Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Tensions

L’Égypte établit une zone tampon à sa frontière avec Gaza

De la fumée noire après l’explosion d’une maison durant une opération des forces de sécurité égyptiennes à Rafah, près de la frontière avec la bande de Gaza. Photo AFP/Saïd KHATIB

L'Égypte a lancé hier les travaux pour la création d'une zone tampon à la frontière de la bande de Gaza, obligeant des dizaines de familles à quitter ce secteur du nord de la péninsule du Sinaï, quelques jours après un attentat meurtrier. Un haut responsable de la sécurité de la région a estimé que la zone tampon était « importante pour la sécurité nationale et la stabilité » de la province. Les autorités veulent une zone large de 500 mètres sur environ 10 km de la frontière avec Gaza, ont précisé d'autres responsables de la sécurité, indiquant que quelque 800 habitations du secteur concerné devaient être démolies. « Le président suit de près (ce qui se passe dans) la zone frontalière (...), en particulier dans le secteur qui est en train d'être évacué pour éliminer les repaires des terroristes et empêcher toute infiltration qui menacerait la sécurité nationale », a dit la présidence de la République dans un communiqué. Sur le terrain, des dizaines de familles ont commencé depuis mardi soir à quitter leur domicile dans la ville frontalière de Rafah, ont indiqué des témoins, tandis que des bulldozers ont entamé la destruction de plusieurs maisons abandonnées depuis longtemps le long de la frontière. Le gouverneur de la province du Nord-Sinaï, Abdel Fattah Harhour, a promis que les familles concernées par le plan d'éviction allaient être dédommagées, mais que les propriétaires de maisons « abritant des ouvertures de tunnel » vers Gaza ne recevraient rien. Vendredi, un kamikaze avait lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire dans le nord de la péninsule du Sinaï, tuant 30 soldats dans l'attaque la plus meurtrière contre les forces de sécurité depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohammad Morsi en juillet 2013. Au lendemain de cet attentat, le président Abdel Fattah al-Sissi avait promis une réponse implacable à « la menace existentielle » que représentent les jihadistes pour l'Égypte, affirmant que des « mesures » allaient être prises dans la zone frontalière entre son pays et la bande de Gaza « pour traiter le problème à sa racine ». L'Égypte soupçonne des activistes palestiniens de prêter main-forte aux auteurs des attentats qui se sont multipliés dans le pays, et l'armée a accéléré la destruction de tunnels avec la bande de Gaza, estimant qu'ils servent au passage d'armes.
La zone tampon vise à « isoler les terroristes dans des zones sans population, ce qui permet de les prendre pour cible plus facilement et limite les pertes civiles », affirme pour sa part Imane Ragab, experte en sécurité, qui estime cependant que les résultats ne sont pas garantis : « Nous ne savons pas si cette zone est un bastion terroriste ou juste leur terrain d'opération. »
(Source : AFP)

L'Égypte a lancé hier les travaux pour la création d'une zone tampon à la frontière de la bande de Gaza, obligeant des dizaines de familles à quitter ce secteur du nord de la péninsule du Sinaï, quelques jours après un attentat meurtrier. Un haut responsable de la sécurité de la région a estimé que la zone tampon était « importante pour la sécurité nationale et la stabilité »...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut