Suppression ou développement ?

Controverse au sujet de l'avenir des chemins de fer au Liban.
Une controverse oppose actuellement, au sein des services concernés de l'État, les adversaires et les partisans de la suppression de la direction des chemins de fer, qui relève de l'Office des transports. Ces derniers estiment qu'il faut supprimer définitivement ce type de transport. Leur avis se fonde sur les éléments fournis par une étude menée par le ministère du Plan.
Les auteurs de cette étude affirment que le transport par chemin de fer est très onéreux et que, compte tenu des projets visant à construire, à travers le pays, un important réseau d'autoroutes, l'avenir en matière de transport des marchandises est aux poids lourds.
(...) Les partisans du développement du réseau s'étonnent (...) du fait « qu'à aucun moment la direction n'a été consultée pour l'élaboration et la rédaction de l'étude préparée par le ministère du Plan ».
(...) En fait, deux conceptions différentes en matière de transport s'affrontent ici. Ceux qui estiment que les chemins de fer doivent être supprimés se réfèrent à la construction d'un réseau de transport conçu uniquement à l'échelle locale. Peu coûteux et vite amorti. (...) C'est oublier, considère la faction opposée, le rôle charnière du Liban dans le commerce entre les pays occidentaux, ou même les pays de l'Est et les pays arabes de l'intérieur. La suppression du réseau de chemins de fer isolera encore plus le Liban de ses voisins.