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Liban - La situation

Avec la session d’automne du Parlement, place probablement à la prorogation du mandat

Le Premier ministre Tammam Salam présidant la réunion consacrée aux réfugiés syriens : on ferme la frontière. Photo Dalati et Nohra

C'est aujourd'hui que s'ouvre la session ordinaire d'automne du Parlement (premier mardi après le 15 octobre). Convoquée par Nabih Berry, la Chambre procédera, comme de tradition, au renouvellement du bureau de la Chambre et des commissions. Le paysage parlementaire étant ce qu'il est, il n'y aura pas de grandes modifications à la situation actuelle, excepté pour les députés qui font partie du gouvernement et qui, traditionnellement, ne cumulent plus leurs fonctions parlementaire et ministérielle.
La seule question qui se pose, sur ce plan, est la suivante : est-ce que les dispositions de l'article 44 de la Constitution s'appliquent, et faudra-t-il réélire Nabih Berry à la présidence de la Chambre ?


En tout état de cause, l'ouverture de la session d'automne sera l'occasion, pour les députés, de débattre entre eux de la question de la prorogation du mandat de la Chambre, qui semble inéluctable, si l'on veut éviter une nouvelle vacance institutionnelle. Sachant que le mandat – prorogé – de la Chambre expire le 20 novembre.
Selon des sources bien informées, M. Berry convoquera la Chambre à une nouvelle session, vendredi prochain 31 octobre, date à laquelle une loi prorogeant de deux ans et demi le mandat de la Chambre sera votée, à la majorité qualifiée. Et la source citée de rappeler que le président du courant du Futur, Saad Hariri, a souscrit à la prorogation, estimant qu'elle était « une coupe amère qu'il faut boire », et que le quorum des deux tiers paraît donc assuré.


Toutefois, sur le plan chrétien, l'appui à la prorogation est très précaire. Le CPL a en effet affirmé qu'il y est hostile. Les Forces libanaises aussi. Quand au parti Kataëb, il a annoncé par la voix de son chef qu'il boycottera toute séance parlementaire qui ne sera pas consacrée, d'abord, à l'élection d'un président de la République. La prorogation, à ce stade, ne bénéficiera vraiment que de l'appui du patriarche maronite qui, tout dernièrement à Rome, en recevant M. Hariri, avait affirmé préférer la prorogation au vide.
Selon les sources citées plus haut, les députés chrétiens, tout en se défendant de voter pour la prorogation, n'auront pas recours au Conseil constitutionnel pour invalider ce vote, mais se plieront au fait accompli, après avoir marqué leur point de vue. Quant à la loi sur la prorogation, qui doit être entérinée par le président de la République, et donc dans le cas présent par le Conseil des ministres qui en assume les fonctions, elle entrera en vigueur ipso facto quinze jours après le vote, au cas où elle n'aurait pas été approuvée par tous les ministres, comme le prévoit la règle de la vacance présidentielle (articles 56 et 62). Soit cinq jours avant l'expiration du mandat de la Chambre.


Il n'est pas exclu, toutefois, que ces données soient, d'ici à vendredi prochain, modifiées. On apprenait en effet, hier, que le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a quitté le Liban pour une visite officielle en Arabie saoudite, où il sera reçu par le roi Abdallah, mais où, surtout, il pourrait rencontrer le chef du courant du Futur et débattre avec lui de l'avenir du pays, et surtout des institutions.
Les observateurs n'ont pas manqué hier soir de faire le rapprochement entre cette présence et celle du ministre de la Défense, Samir Mokbel, en Iran. Une fois de plus, la polarisation entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui écartèle le Liban, éclate au grand jour, en dépit des protestations de Téhéran, affirmant que son don d'armes est « inconditionnel ». Alors que tout le monde sait qu'il aspire à faire pendant au don en armes de l'Arabie saoudite.


Sur le plan politique, c'est l'affaire Nouhad Machnouk qui a continué de faire la une hier. Et c'est à nouveau la différence de traitement réservé aux agents subversifs qui se pose, selon qu'ils soient sunnites ou proches du Hezbollah. De toute évidence, le comportement de certains services étatiques, et les répercussions que leur donnent les télévisions, contribuent à exacerber les antagonismes entre les communautés, sans que l'on ne sache sortir de ce cercle vicieux.


Sur le terrain, la situation demeure précaire. Au dossier des militaires otages s'est ajouté hier celui des quatre membres de la tribu sunnite des Hojeiry, originaire de Ersal, portés disparus depuis samedi, sans doute pour servir de monnaie d'échange dans l'affaire des otages. Ici comme là, c'est à nouveau la menace d'escalade qui est à l'ordre du jour, avec le risque d'une nouvelle « prise en otage » de grands axes routiers essentiels pour l'économie.

 

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C'est aujourd'hui que s'ouvre la session ordinaire d'automne du Parlement (premier mardi après le 15 octobre). Convoquée par Nabih Berry, la Chambre procédera, comme de tradition, au renouvellement du bureau de la Chambre et des commissions. Le paysage parlementaire étant ce qu'il est, il n'y aura pas de grandes modifications à la situation actuelle, excepté pour les députés qui font...

commentaires (5)

Voilà, les copiés/collés ... s'autocopient entre eux pour mieux tenter de faire croire ...que les originaux c'est eux....!

M.V.

11 h 10, le 21 octobre 2014

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Commentaires (5)

  • Voilà, les copiés/collés ... s'autocopient entre eux pour mieux tenter de faire croire ...que les originaux c'est eux....!

    M.V.

    11 h 10, le 21 octobre 2014

  • Le camp Malsain en 8 du fakkîh célèbre la reprise d'un pouvoir, qu'il ne semblait avoir perdu que pour le retrouver à présent sans aucune limite, par des invectives contre la Démocratie, des anathèmes contre toutes les Cédraies passées, présentes et futures ; y compris les "révoltes" qu'avaient faites ses "propres chefs" ; faisant de la sorte de l'état de siège une institution régulière. Durant tout ce temps, les fakkihistes intriguèrent avec Qôm, les bääSSdiots avec l’aSSadiot, boSSfèèèr l'Amer le fit par ses tournées "présidentielles". Simples bêtes incidents qui se reproduisirent régulièrement, et dont on ne parle qu'1 fois devenus des événements. Faudrait tout simplement remarquer que ce "parleMent" agit d'une façon non politique en disparaissant de la scène, et en ne laissant apercevoir la tête que d'1 seule silhouette, même aussi pénible que celle de ce boSSfaïr; tandis que le camp Malsain en 8 du fakkîh, au grand scandale du public, se re-divise en ses différents éléments absolutistes et s'abandonne à ses chicaneries concernant le retour de l’ex-Système Sécuritaire ante maudit. Chaque fois que, pendant ce genre de périodes, s'éteint le bruit confus du Parlement, et que ce dernier se disperse pour se répandre en confettis, il apparait d'une façon indiscutable au fakkîh qu'il ne manque plus qu'une seule chose pour compléter la véritable figure de sa "démocratie" : rendre sa dispersion permanente, et la remplacer par sa "propre" wilâïyâh "levantine" folklorique !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 38, le 21 octobre 2014

  • Nabih Berry de facto reviendra à la présidence de la Chambre dans un pays ou la dictature est reine et ou les députés prennent en otage le peuple et vont revenir eux aussi au nom de la loi de la Jungle .

    Sabbagha Antoine

    10 h 07, le 21 octobre 2014

  • L A.... H O N T E !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 01, le 21 octobre 2014

  • SAMIR GEAGEA EN ARABIE SAOUDITE POUR DIRE AU ROI " TALA OUMRAK " ? IL REÇOIT JOUMBLATT HIER MALGRÉ QUE CE DERNIER LUI BLOQUE LA ROUTE PRÉSIDENTIELLE. !. J'AVAIS TOUJOURS CRU QUE GEAGEA NE BAISSERA JAMAIS SON PANTALON DEVANT PERSONNE. JE RECONNAIS QUE JE ME SUIS TROMPÉ.

    Gebran Eid

    04 h 40, le 21 octobre 2014

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