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Liban - Décryptage

L’avenir de la région se jouera ces quelques mois

L'initiative du général Michel Aoun pour un déblocage institutionnel a le mérite de relancer le débat politique au Liban. Depuis qu'il l'a lancée, il est au moins question d'autre chose dans les médias que de la bataille du Qalamoun et de la guerre verbale au sujet de l'affaire dite Samaha. Ne serait-ce que pour ce résultat, l'initiative est louable. Mais il y a plus que cela, puisqu'il s'agit d'une véritable vision à la fois stratégique et concrète pour renforcer le rôle des chrétiens au sein du pouvoir et de l'État libanais et pour redonner confiance dans son avenir sur sa terre natale à cette communauté en perte d'influence dans l'ensemble de la région.


Les émissaires du général Aoun poursuivent donc leur tournée auprès des groupes parlementaires pour exprimer le contenu de cette initiative. Mais si publiquement, toutes les parties promettent de l'étudier sérieusement, les médias, eux, sont plus sceptiques et ont le sentiment qu'il s'agit essentiellement de meubler l'immobilisme actuel. Pourquoi cette résignation ? Tout simplement parce qu'au fond, les élites libanaises ainsi que la classe politique sont convaincues que le sort du Liban est totalement tributaire des développements régionaux. Si, dans le passé, on parlait de la « concomitance des dossiers libanais et syrien », aujourd'hui, on ne peut plus dissocier la situation au Liban de celle qui prévaut dans l'ensemble de la région. Même des décisions qui peuvent paraître anodines, comme les désignations militaires et sécuritaires pour cause de passage à la retraite des commandements, deviennent une question stratégique liée à la guerre au Yémen ou en Irak...


La réalité est que chaque camp guette les développements régionaux dans l'espoir que ses alliés ou parrains puissent remporter des victoires. Ce qui serait de nature à renforcer sa position interne. Dans ces conditions, chaque camp se dit : pourquoi faire des concessions, alors que si les événements évoluent dans le bon sens, elles deviendraient inutiles... Et tant pis si les Libanais sont sur le qui-vive et dans la précarité totale, avec des institutions publiques fragilisées à l'extrême.


La véritable raison du blocage des institutions, c'est donc l'absence de visibilité dans la situation régionale, où le bras de fer se poursuit sans parvenir à des résultats concluants. Selon un diplomate arabe en poste à Beyrouth, le problème réside dans le fait que les États-Unis sont en période de retrait et de réorientation de leur stratégie vers le Pacifique et vers l'intérieur, et laissent désormais la scène ouverte aux puissances régionales, chacune voulant occuper le vide et s'imposer aux autres. La lutte oppose grosso modo l'Iran, l'Arabie saoudite, la Turquie et Israël, et les scènes d'affrontement sont multiples : il y a bien sûr maintenant la Syrie et le Yémen, mais aussi l'Irak et la Libye, sans parler de la plaie toujours ouverte au sud et à l'est du Liban et en Palestine. L'Iran est en train d'étendre son influence dans plusieurs régions, notamment là où il y a des lacunes dans le système de gouvernement, qui excluent ou marginalisent la composante chiite ou minoritaire du pays. En même temps, l'imminence de la conclusion d'un accord entre l'Occident et l'Iran sur le dossier nucléaire et ses conséquences sur le rapport des forces dans la région aiguisent les craintes saoudiennes d'une hégémonie iranienne sur la région. C'est la principale raison du lancement de la fameuse « Tempête de la fermeté » qui s'est soldée par un échec et qui se poursuit sous un autre nom pour permettre à l'Arabie de s'imposer stratégiquement face à l'Iran.


La Turquie, elle aussi, ne voit pas d'un bon œil l'émergence de la puissance iranienne, même si ses prises de position sont plus discrètes, parce qu'elle tient à conserver des relations économiques acceptables avec ce pays. Le diplomate arabe en poste à Beyrouth explique ainsi que la Turquie, fer de lance des Frères musulmans dans la région, estime avoir perdu la partie en Tunisie et en Égypte, où cette organisation a été chassée du pouvoir, et elle veut une compensation en Syrie, d'autant qu'elle a 800 km de frontière avec ce pays et qu'elle estime que le nord de la Syrie fait historiquement partie de l'Empire ottoman. C'est la raison pour laquelle la Turquie a ouvert la voie aux combattants syriens pour qu'ils prennent au régime les villes d'Idlib et de Jisr el-Choughour. De même, Ankara a accepté d'entraîner sur son sol 5 000 combattants qui devraient constituer le noyau d'une opposition syrienne « modérée et acceptable ». La Turquie avait pourtant posé comme condition à son accord l'acceptation par les États-Unis de créer une zone d'exclusion aérienne au nord de la Syrie. Face au refus américain, elle a finalement cédé, mais espère que ces combattants vont pouvoir remporter des victoires décisives sur les forces du régime syrien et consacrer l'influence turque sur ce pays. Tout comme l'Arabie pense que si elle parvient à briser Ansarullah au Yémen, elle retrouvera son influence sur son pays et pourra négocier avec l'Iran, une carte importante en main. Pour le diplomate précité, l'avenir de la région se jouera ces quelques mois, qui seront déterminants pour définir les nouveaux rapports de force et les rôles. Mais il faut d'abord que l'accord sur le nucléaire soit conclu...

 

 

L'initiative du général Michel Aoun pour un déblocage institutionnel a le mérite de relancer le débat politique au Liban. Depuis qu'il l'a lancée, il est au moins question d'autre chose dans les médias que de la bataille du Qalamoun et de la guerre verbale au sujet de l'affaire dite Samaha. Ne serait-ce que pour ce résultat, l'initiative est louable. Mais il y a plus que cela, puisqu'il...

commentaires (11)

À BIEN MÉDITER MADAME - INSPIRÉE DES FABLES DE LAFONTAINE : LE BOUC ET L'AIGLE LA RAISON DU PLUS FORT EST TOUJOURS LA MEILLEURE ! SURTOUT AUX TRIBUNAUX ! SOUVENT À LA DEMEURE ! UN AIGLE, FILS ALTIER D'UN PAYS CULTIVÉ, PAYS QUI PAR L'ESPRIT LES AUTRES ÉCLAIRAIT, PAR UN BOUC VAGABOND, EN QUÊTE D'AVENTURE, S'EST VU PAR INTERDIT MENACÉ DE CAPTURE. - QUI TE REND SI HARDI POUR AFFRONTER L'ORAGE ? DIT À L'AIGLE LE BOUC EN BÉGUETANT DE RAGE : TU SERAS, FOI DE BOUC, POUR TA TÉMÉRITÉ, SÉVÈREMENT CHÂTIÉ PAR NOTRE MAJESTÉ ; VOTRE ESPOIR D'INSTAURER UNE NORME NOUVELLE, POUR NOUS, LES GRANDS BOUCS, EST UNE INJURE MORTELLE ; ET PUIS, TON GENRE, NOUS MÉSESTIMANT TOUJOURS, S'EXPOSE À NOS FUREURS, ÂPRES MÊME AUX AUTOURS ; D'AILLEURS NOUS BÂTISSONS LA GRANDE RÉPUBLIQUE, Où LES AIGLES N'AURONT POINT D'APPORT AUTHENTIQUE. ET DE CE LIEU, SEMBLABLE AU RÉEL PARADIS, NOUS ALLONS, POUR BROUTER, CULTIVER DES RADIS ; LES AIGLES, À CES MOTS, SECOUANT LEUR MÉMOIRE, EMPORTENT LE GRAND BOUC QUI CLAIRONNAIT VICTOIRE ; ET DES HAUTS AIRS L'ENVOIENT S'ÉCRASER SUR UN PONT ! MAXIME : L'ABUSIF SUR LE DROIT N'AURA JAMAIS RAISON !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 47, le 22 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • À BIEN MÉDITER MADAME - INSPIRÉE DES FABLES DE LAFONTAINE : LE BOUC ET L'AIGLE LA RAISON DU PLUS FORT EST TOUJOURS LA MEILLEURE ! SURTOUT AUX TRIBUNAUX ! SOUVENT À LA DEMEURE ! UN AIGLE, FILS ALTIER D'UN PAYS CULTIVÉ, PAYS QUI PAR L'ESPRIT LES AUTRES ÉCLAIRAIT, PAR UN BOUC VAGABOND, EN QUÊTE D'AVENTURE, S'EST VU PAR INTERDIT MENACÉ DE CAPTURE. - QUI TE REND SI HARDI POUR AFFRONTER L'ORAGE ? DIT À L'AIGLE LE BOUC EN BÉGUETANT DE RAGE : TU SERAS, FOI DE BOUC, POUR TA TÉMÉRITÉ, SÉVÈREMENT CHÂTIÉ PAR NOTRE MAJESTÉ ; VOTRE ESPOIR D'INSTAURER UNE NORME NOUVELLE, POUR NOUS, LES GRANDS BOUCS, EST UNE INJURE MORTELLE ; ET PUIS, TON GENRE, NOUS MÉSESTIMANT TOUJOURS, S'EXPOSE À NOS FUREURS, ÂPRES MÊME AUX AUTOURS ; D'AILLEURS NOUS BÂTISSONS LA GRANDE RÉPUBLIQUE, Où LES AIGLES N'AURONT POINT D'APPORT AUTHENTIQUE. ET DE CE LIEU, SEMBLABLE AU RÉEL PARADIS, NOUS ALLONS, POUR BROUTER, CULTIVER DES RADIS ; LES AIGLES, À CES MOTS, SECOUANT LEUR MÉMOIRE, EMPORTENT LE GRAND BOUC QUI CLAIRONNAIT VICTOIRE ; ET DES HAUTS AIRS L'ENVOIENT S'ÉCRASER SUR UN PONT ! MAXIME : L'ABUSIF SUR LE DROIT N'AURA JAMAIS RAISON !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 47, le 22 mai 2015

  • Pour une fois scarlett des sources nous pond un article synthétique sans melo ni couronnes de laurier tressées a son mentor le sieur Nasrallah.

    Christine KHALIL

    23 h 38, le 21 mai 2015

  • Nous consommons que ce que les médias nous donnent en pâture , c'est à dire du menu fretin! Quand des victoires éclatantes le (qalamoun )succèdent à d'autres en sens contraire (palmyre), cela veut dire une espèce de GO AHEAD général que les occicons donnent aux forces en présence , chacun prenant ce qui pourra lui convenir à condition qu'il puisse le garder . En Irak , il sera impossible que daech puisse entrer à Baghdad et plus au sud , comme il sera impossible voir très difficile pour les forces du gouvernements de reprendre les régions sunnites en rébellion ! En Syrie aussi , et au Yémen de même . Le Liban c'est autre chose , à part désarmer le hezb résistant , la politique fera du sur place , le Phare-Aoun pourra gesticuler tant qu'il voudra et il le fait de bonne foi , les influences extérieures seules pourront déterminer de qui prendra l'ascendant , et pour cela il faudra attendre de voir ce que les " extérieurs " ont obtenus ailleurs ! faires votre choix , rien ne va plus , la boule tourne et Scarlett nous dira où elle s'arrêtera prochainement !

    FRIK-A-FRAK

    17 h 31, le 21 mai 2015

  • Ecrivez toujours a qui la faute mais j espere que d'ici quelques mois les Chretiens du Liban et d'autres ne seront pas dans les cales des bateaux pour quitter le Liban et aller a Chypre comme en 1975/1976, cette fois ci pour fuir Daech et company la memoire des Libanais est courte. ils se disputent comme en 1975 pour une cause qui n'est pas la leur et meurent pour glorifier d'autres causes qui leurs sont aussi eloignees Je regrette mais le tour du Liban viendra quand Daech le decidera et non pas quand Obama ou l'iran ou l'Arabie Seoudite le decideront Pauvre Liban. Il ne merite pas ce qui lui arrive depuis ce sinister accord de 1969 vote sans en prendre connaissance par les deputes. Ce jour la , il fallait dire NON comme Raymond Edde l'avait fait

    LA VERITE

    17 h 28, le 21 mai 2015

  • C'EST ENTRE LES MAINS DES RÉGIONAUX QUE VA ET VIENT LA BALLE... CES BÊTES EXÉCUTEURS... POUR LE COMPTE DES COMPLOTEURS... DES COMPLOTS OURDIS CONTRE EUX ! TRÈS CHÈRE MADAME SCARLETT HADDAD... ANALYSEZ POUR UNE FOIS LA DONNE COMME ELLE EST AUJOURD'HUI ET OSEZ ACCUSER ET LES PERSES ET LES ARABESQUES DE L'IDIOTIE COMMUNE QUI LES FRAPPE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 40, le 21 mai 2015

  • Il est temps que le parti ramène ses enfants a la maison, remette ses armes a l’armée et se range dans l’équation politique du pays en y respectant sa constitution et surtout oublie le Fakih et autres énergumènes de la sorte.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 30, le 21 mai 2015

  • Il n'y a plus qu'une seule partie a avoir des liens organique avec des intérêts étranger et ce sont les partis du 8 Mars et en particulier le Hezbollah, tous les autres n’étant que des figurants qui pètent plus haut que leur cul dans l’intérêt supérieur du parti théocratique perse. Le Hezbollah s’étant impliqué, a la demande de ses patrons, dans toutes les guerres régionales, a de facto impliqué le pays et les partis souverainistes contre leur gré, surtout que ceux ci se sont promis de ne plus prendre les armes pour se battre entre eux, mais résoudre tous leurs problèmes politiquement. Le Hezbollah prend avantage de cette situation et tente par tous les moyens d'imposer sa wilayat comme l'EI a imposer son Califat et Nosra bientôt son émirat. Il est voue a l’échec. De plus la tentative de Aoun s'inscrit non pas dans la volonté de trouver des solutions mais au contraire de détourner l'attention des problèmes que rencontre le Hezbollah en Syrie et du tollé qu'a provoqué son intervention dans le cas Samaha. Ce n'est pas en prenant trois collines désertique qui se coure après que le Hezbollah a gagne, en attendant ils ont perdu tout Idleb et a présent Palmyre qui ouvrent la porte pour un retour en force vers Homs. Le parti et le régime sont aux abois et personne n'entend les soutenir. L'Iran n'en a plus ni les moyens ni les fonds. Si le parti va aider le régime ailleurs qu'au Qalamoun il le perdra a nouveau et cette fois bien plus.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 28, le 21 mai 2015

  • Votre décryptage Mme Haddad est hyper réaliste et démontre clairement l'attitude de nos chers responsables qui le sont seulement par le nom et pas dans le contenu. Ils s'appuient sur les puissances étrangères et s'en fichent comme de leur dernière chemise de la situation critique là ou on en est. Jamais ils ne seront à la cheville de leur devoir et le pays s'embourbe de plus en plus. En espérant que l'initiative du Général les fera reveiller de leur apathie.

    El Asmar Claudia

    08 h 55, le 21 mai 2015

  • Un article pertinent , de pure et amère réalité . et puisque rien ne perdure , l influence de l Arabie s émousse à vue d œil , laissant la place à une autre sur le pays " du cèdre " cet éternel adolescent ,immature et irresponsable qui n a qu a faire que d'attendre sagement les décisions de son tuteur . ..

    Hitti arlette

    07 h 54, le 21 mai 2015

  • deblocage presidential , puis esperemment institutionnel.Apres nos nobles deputes 8marsistes auront tout droit et tout gre pour aller a leur chambre a coucher pour jouir de leur repos bien justifie. Affaire dite samaha : des mauvaises langues tres mal-intentionnees pretendent que cette affaire aurait pu etre tout autre que verbale , que c etait 1 conspiration pour mettre le Liban a feux et a sang ; de grace Scarlett reduisez les au silence d un simple revers de votre plume .On ne peut dissocier les dossiers et solutions au Liban de celles des autres pays du Moyen-Orient :jugement d 1 judiciosite quand il s agit de la Syrie.Ces traitres et vendus de la Coalition Nationale Syrienne et leurs acolytes Libanais veulent nous faire croire que seule une Syrie libre et democrate est la garante de la souverainete nationale libanaise;quels propos aberrants !Rien ne serait plus facile pour 1 journaliste novice de detruire cette these fallacieuse ,mais sa destruction par vous aurait 1 impact cosmique , destruction que vous aurez vite fait d accomplir. Chaque camp guette les developpements regionaux dans l espoir de ... ; ces 14marsistes vendus a leurs maîtres et a tout payant pretendent qu ils ne guettent eux que l arrivee a la chambre de leurs collegues 8marsistes pour elire 1 president ;et dire qu il y a des gens a croire a une telle fable ; 1 fois de plus de grace , le salut ne pouvant venir que de vous , ramenez les sur terre , a la realite.

    asmar marie-claire

    07 h 10, le 21 mai 2015

  • Selon un quidam en poste dans ce bled, le problème réside dans le fait que les US sont de nouveau en mode superpuissance et en réorientation de leur stratégie vers moins d’isolationnisme et + d’interventionnisme. Et laissent désormais les pseudo-puissances régionales s’illusionner que la scène leur est ouverte, chacune voulant s'imposer. La lutte oppose l'Arabie saoudite, la Turquie et Israël, tous alliés fidèles des US, et cet Iran Per(s)cé esseulé ! Les scènes d'affrontement sont limitées : il y a la Syrie et le Yémen, l'Irak et la Libye, et la plaie ouverte par le héZébbb Per(s)cé dans le Qalamoûne d’à côté. L’Iran Per(s)cé est en train de paniquer alors que l’Arabie surtout est en train d'étendre son influence partout, notamment là où il y a des lacunes dans le système de gouvernement comme en Iran, en Irak, au Liban ou en Syrie, qui excluent ou marginalisent la composante orthodoxe sunnite ou chrétienne minoritaire de ces pays. En même temps, l'impossibilité de la conclusion d'un accord entre l'Occident et cette Per(s)cée sur son dossier nucléé et ses conséquences sur le rapport des forces aiguisent les craintes iraniennes d'une hégémonie bien sûr saoudienne sur la région. C'est la sournoise et unique raison du lancement par ce héZébbb de sa branlante et bancale "Libération du Qalamoûne" qui s'est soldée par 1 échec, et qui se poursuit sous 1 autre nom pour qu’il s’imagine, le niais, pouvoir permettre à sa Per(s)cée de s'imposer, yâ harâm, face aux Saöûdiens princiers !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 23, le 21 mai 2015

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