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Liban

Désertion annoncée de trois militaires

Le soldat Abdel-Kader Akoumi a rejoint les rangs de l’État islamique.

Le soldat Abdel-Kader Akoumi, originaire de Fnaydek, au Akkar, a annoncé sa défection de l'armée libanaise samedi, dans une vidéo qui s'est largement répandue sur les réseaux sociaux. Sur la vidéo, le militaire fait allégeance à l'État islamique (EI, ex-Daech), accusant l'armée d'avoir commis des « exactions » à Ersal, dans la Békaa, où, rappelons-le, des affrontements meurtriers ont opposé la troupe aux jihadistes, début août. Le soldat Akoumi a également accusé l'armée d'avoir maltraité des civils dans cette ville sunnite et d'être « à la solde » du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Réagissant à cette annonce, le commandement de l'armée libanaise a publié un communiqué affirmant que le soldat Akoumi a déserté l'armée il y a près de trois mois, le 21 juillet, et que son dossier a été transféré au tribunal militaire le 1er octobre.
Le conseil municipal de Fnaydek et les notables du village ont pour leur part souligné dans un communiqué que le soldat déserteur souffrait de « troubles psychologiques ». Affirmant que le père et le frère du soldat Akoumi « sont enrôlés dans l'armée », ils ont rappelé que plus de 3 000 habitants de Fnaydek sont des militaires. Et de réitérer leur soutien à l'institution militaire.
L'annonce de cette défection est la troisième en deux jours, après celle du soldat Mohammad Antar, qui a intégré les rangs du Front al-Nosra, selon une vidéo postée vendredi sur l'un des comptes Twitter du groupe jihadiste. Dans cette vidéo, le soldat apparaissait devant un drapeau du Front al-Nosra, encadré par deux hommes armés et habillés de noir. Assis sur une chaise derrière une table sur laquelle se trouvent un Coran, des armes et des papiers d'identité prouvant son appartenance à l'armée libanaise, il s'est présenté comme étant Mohammad Antar et a accusé la troupe d'être inféodée au Hezbollah. Selon plusieurs médias locaux, le soldat aurait déserté depuis le 3 octobre et serait sous le coup d'un mandat de recherche, même si ses proches ont émis des doutes à ce sujet, appelant l'État à ouvrir une enquête. L'institution militaire n'a pas fait de commentaire.
Également vendredi, le caporal Abdallah Chehadé, originaire de la ville de Mechha, au Akkar, a appelé son frère en début de soirée pour lui annoncer qu'il était désormais dans le Qalamoun (en Syrie) chez le Front al-Nosra. Le militaire, dont la défection a été annoncée samedi, était à bord d'un Humvee avec lequel l'armée avait perdu tout contact dans le jurd de Ersal. Commentant l'affaire, le président du conseil municipal de Mechha, Zakaria el-
Zohbi, a affirmé que le village est réputé pour son amour et son soutien à l'institution militaire. « Aucun groupuscule ou organisation ennemie de la troupe et de l'État ne s'y trouve », a-t-il assuré dans un communiqué. « L'acte du soldat Abdallah Chehadé est isolé, a-t-il noté. Le jeune homme est connu dans son village comme étant un bon soldat issu d'une bonne famille qui soutient l'institution militaire. Tout le monde a été surpris par cette annonce. »
De son côté, la famille du soldat Chehadé a exhorté ce dernier à « revenir à sa famille et à l'institution militaire, seule garante de l'unité et de la sécurité du Liban ». Au cours d'une conférence de presse, la famille s'est adressée au commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, l'appelant à garantir à Abdallah « un procès équitable » au cas où il rentrerait, d'autant que ce dernier « avait déclaré que c'est l'injustice de ses supérieurs qui l'avait poussé à agir de la sorte ». La famille Chehadé a en outre appelé le Front al-Nosra à permettre au soldat de revenir « car il est malade et incapable de combattre ».

Le soldat Abdel-Kader Akoumi, originaire de Fnaydek, au Akkar, a annoncé sa défection de l'armée libanaise samedi, dans une vidéo qui s'est largement répandue sur les réseaux sociaux. Sur la vidéo, le militaire fait allégeance à l'État islamique (EI, ex-Daech), accusant l'armée d'avoir commis des « exactions » à Ersal, dans la Békaa, où, rappelons-le, des affrontements...

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Nous devons voir plus loin que nos nez ... Bachar al-Assad va tomber et il tombera », lui faisant savoir qu’on n’avait pas besoin de ses informations.Même le chef du cabinet du ministre des AE, Alian Juppé, Hervé Ladsous, présent à la rencontre, a été surpris par la violence de Galey, qui lui a paru être venu non pas pour participer aux analyses, mais pour une mission bien precise : « imposer le processus qui dit que le renversement d’Assad est imminent ».Une autre importante séquence du livre est consacrée à l’attaque chimique contre la Ghouta orientale que les occidentaux imputent au pouvoir syrien, alors que celui-ci s’en défend totalement. Il révèle que les rapports rédigés par les services de sécurité extérieure et des renseignements militaires français ont été soumis « un tour de vis » de la part du conseiller spécial du ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. Les experts avaient laissé en suspens des points d’interrogation sur ces évènements, surtout sur l’utilisation de gaz sarin. Une hypothèse y figurait : celle que « la cause de la fuite de gaz sarin est dû à une attaque classique de l’armée syrienne contre un laboratoire secret des rebelles », et non à une attaque au chimique comme les gouvernements occidentaux ont fait croire. Or, cette supposition a tout simplement été totalement effacée du rapport final. Le gouvernement français œuvrait à cette époque en faveur d’une frappe militaire contre la Syrie.

FRIK-A-FRAK

17 h 42, le 13 octobre 2014

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Commentaires (1)

  • Nous devons voir plus loin que nos nez ... Bachar al-Assad va tomber et il tombera », lui faisant savoir qu’on n’avait pas besoin de ses informations.Même le chef du cabinet du ministre des AE, Alian Juppé, Hervé Ladsous, présent à la rencontre, a été surpris par la violence de Galey, qui lui a paru être venu non pas pour participer aux analyses, mais pour une mission bien precise : « imposer le processus qui dit que le renversement d’Assad est imminent ».Une autre importante séquence du livre est consacrée à l’attaque chimique contre la Ghouta orientale que les occidentaux imputent au pouvoir syrien, alors que celui-ci s’en défend totalement. Il révèle que les rapports rédigés par les services de sécurité extérieure et des renseignements militaires français ont été soumis « un tour de vis » de la part du conseiller spécial du ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. Les experts avaient laissé en suspens des points d’interrogation sur ces évènements, surtout sur l’utilisation de gaz sarin. Une hypothèse y figurait : celle que « la cause de la fuite de gaz sarin est dû à une attaque classique de l’armée syrienne contre un laboratoire secret des rebelles », et non à une attaque au chimique comme les gouvernements occidentaux ont fait croire. Or, cette supposition a tout simplement été totalement effacée du rapport final. Le gouvernement français œuvrait à cette époque en faveur d’une frappe militaire contre la Syrie.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 42, le 13 octobre 2014

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