Noura-Paris réclame 700 000 euros à l’Ima

Le traiteur Noura-Paris réclame 700 000 euros de dommages et intérêts à l'Institut du monde arabe (Ima), présidé par Jack Lang, qui a résilié en octobre dernier le contrat les liant pour « faute grave », a indiqué à l'AFP l'avocat de Noura-Paris.
Le tribunal de grande instance de Paris qui devait examiner le dossier mardi a renvoyé l'audience au 26 mars.
« Noura-Paris a l'exclusivité sur les activités de traiteur, lorsque l'Ima reçoit des invités prestigieux. Or, depuis l'arrivée de M. Lang en 2013 nous n'avons plus cette exclusivité », a affirmé Me Mbaye Diagne, avocat du traiteur. « Nous demandons à l'Ima de produire les factures des bons de commande passés avec des prestataires extérieurs pour que le juge évalue ce que nous avons perdu, et que l'on estime à 700 000 euros », a dit Me Diagne.
« Noura-Paris a transmis 138 pièces et 60 pages de conclusion une demi-heure avant l'audience », a pour sa part déclaré à l'AFP David Bruckert, secrétaire général de l'Ima.
« Évidemment, ni l'avocate de l'Ima ni moi-même n'avons eu le temps d'en prendre connaissance et la présidente du tribunal nous a donc donné la possibilité, par ce renvoi, d'examiner l'ensemble de ces pièces » , a-t-il ajouté.
Ces documents sont la réponse de Noura-Paris aux griefs qui justifient, selon l'Ima, la résiliation du contrat qui le lie au traiteur depuis 2007, a précisé M. Bruckert. L'Ima demande à la justice que soit confirmée la résiliation du contrat. L'Ima a résilié ce contrat le 17 octobre dernier pour « faute grave » en avançant un « manque de qualité et de diversité de la cuisine, mais aussi des motifs plus lourds mettant en danger l'Institut ».
Noura-Paris conteste la résiliation du contrat et « rejette en bloc les arguments de l'Ima », a déclaré Me Diagne. Autre litige, selon lui, celui qui porte sur la location par Noura-Paris du restaurant Zyriab, au neuvième étage du bâtiment, et offre une vue panoramique sur Paris.