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Liban

Le nouveau calvaire des réfugiés syriens : un enfant et son compagnon tués par le froid

Les tentes de réfugiés couvertes d’une épaisse couche de neige à Majdaloun, dans la Békaa. Photo Wissam Ismaïl

Deux Syriens, dont un enfant de six ans, ont péri d'hypothermie aux alentours de Chebaa, au Liban-Sud. « Nous avons transporté ce matin les corps de deux Syriens, un homme et un enfant de six ans que nous avons découverts morts de froid à Aïn el-Joz, dans les montagnes entourant Chebaa », a affirmé un responsable de la Croix-Rouge libanaise.
Une source de sécurité a souligné, de son côté, que « les victimes étaient des réfugiés âgés de 35 ans et de six ans. Ils ont péri alors qu'ils traversaient avec un petit groupe le mont Hermon, où les températures avoisinaient les -7 degrés Celsius ».
D'après cette source, « le groupe, dont des membres d'une même famille, était réfugié à Chebaa depuis deux ans mais faisait des allers-retours avec sa localité d'origine de Bab Jen, côté syrien de la frontière. C'est en revenant à Chebaa que les deux personnes sont mortes de froid ».
De nombreux réfugiés syriens étaient coincés hier sous leurs tentes, dans la Békaa et au Liban-Nord. Dans nombreux villages, une importante couche de neige couvrait le toit des tentes, alors que certaines ont été inondées ou encore n'ont pas résisté à la force du vent.
« On manque de denrées alimentaires et de quoi se chauffer. Nous demandons aux ONG d'intervenir », a lancé un réfugié désespéré, à Majdaloun, dans le caza de Baalbeck. Il était l'une des rares personnes à oser affronter le froid de la Békaa, la température ayant frisé, dans la nuit de mardi à mercredi, les -10 degrés. « Nous avons peur que les tentes s'effondrent sous le poids de la neige », s'inquiète-t-il.
À Hoch el-Oumara, où il fait 3 degrés, des réfugiés tentaient hier de retirer l'épaisse couche blanche recouvrant leurs tentes.
« On arrive à peine à marcher dans la neige », a indiqué un jeune homme qui a réussi tant bien que mal à aller chercher du mazout.
« Cela fait deux ans que je suis réfugié ici, mais c'est l'hiver le plus dur », s'est exclamé Mohammad, qui vit avec sa femme et ses cinq enfants dans ce campement de 80 tentes.
Par ailleurs, plusieurs routes ont été coupées par la neige, rendant difficile l'accès aux campements des réfugiés. Dans nombreuses localités de la Békaa, notamment à Zahlé, Baalbeck, au Hermel, à Qab Élias et Rachaya, la Croix-Rouge a distribué des couvertures et des vivres à 780 familles de réfugiés.
Dans le Akkar, notamment dans les villages de Cheikh Abbas et de Samkanié, la pluie a inondé des tentes de réfugiés qui ont passé leur nuit dans un froid glacial.
La Fondation émiratie Khalifa ben Zayed al-Nahyan pour les actions humanitaires a annoncé qu'elle acheminera le plus rapidement possible des aides aux réfugiés syriens au Liban et en Jordanie, ainsi qu'aux Palestiniens des Territoires pour les aider à affronter la tempête. Ces aides urgentes devraient toucher 100 000 personnes.
Le ministre de l'Éducation Élias Bou Saab, qui s'est rendu hier à Dar el-Fatwa, a remercié les Émirats arabes unis qui ont pris l'initiative de faire parvenir aux réfugiés syriens du Liban et de Jordanie des couvertures et des produits alimentaires pour qu'ils puissent supporter le froid.
De son côté, le ministre de l'Intérieur Nohad Machnouk s'est entretenu avec une délégation de la Fédération des associations civiles chargées d'opérations de secours et de l'éducation au Liban, présidée par Houssam Ghali.
L'aide aux réfugiés ainsi que les mesures prises vis-à-vis des ressortissants syriens à la frontière ont été discutées.

Deux Syriens, dont un enfant de six ans, ont péri d'hypothermie aux alentours de Chebaa, au Liban-Sud. « Nous avons transporté ce matin les corps de deux Syriens, un homme et un enfant de six ans que nous avons découverts morts de froid à Aïn el-Joz, dans les montagnes entourant Chebaa », a affirmé un responsable de la Croix-Rouge libanaise.Une source de sécurité a souligné, de son...

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HONTE POUR NOTRE PAYS ! HONTE POUR NOUS !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 37, le 08 janvier 2015

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Commentaires (2)

  • HONTE POUR NOTRE PAYS ! HONTE POUR NOUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 37, le 08 janvier 2015

  • Il est temps que les "protecteurs" des réfugiés syriens, ceux qui craignent tellement pour leur vie, pensent à mettre en place un plan de rapatriement et leur construisent des habitations décentes dans leur pays, au lieu d'insister à leur offrir des conditions de vie aussi inhumaines et dégradantes. Si c'est ça, les droits de l'homme, Mon Dieu...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 09, le 08 janvier 2015

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