Une dabké dans les rues de Buenos Aires.
La cité de Buenos Aires a revêtu les couleurs du Liban, réservant une journée exclusive à tout ce qui fait référence à la culture libanaise. Cet événement s'est déroulé pour la quatrième année consécutive en novembre afin de célébrer l'indépendance du Liban. Chaque grande communauté d'immigrés en Argentine a la possibilité de choisir une date pour réaliser de pareilles
festivités.
La dynamique de l'événement consiste à installer sur une des principales avenues de la capitale, fermée à la circulation pour l'occasion, des stands de tout genre portant sur le Liban, montés par les centres culturels, l'Église maronite, le Centre islamique, les associations et les restaurants. Des milliers d'Argentins d'origine libanaise ou simplement intéressés par le Liban ont ainsi pu déguster des plats typiques libanais, acheter des produits artisanaux, se renseigner sur le tourisme au Liban ou encore danser la dabké durant cinq heures d'affilée. Plusieurs orchestres se sont ensuite succédé en cette journée mémorable durant laquelle un drapeau libanais de dix-huit mètres a été porté par les participants, parmi lesquels figurait Vanesa Rezuc, de mère libanaise, élue cette année «reine» de toutes les collectivités étrangères de Buenos Aires.
Ces festivités ont été organisées par l'Union culturelle argentino-libanaise, en collaboration avec la municipalité de Buenos Aires et la participation de toutes les institutions libanaises, dans un profond sentiment d'unité. Les racines demeurent vives en Argentine, malgré le fait que l'émigration dans ce pays soit une des plus anciennes d'Amérique latine, la vague migratoire étant vieille de plus d'un siècle. Les jeunes de la quatrième génération, qui n'ont jamais connu le Liban ni parlé sa langue, dédient un jour de l'année pour le célébrer et montrer leur amour pour le pays de leurs grands-parents.