangereuses que connaît la région, et à l'heure où les États et les sociétés sont démantelés et menacés de division, et à l'heure où chacun devrait être vigilant et faire preuve de sagesse, le général Aoun nous sort, sans évaluer les risques courus par le Liban, cette proposition qui éveille de grandes craintes chez nous », souligne le bloc dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire sous l'égide de son chef, Fouad Siniora.
Dénonçant par ailleurs les sévices infligés à des détenus islamistes par des policiers, et qui ont été filmés dans la prison de Roumieh, le bloc note que « ces actes constituent une transgression des lois, une violation des coutumes et de l'éthique, et mettent en lumière une situation anormale au sein des prisons ». « Ces actes qui ont choqué l'opinion publique soulèvent plus d'une question concernant les droits humanitaires des prisonniers et des détenus au Liban », ajoute le texte qui proclame le soutien du bloc aux mesures prises par les ministres de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et de la Justice, Achraf Rifi, concernant la poursuite de l'enquête, afin de sanctionner les personnes impliquées dans cette affaire et d'améliorer les conditions des prisons.
Le bloc réclame en outre la modernisation des lois et des règles régissant les prisons, soulignant la nécessité de former un comité national de prévention de la torture au plus vite.
Sur un autre plan, les députés du Futur appelent une fois de plus leurs collègues à élire un nouveau président, et mettent en garde contre les répercussions économiques, sociales et sécuritaires de la vacance présidentielle.
Ils présentent enfin leurs condoléances après la mort de l'enfant syrien Mounir Hazina, victime d'une balle perdue tirée lors de l'enterrement d'un des combattants du Hezbollah, mort en Syrie, « après que le parti a entraîné ses fils dans une guerre qui ne vise qu'à servir un agenda iranien régional ».