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Liban - Liban

Prochaine réunion du Groupe international d’appui au Liban, le 28 octobre, en Allemagne

Le premier ministre Tammam Salam et le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, se sont donné rendez-vous le 28 octobre en Allemagne. Photo Dalati et Nohra

On ne dira jamais assez l'importance revêtue par la réunion du Groupe d'appui au Liban, vendredi dernier, à New York, en marge de la réunion de l'Assemblée générale de l'Onu.
Cette réunion, qui s'est tenue à l'occasion du premier anniversaire de la création du groupe, a permis aux pays membres de mesurer l'étendue des besoins du Liban et leur urgence, notamment en matière militaire et d'assistance humanitaire, ainsi que l'extraordinaire résilience dont fait preuve le Liban à divers points de vue, notamment institutionnel. Il est important de discuter à nouveau du Liban en ce moment critique, ont constaté les représentants des pays membres, qui ont manifesté la volonté de travailler « sur une base continue » et « en tant que partenaires », pour aider le Liban à jouir de la stabilité.
La prochaine réunion, qui sera peut-être marquée par une participation encore plus large, se tiendra à Berlin, le 28 octobre, a décidé le groupe. Elle se tiendra à l'initiative du gouvernement allemand et traitera notamment de la présence de réfugiés dans tous les pays voisins de la Syrie (Liban, Turquie, Jordanie et Irak), et de la manière de partager une si lourde charge. C'est à Berlin que les besoins particuliers du Liban seront mis en évidence, assurent les sources onusiennes proches du Groupe d'appui.

 

Engagement international à la stabilité
Dans la déclaration publiée à l'issue de la réunion de New York, les participants ont mis l'accent sur l'importance de la stabilité et la sécurité du Liban ainsi que sur la continuité des institutions de l'État. Ils ont souligné à cet égard qu'une réponse efficace aux défis très graves auxquels fait face le Liban exige l'unité nationale, qui reste incomplète sans l'élection d'un président de la République.
Les participants ont aussi noté que l'engagement de l'Onu à la stabilité du Liban se trouve au cœur de la résolution du Conseil de sécurité 1701 (2006) et d'autres résolutions pertinentes de l'Onu. Ils ont rappelé la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité du 10 juillet 2013, appelant à un soutien fort et international coordonné pour aider le Liban à relever les défis qui lui sont lancés.

 

Contrer les défis et les crises
Ces défis, note le rapport, ont connu une croissance plus forte au cours de l'année écoulée. Les participants ont souligné la nécessité d'efforts concertés et intensifs pour contrer leur impact.
Le rôle de l'armée libanaise est, à cet égard, crucial, pour relever les défis sécuritaires complexes, y compris le terrorisme et la situation volatile à la frontière libano-syrienne, ainsi que celui qu'elle joue avec la Finul pour aider à maintenir le calme le long de la ligne bleue dans la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006).
Les participants ont rendu hommage à la bravoure et aux sacrifices de l'armée libanaise et des FSI au cours de l'année écoulée. Ils ont également salué les promesses d'aide internationale à venir et l'engagement au renforcement de l'armée libanaise. Ainsi, ils se sont félicités de l'engagement pris à cet égard par l'Arabie saoudite, tout en soulignant l'urgence d'une telle assistance. Les participants ont aussi salué les mécanismes de coordination mis en place par l'armée libanaise avec les Nations unies et les donateurs pour s'assurer que l'aide est aussi ciblée et efficace que possible.

 

Fardeau des réfugiés et tensions accrues
Sur le plan de l'assistance humanitaire, le groupe a relevé l'extraordinaire fardeau que Liban continue de porter, en accueillant près de 1,2 million de réfugiés enregistrés en provenance de Syrie. C'est le fardeau le plus lourd porté par un pays per capita, a-t-il souligné, sans parler des tensions accrues qu'il suscite dans certaines communautés d'accueil.
Les participants ont noté que, bien que l'aide humanitaire internationale au Liban soit importante, de nombreux besoins essentiels ne peuvent pas être pris en compte. Ils ont salué l'engagement des organismes des Nations unies et les partenaires à travailler avec le gouvernement et les bailleurs de fonds sur un plan d'intervention intégrée. Ils ont encouragé le gouvernement et le HCR à coopérer étroitement pour promouvoir la gestion efficace de la présence des réfugiés et la facilitation de leur retour en toute sécurité dès que possible. Ils ont reconnu l'importance pour le Liban de programmes élargis de réinstallation pour les réfugiés syriens, et ont appelé à des efforts soutenus pour assurer la réinstallation d'un plus grand nombre dans les pays tiers.

 

Importance de l'assistance économique
Les participants ont de nouveau souligné l'importance de l'assistance économique pour les programmes et services du gouvernement touchés par la crise syrienne, y compris dans des domaines-clés, tels que la santé, l'éducation et la réduction de la pauvreté. Ils ont noté que le fonds multidonateurs géré par la Banque mondiale pour le compte du Liban est désormais opérationnel, et que les projets ont été approuvés. Les participants ont salué ces évolutions, y compris les contributions déjà versées au fonds par plusieurs États membres et la Banque mondiale. Ils ont encouragé l'aide généreuse et rapide à travers d'autres instruments de développement pour soutenir les projets et programmes de stabilisation des priorités du gouvernement, et ont souligné la nécessité pour le gouvernement de mettre en place des dispositions pour assurer l'approbation rapide pour ces projets compte tenu de leur statut prioritaire.
Présidée par le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, cette conférence s'est déroulée en présence du Premier ministre libanais, Tammam Salam. Les interventions ont été faites par Laurent Fabius (France), William J. Burns (États-Unis), Mikhaïl Bogdanov (Russie), Federica Mogherini (Italie), Frank-Walter Steinmeier (Allemagne), Mark Lyall Grant (Royaume-Uni), Wang Min (Chine), Nabil el-Arabi (Ligue arabe) et Christian Berger (Union européenne).

 

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