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Cinema- - Face-à-face

George Clooney, tantôt acteur, tantôt marque

« Monsieur » Amal Alameddine, alias Clooney superstar, est la tête d'affiche de Tomorrowland, à la poursuite de demain, un Disney ni mauvais ni franchement bon, dont l'attrait (et le marketing) repose essentiellement sur son nom.

George Clooney lors de la présentation de « Tomorrowland » à la Cité des arts et des sciences de Valence. José Jordan/AFP

Il est loin, tellement loin, le temps où George Clooney n'était qu'un figurant parmi tant d'autres dont le nom défilait furtivement au générique de quelque série télé. Aujourd'hui, son patronyme s'imprime en lettres capitales sur les affiches de film où il ne tient parfois que le second rôle. George Clooney, plus qu'un acteur, est désormais une marque qui attire les foules, quel que soit le film (ou le café).
Dans Tomorrowland, Clooney incarne Frank, un ingénieur de génie désabusé qui croise le chemin de Casey (Britt Robertson, aperçue dans la série Under the Dome), une adolescente brillante et résolument optimiste. À deux, ils embarquent dans une aventure vers cet utopique Tomorrowland, un monde moderniste situé dans une autre dimension.

 

(Lire aussi : Pour toutes ces raisons, George aime Amal)


Un film moralisateur à souhait, comme la plupart des Disney, mais à l'intrigue subtile, voire plutôt surprenante lorsque se dessine une romance entre une gamine de douze ans et un quinquagénaire en mal d'amour (si Walt savait : peut-être aurait-il adoré...). Malgré une avancée narrative un brin trop lente, l'histoire arrive à transporter le spectateur sans trop de mal dans cette aventure futuriste, ce qui semble être un exploit en soi quand on connaît la source d'inspiration du scénario. De la même manière que les films Pirates des Caraïbes sont basés sur une attraction du même nom, Tomorrowland prend ses origines dans une série d'attractions aussi, que l'on retrouve de manière récurrente dans les parcs Disneyland, comme It's a Small World, qui fait d'ailleurs une apparition dans le film, et Space Mountain, que l'on aperçoit sur l'affiche promotionnelle et qui semble avoir inspiré l'une des scènes les plus spectaculaires de cette superproduction à 190 millions de dollars.

 

(Lire aussi : Clooney dénonce « le viol du Darfour par le Soudan »)


Pas avare en autopromotion, Disney exhibe également dans le film des accessoires tirés de la saga Star Wars, dont les droits ont été racheté par les studios. Avec six nouveaux films en préparation, dont le premier qui sortira en décembre 2015, la présence de toutes ces références résonne comme une bande-annonce à peine voilée.
Pour épauler cette publicité long format, les studios Disney ont donc misé sur une valeur sûre. À 54 ans, Clooney apparaît année après année dans la liste des acteurs les plus bancables d'Hollywood, soit un nom assez célèbre pour assurer quasiment à lui seul un succès au box-office et garantir aux producteurs un retour sur investissement. Homme-trophée à la ville comme à la scène, le mari d'Amal Alameddine, avocate internationale et professeure de droit à la prestigieuse université Columbia, apparaît donc en avant-plan sur les affiches du film, bien que ce soit l'actrice Britt Robertson qui tienne le premier rôle.
L'année prochaine, George Clooney sera à l'affiche de Money Monster de Jodie Foster, ainsi que de Hail, Caesar !
des frères Coen, les actuels présidents du jury du Festival de Cannes. Dans cette comédie dramatique que l'on attend déjà avec impatience, il incarnera Baird Whitlock, une star hollywoodienne des années 50 qui joue à l'empereur romain. Et rendons à César ce qui appartient à César : vu la dernière collaboration entre les deux frères et Clooney dans l'excellent Burn after reading, nul doute que l'acteur aura l'occasion de montrer de nouveau l'étendue de ses talents, qu'il a grands, plutôt que ses capacités à faire tourner la planche à billets verts.

 

 

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