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Culture - Musiques improvisées

Irtijal, cinq jours de rencontres en « hauts décibels »

Quinze ans sont passés depuis que le festival Irtijal a été créé grâce à l'association à but non lucratif MILL, fondée par Mazen Kerbaj et Chérif Sehnaoui. Et toujours le même peps et la même vitalité. Ziad Nawfal en fait le tour d'horizon.

SUUNS, groupe de rock alternatif canadien. Photo Pantiero

Q – Le festival a-t-il gardé la ligne de conduite qu'il s'est proposée ?
R – Irtijal a effectivement su continuer sur sa ligne directrice, tout en élargissant à la fois son étendue musicale pour englober différents genres de musique expérimentale (électronique, électroacoustique), son audience, ainsi que le nombre de concerts et différentes expériences musicales et artistiques proposées chaque année (danse, vidéo).

 

Quoi de neuf cette année ?
Trois événements de taille :
- Irtijal invite un pan entier de la scène expérimentale et free jazz suisse des 30 dernières années, soit plus d'une vingtaine de musiciens hors pair, reconnus mondialement, d'âges différents et qui vont jouer dans diverses configurations lors de cette édition.
- Le festival accueille aussi SUUNS, un groupe de rock alternatif canadien connu, apprécié du public international et des critiques, pour un concert de très haut standing, proposé avec le jeune promoteur libanais Wickerpark.
- Également au programme, une création réalisée en collaboration avec le collectif musical français «La Voix est libre». Cette création, intitulée Revolutionary Birds, sera le fruit d'un échange entre des musiciens français, égyptiens et tunisiens, dont le célèbre chanteur Mounir Troudi, surnommé actuellement «La voix de la Tunisie moderne».

 

Plateforme beyrouthine, Irtijal s'exporte-t-il à l'extérieur? Les rencontres se poursuivent-elles à l'étranger?
Irtijal est centré principalement sur la capitale : les 20 concerts se répartissent cette année sur 7 lieux beyrouthins et permettent à un public toujours grandissant de voir et d'entendre des performances musicales riches, dans des lieux inattendus et nouveaux, comme la librairie et espace d'art Dawawine (Gemmayzé) ou la multi-plateforme Onomatopoeia Hub (Saïfi).
La scène musicale libanaise s'enrichit de ces concerts-là, proposés à des prix accessibles. Mais c'est également l'occasion de rencontres fructueuses entre musiciens libanais et confrères étrangers. Irtijal a toujours préconisé les échanges entre ses invités internationaux et la scène locale, comme par exemple cet orchestre appelé «Joyfulnoise Orchestra Int.», où musiciens libanais et suisses se rencontreront à Métro al-Madina le 3 avril pour ce qui promet d'être une performance explosive !

 

Irtijal a-t-il réussi à fidéliser un public ?
Oui. Notre audience revient fidèlement d'une édition de festival à l'autre et augmente de façon positive chaque
année.

 

Quelques anecdotes sur les rencontres ?
Je me souviens de systèmes-son refusant de fonctionner, de nombre de machines tombant en panne au dernier moment, de tentatives désespérées de comprendre le fonctionnement d'un projecteur cinéma des années 70, mais aussi de musiciens ratant leurs avions...
En 2014, à cause d'une collision entre un camion de bagages et l'avion décollant de Paris, deux de nos musiciens sont restés bloqués une nuit entière, et sont venus directement de l'aéroport de Beyrouth à la salle de concert !

 

Pour plus d'informations, tél. : 76/952387.

 

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