« L’Orient-Le Jour » clôture au Biel les célébrations de ses 90 ans

Pour célébrer ses 90 ans, L'Orient-Le Jour a organisé dans le courant de cette année une série d'activités qui ont été marquées plus particulièrement par le concours d'écriture journalistique lancé à l'intention des jeunes et par l'imposante cérémonie conviviale organisée en mai dernier devant l'ancien immeuble de L'Orient, dans les Souks de Beyrouth. Les célébrations de ces 90 ans atteindront leur apogée, comme il fallait s'y attendre, à l'occasion du Salon du livre francophone qui sera inauguré aujourd'hui, vendredi, au Biel et qui se poursuivra jusqu'au 9 novembre.

Le stand de L'Orient-Le Jour (parallèlement à l'Agora, le 7 novembre) sera le théâtre, entre 16 heures et 21 heures, d'un éventail d'événements diversifiés organisés à l'intention des lecteurs et amis du journal. À l'affiche, plus spécialement, le lancement de l'ouvrage de Michel Touma qui retrace les 90 ans du journal : 100 ans, ou presque (éditions L'Orient-Le Jour, 2014). Disponible à partir de demain, samedi, au stand de L'Orient-Le Jour (avant son lancement en librairie), l'ouvrage sera signé par l'auteur le vendredi 7 novembre au terme d'une rencontre-débat qui aura lieu à l'espace Agora, à 18 heures, avec Nayla Moawad, Marwan Hamadé, Michel Hajji Georgiou et l'auteur. Une table ronde qui sera modérée par Ziyad Makhoul.
Directeur responsable et secrétaire général de la rédaction de L'Orient-Le Jour, Michel Touma, qui signait lors du Salon du livre de 2012 son essai biographique sur la vie de l'évêque Grégoire Haddad, a dû entreprendre pendant plus d'un an et demi un laborieux travail de recherche pour rédiger le tout premier ouvrage qui retrace l'histoire d'un journal au Liban, sachant que L'Orient-Le Jour est le plus ancien quotidien libanais. Dans 100 ans, ou presque, il dresse un tableau détaillé du parcours de L'Orient-Le Jour, tout en fournissant un éclairage sur les divers courants de pensée et les lignes de fracture politico-communautaire qui ont jalonné l'histoire du pays du Cèdre et de la région pendant plus de neuf décennies.

« Le journal a connu tout au long de ses 90 ans trois parcours qui constituent trois grands chapitres de son existence, explique Michel Touma. Il y a eu d'abord L'Orient, fondé en 1924, puis Le Jour fondé en 1934, la relance de ce dernier en 1965 et la fusion des deux quotidiens pour donner naissance à L'Orient-Le Jour en 1971. En relatant le récit de ce triple parcours, l'ouvrage explique comment, avec qui et dans quelles conditions ce journal est né et a évolué. Par le biais de ce récit, l'ouvrage expose aussi les grands débats d'idées, les crises identitaires, et les bouleversements qui ont marqué les principales phases de l'histoire du Liban et de la région, indissociable de celle du quotidien. Ce contexte politique se reflète clairement dans les éditoriaux et les articles de fond dont divers extraits sont exposés dans l'ouvrage et placés dans le contexte du moment afin d'illustrer ces débats d'idées », ajoute M. Touma qui indique que la teneur de son ouvrage a nécessité un minutieux travail d'analyse, d'archives et d'investigations afin de pouvoir cerner tous les événements qui ont marqué la région depuis 1920.

« Les événements couverts par le récit remontent à cette période-là, explique-t-il. C'est en effet cette année que le Grand Liban a été formé et c'est durant cette période que le paysage politique de la région a été façonné au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans le sillage de l'effondrement de l'Empire ottoman, ce qui permettra au lecteur de 100 ans, ou presque de synthétiser la crise identitaire que le Liban vit depuis 1920 et de comprendre ses racines, d'autant qu'elle est loin d'être dépassée. » Et d'ajouter : « Outre le côté historique, de nombreuses pages du livre sont consacrées au vécu de la guerre, aux difficultés rencontrées par l'équipe durant cette période, sans compter nombre de petites histoires, souvent loufoques et croustillantes, qui ont marqué le quotidien de la rédaction tout au long de ces décennies passées. »

(Lire aussi :« Des mots, des histoires » au menu du Salon du livre de Beyrouth)

L'hommage de la rédaction aux vétérans
En 90 ans, L'Orient-Le Jour a ouvert ses portes à des centaines de journalistes. Certains d'entre eux se sont par la suite lancés dans la politique, d'autres ont laissé leur empreinte sur les pages pendant de nombreuses années et d'autres encore ont consacré plus de 50 ans de leur vie au journal. Si Michel Touma signera son ouvrage le vendredi 7 novembre, l'événement sera aussi une occasion pour l'équipe de la rédaction de rendre hommage à trois de ses vétérans, au terme de la rencontre-débat autour du livre à l'espace Agora : Christian Merville, Issa Goraïeb et Nagib Aoun. Parallèlement, et toujours dans le cadre de l'hommage de la rédaction aux vétérans, cinq ténors qui ont marqué l'histoire du journal, Amine Abou Khaled, Roger Geahchan, Samir Frangié, Joseph Chami et Lucien George, seront présents à tour de rôle, chacun un soir, de 18 heures à 19 heures, au stand de L'Orient-Le Jour, du 1er au 6 novembre, en compagnie, successivement, d'un ou de deux chef(s) et sous-chef(s) des différents services du journal (voir en page 7 le programme détaillé de ces permanences).

« Comme nous célébrons les 90 ans du journal, il est important pour nous que les anciens soient présents, a souligné Hanaa Gemayel Jabbour, responsable marketing du journal. Ces vétérans ont fait l'histoire du journal et ils seront donc présents au stand afin de rencontrer les lecteurs et raconter leur vécu, exposer leurs témoignages. Ces anciens constituent l'histoire, le passé du journal, et ils seront accompagnés de l'équipe actuelle qui reste, pour nous, l'avenir. Nous clôturons ainsi cette année de célébrations en restant fidèles au slogan que nous avons choisi : "L'Orient-Le Jour, une source d'avenir". Et une mégarencontre est prévue, dans ce cadre, entre l'ensemble de l'équipe du journal et les lecteurs le samedi 8 novembre, entre 18 heures et 19 heures, au stand du journal », précise encore Hanaa Gemayel Jabbour.

Les ouvrages de Joseph Tarrab et Gilles Kraemer
Par ailleurs, et toujours dans le cadre de ces célébrations, L'Orient-Le Jour donne également rendez-vous à tous les jeunes et férus de bande dessinée pour l'exposition de la BD Le tombeau perdu d'Alexandre le Grand, dont le vernissage aura lieu le 3 novembre à 16 heures. Gilles Kraemer, l'auteur, sera présent et animera aussi un atelier BD le samedi 8 novembre, de 18h à 19h, à la salle B.
D'autre part, Joseph Tarrab, qui a longtemps collaboré au journal dans plus d'un service, signera son ouvrage portant sur la peinture de Jamil Molaeb, le 4 novembre à 17 heures, au stand de L'Orient-Le Jour.

L'Orient-Le Jour au salon du livre : le programme ici

Des extraits de l’ouvrage « 100 ans, ou presque »