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Nos Lecteurs ont la Parole

Nos lectrices ont dit… à leurs mamans

Invitées par L'Orient-Le Jour à s'exprimer sur la fête des Mères, nos lectrices – et deux lecteurs qui ont insisté à faire partie du lot – ont été nombreuses à s'exprimer sur courrier@lorientlejour.com et sur Facebook. Moment d'émotion(s)...

Deux fils, une même voix...

Nous avons hésité à nous adresser à vous publiquement, de crainte que l'épanchement n'affaiblisse la teneur de notre amour maternel ! Avouer un sentiment, qui appartient à nous seuls, ne serait-il pas une banalisation de sa douceur, de sa tendresse, de sa noblesse ?
Mais une déclaration d'amour, une reconnaissance, une réserve de gré et de gratitude devrait, comme il se doit, la rendre solennelle.
Puisque nous rendons notre texte public, nous vous vouvoyons. Nous garderons le tutoiement pour l'intimité, pour la famille.
En âge tendre, nous répétions : « Ah ! Vous dirai-je, maman... » En tablier rose, le premier jour de l'école, nous nous accrochions à votre robe et nous vous tenions la main, comme des naufragés. À la question de la maîtresse : « Où es ta maman ? », nos larmes coulaient !
L'enfance était merveilleuse sous votre bienveillance. Vous nous avez couvés de tendresse. Vous êtes persuadée que « l'enfant, c'est le père de l'homme ». C'est pourquoi, vous nous avez élevés sereinement parce que vous y avez mis votre cœur et votre esprit. En parfaite professeure de la langue de Molière, nous nous rappelons encore de vos leçons journalières supplémentaires de grammaire et de conjugaison, des devoirs de vacances et aussi de la célèbre phrase : « Ne faites pas l'enfant, soyez sérieux ! »
Vous nous avez accompagnés gracieusement pour de longues années et vous continuez à nous accorder, sans relâche, vos faveurs maternelles. C'est ainsi, nous vous devons la douceur, l'harmonie, l'éloquence et la simplicité.
Combien étaient émouvants les moments où nous devions quitter la maison pour accéder aux études universitaires ou aussi pour les boucler à l'étranger ! Le plus pénible, pour nous deux, c'était de vous voir larmoyer, avec ce regard si chargé de tendresse, et d'écouter votre voix étouffée !
Au fil des années, vous vous êtes dévouée pour nous. C'est un sacrifice immense de votre part. Un dévouement sans borne, un renoncement à soi-même volontaire, gracieux, ô combien affectueux ! C'est ainsi, nous avons appris à avoir confiance en la vie et, par conséquent, nous ferons confiance à l'avenir. Et puisque la sincérité a toujours été évidente chez nous, nous avons appris à reconnaître la vérité et à la faire connaître aux autres.
Puisque vous tenez essentiellement à la famille, vous avez conservé un large respect au « triptyque » familial, le père, qui est notre fierté, la mère et les enfants. Nous sommes réconfortés par cette initiation parce que nous croyons que la famille restera toujours la base de la société libanaise.
Notre petite maman, oh la grande dame, la plus tendre des mères, la mère de deux garçons, qui s'est sacrifiée pour eux et ils sacrifieront leur âme pour elle. « Oh ! L'amour d'une mère ! Amour que nul n'oublie. »

Carlos El-KHOURY (Paris)
Clément EL-KHOURY (HDF)

 

Ta main sur mon front...

Mom, tu me manques. C'est loin le Canada, tu sais. Deux avions, une escale, 7h de décalage. Oui, oui, ça va, je mange bien. Non, il ne fait pas trop froid. Quand est-ce je viens au Liban ? Bientôt. Ce n'est jamais assez rapide. Parfois, je me dis que c'est presque mieux de ne pas venir au Liban, comme une drogue qu'il vaut mieux ne pas reprendre pour mieux réussir sa désintox. Non, non, je ne me drogue pas ! Quoi ? Tu crois que je veux oublier le Liban ? Jamais ! Mais c'est dur de l'aimer. Sur place ou en exil... Les transitions sont horribles aussi. Tu le sais, tu me l'as déjà dit. Tu te rappelles, on faisait semblant de se disputer la veille de mon départ pour camoufler nos peines. Par contre, cet exil m'a offert le plus beau cadeau : j'ai appris à t'apprécier très vite et très fort. Dès le premier mois loin de toi. Tu as toujours été ma meilleure amie, mais de loin, j'ai vu la mère, les sacrifices, le chouchoutage intense ! J'avais une vie de luxe avec toi. Le Ritz ! Si je suis une bonne maman maintenant ? Je pense. Mais tu étais top, c'est dur à battre. Quand est-ce que je viens au Liban ? Pas à la fête des Mères, j'en ai raté tellement... mais je viens bientôt maman. J'ai besoin de mettre des fleurs sur ta tombe. Oui je sais, je suis bête, tu es partout, mais m'agenouiller sur ta tombe au Liban m'apaise. Comme ta main sur mon front...

Je viens bientôt maman et ça sera des lys Casablanca, comme toujours...

Lamia CHARLEBOIS, la fille de Nouhad GHANTOUS

 

Je suis venue au jour de manière prématurée ; condamnée à ne pas survivre. Même les médecins ont déconseillé à mes parents de me placer en couveuse. Selon eux, c'était de l'argent gaspillé.
Ma mère m'a sauvée. Elle a fermement cru que le minuscule petit bébé d'1 kg et demi avait une place dans la famille. Pendant un mois, Renée m'a nourrie, couvée et aimée. Merci, maman ! Le jour de ta fête, je t'offre ce beau souvenir d'amour inconditionnel qui nous lie, toi la mère et moi la fille ! Grâce à toi, j'ai foncé dans la vie en me munissant des meilleures armes que sont les émotions et en me protégeant par le bouclier de la famille.
Aujourd'hui, je suis mère à mon tour et c'est ton héritage qui perdure. Même si la distance physique nous sépare, l'amour abolit toutes les frontières en passant par la rivière du cœur.
Frida ANBAR

Une maman c'est la tendresse, l'affection, l'amour, l'amitié... Bref c'est tout ce qui est beau et magique dans ce monde. Un monde qui change, il est vrai, les mœurs, les habitudes, les coutumes, et les mentalités aussi, mais l'amour d'une mère envers son enfant ne changera jamais.
Une mère, c'est la bonté même, c'est à la fois une promesse et un cadeau de Dieu. À tout âge, on a besoin de sa mère, cette personne qui nous a accompagnés dans toutes les étapes de notre vie, qui nous a fait rire et qui a essuyé nos larmes, qui nous a vus réussir et nous a vus échouer, qui nous a soutenus quand il le faut. Une mère, c'est le réconfort, c'est le soulagement, c'est la sérénité et l'équilibre intérieur.
Qui de nous n'a pas été maintes fois anxieux, triste, angoissé, perturbé ou encore désespéré ? Rien que la bonté ou l'amour ou le seul regard de sa mère l'a réconforté. Pour toutes ces raisons, on dit que l'amour d'une mère est une richesse indescriptible, et ce qui le rend unique, c'est qu'il est surtout inconditionnel... Que Dieu protège toutes les mamans.
Carine SFEIR

C'était pendant une nuit d'hiver. Un cri strident a déchiré les toits d'un hôpital situé au cœur d'Achrafieh. C'était celui d'une mère. MA mère. Qui devenait mère pour la quatrième fois. Il fallait, pour cela, beaucoup de courage pendant cette période de guerre. Un mari qui travaille en Arabie pour subvenir aux besoins de sa famille. Une femme qui élève seule les enfants. Une femme au foyer. Qui jouait à la fois le rôle du père et celui de la mère. Prodiguer l'amour. Interdire ceci et cela. Veiller aux études. Préparer les repas. Assister aux réunions des parents à l'école. Faire tout. Seule. Toujours seule. Traîner ses enfants entre les lignes de démarcation. Changer de maison. Courir vers un abri humide où les voisins s'entassent les uns sur les autres pour ne pas mourir. Éviter les mines. Tromper les francs-tireurs. Ouvrir la porte courageusement quand quelqu'un frappe à quatre heures du matin. Faire la queue à la boulangerie. Héberger en plus sa nièce et sa propre mère. Puis éloigner d'elle ses fils pour éviter qu'ils s'engagent dans une guerre absurde et inutile. Mais surtout garder la force, car ma mère, elle, vivait pour ses enfants. Ma mère, elle, n'a pas cherché un épanouissement ni dans le travail ni dans une vie sociale ultrabranchée. Ma mère, elle, a connu les plus grandes privations pour une cause plus noble : ses enfants. Ma mère, elle, n'est peut-être pas, aux yeux des autres, la meilleure, mais elle reste ma mère. Et pour moi, elle est la meilleure.
Lina SLEIMAN

Deux fils, une même voix...
Nous avons hésité à nous adresser à vous publiquement, de crainte que l'épanchement n'affaiblisse la teneur de notre amour maternel ! Avouer un sentiment, qui appartient à nous seuls, ne serait-il pas une banalisation de sa douceur, de sa tendresse, de sa noblesse ?Mais une déclaration d'amour, une reconnaissance, une réserve de gré et de gratitude devrait,...

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