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Liban - Coopération

Le dieu Ganesha veille sur l’exposition d’artisanat indien au centre-ville

Des bijoux, des foulards, des coussins, des couvertures, de la coutellerie, des meubles... Une exposition d'artisanat indien se tient, jusqu'à demain dimanche, aux Souks de Beyrouth en coopération avec Solidere.

De gauche à droite, l’ambassadrice d’Inde Anita Nayar, qui tient à présenter la culture libanaise aux Indiens, et Namita Bhatnagar, designer de bijoux, établie à Tyr.

Depuis qu'elle a entamé son mandat au Liban en janvier dernier, l'ambassadrice d'Inde au Liban, Anita Nayar, œuvre à mieux faire connaître son pays auprès des Libanais et cela à travers plusieurs activités, notamment en invitant des musiciens et des danseurs à se produire dans la capitale libanaise.

Ce week-end, c'est une exposition d'artisanat indien qui se tient au centre-ville et qui est intitulée « Dastkari », un mot qui, une fois traduit de l'ourdou, signifie : le savoir-faire des mains. « J'essaie de faire connaître l'Inde aux Libanais et le Liban aux Indiens », souligne Mme Nayar dans un entretien avec L'Orient-Le Jour.

Ainsi, du 1er au 15 février prochain, le pays sera l'invité d'honneur d'un festival culturel appelé « Surajkund Mela », qui sera organisé à Faridabad à côté de Delhi. Les 28 fédérations indiennes prennent part à ce festival ainsi que 13 autres pays étrangers.
« Grâce à ce festival, le Liban pourra faire connaître ses produits au peuple indien, notamment l'huile d'olive, le vin, le savon artisanal, la coutellerie de Jezzine, la poterie et nombre d'autres produits. Il présentera également sa culture, que ce soit à travers la musique, la danse ou la cuisine », explique l'ambassadrice.

Anita Nayar, qui est arrivée en janvier 2014 au Liban, est tombée amoureuse du pays. « Je me sens chez moi ici. Les Indiens et les Libanais ont de nombreux points communs, comme leur attachement à la famille et leur hospitalité », dit-elle. Elle aime aussi manger libanais, ses plats préférés sont le chankliche, le soujouk pimenté, le taboulé et le fattouche.

L'exposition de ce week-end, qui se tient aux Souks de Beyrouth, rassemble cinq exposants :
- Namita Bhatnagar est arrivée au Liban en 2007, avec son époux, Manoj, qui travaille au sein de la Finul. Le contingent indien des Casques bleus compte 863 militaires stationnés dans le secteur est ainsi que 30 civils à Naqoura. Namita est designer de bijoux : elle ramène des pierres de l'Inde et les travaille elle-même au Liban. Elle dessine également des modèles, envoie ses croquis en Inde afin que les bijoux soient travaillés.
« J'ai commencé mon travail par le bouche-à-oreille, avec des amis diplomates. J'ai aussi ouvert une boutique à Tyr que j'ai baptisée " Namah Asteria " », confie-t-elle. Namita est devenue designer de bijoux quand son mari était parti en mission en Irak. « J'étais inquiète et je déprimais. J'ai commencé donc à prendre des cours de design », raconte cette mère de deux enfants.
- Un peu plus loin, Jyoti Mawkin, représentante d'une entreprise indienne, est venue de Faridabad avec ses foulards, ses draps de lit et ses coussins brodés à la main. Les couleurs sont chatoyantes et les dessins variés. Les tissus viennent de diverses parties de l'Inde et présentent une panoplie de dessins.
- Amer Tartousi, originaire de Tripoli, voyage en Inde depuis 23 ans. Il tient un stand de divers objets en bois, cuivre et étoffes indiennes. Il expose également de la coutellerie et des boîtes serties de minéraux multicolores.
« Les Indiens travaillent merveilleusement bien le cuivre. Leur savoir-faire date de plusieurs milliers d'années », dit-il. Lui-même commande des modèles d'inspiration libanaise aux Indiens. « Le travail est magnifique », indique-t-il.
- Également parmi les exposants figurent Maktabi at the Park, qui présente des tapis indiens, et Taj Hindicrafts, une boutique libanaise en ligne qui importe des meubles aux couleurs éclatantes de l'Inde.

L'exposition se poursuivra jusqu'à demain dimanche au centre-ville de Beyrouth. Le week-end prochain, les exposants prendront part à l'exposition Small art of living au Forum de Beyrouth.
Entre-temps, au centre-ville, brille la flamme de Ganesha, le dieu à la tête d'éléphant. « Ganesha est le fils de Shiva. Il a été décapité par son père car ce dernier ne le connaissait pas. Pour le sauver de la mort, Shiva a remplacé sa tête par celle d'un éléphant. Cet animal était le premier être vivant que le dieu a croisé après le drame », explique l'ambassadrice d'Inde. « Ganesha est un dieu qui a vaincu la mort, il est donc capable de détruire tous les obstacles. Nous l'implorons à chaque fois que nous tentons une entreprise », souligne-t-elle en conclusion.

Depuis qu'elle a entamé son mandat au Liban en janvier dernier, l'ambassadrice d'Inde au Liban, Anita Nayar, œuvre à mieux faire connaître son pays auprès des Libanais et cela à travers plusieurs activités, notamment en invitant des musiciens et des danseurs à se produire dans la capitale libanaise.Ce week-end, c'est une exposition d'artisanat indien qui se tient au centre-ville et qui...

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