Rechercher
Rechercher

Cinema- - Rencontre

Mohammad Malas élève son échelle de Damas

Le cinéaste syrien Mohammad Malas était à Beyrouth pour les Journées cinématographiques de Beyrouth. Il s'est confié à « L'OLJ » en évoquant son film « Ladder to Damascus », projeté à Toronto, Dubaï et actuellement dans la salle Metropolis Empire Sofil.

Mohammad Malas, toujours la même fougue.

« Sans la maison de production Abbout, mon film n'aurait pas vu le jour, a-t-il dit. Ce sont ces jeunes gens qui ont cru en moi et en mon œuvre. »
Tourné dans des conditions difficiles, au début de l'insurrection en Syrie en 2011, le film, qui commençait au départ comme une banale histoire d'amour entre une jeune fille venant s'installer à Damas et un jeune aspirant réalisateur, a changé de cap et est devenu un témoignage ardent de l'amour de son pays. « Un film écrit dans l'urgence et dans la douleur, confie Mohammad Malas. Comment continuer à me taire alors que j'avais l'outil du cinéma pour témoigner ? »
« Est-ce que c'est un questionnement sur le cinéma et sur son rôle en temps de guerre ? À l'époque où le film a été tourné, je ne me posais même pas ces questions-là, mais aujourd'hui, dans la situation actuelle du pays, je peux avouer que j'ai tendance à désespérer du rôle du cinéma. » Il hésite quelques instants : « Je ne veux pas que le désespoir m'envahisse à l'instar de l'actrice principale du film qui s'est suicidée bien après le tournage. »
Impossible de croire que ce cinéaste poète puisse abdiquer, alors qu'en dépit de tous les écueils, il n'a pas quitté sa terre natale et continue à œuvrer avec les moyens d'expression qu'il connaît si bien. Comment croire qu'il puisse se laisse aller au désespoir alors que, par ailleurs, il prépare à nouveau un film ?
Ladder to Damascus relate le quotidien d'une douzaine de jeunes Syriens, travailleurs ou étudiants, habitant ensemble une même pension. Dans une maison aux murs centenaires au cœur de la capitale syrienne, les personnages de religions diverses avec des histoires personnelles différentes semblent cloîtrés avec leurs rêves et leurs désirs. Dehors, c'est la guerre, la violence, mais on ne la voit pas, on la devine. Ainsi, pas de paysages extérieurs, ni de scènes de violence. Tout est suggéré.
Chez Mohammad Malas, la poésie se mêle à la structure filmique pour donner un récit presque imaginaire empreint à la fois de nostalgie et de mélancolie. C'est sa manière à lui de se battre.

« Sans la maison de production Abbout, mon film n'aurait pas vu le jour, a-t-il dit. Ce sont ces jeunes gens qui ont cru en moi et en mon œuvre. »Tourné dans des conditions difficiles, au début de l'insurrection en Syrie en 2011, le film, qui commençait au départ comme une banale histoire d'amour entre une jeune fille venant s'installer à Damas et un jeune aspirant réalisateur, a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut