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Liban - Assemblée générale

Le Liban à l’Onu : la politique du grand écart

Avec chacun de ses interlocuteurs, la délégation présidée par Tammam Salam a choisi de développer un thème différent.

Le chef du gouvernement s’entretenant avec le roi Abdallah de Jordanie. Photo Dalati et Nohra

Face à la mobilisation générale contre l'État islamique, suite au vibrant appel du président américain à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le Liban tente difficilement de ne braquer aucune partie internationale et régionale. Pris en tenaille par une coalition essentiellement composée de pays du Golfe plus la Jordanie sur le plan arabe et par le refus de forces régionales comme l'Iran et l'Égypte, sans parler de la Turquie, d'y participer, le Liban officiel présent à New York inaugure une politique nouvelle dite du grand écart. Le Premier ministre Tammam Salam et le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil se déclarent ainsi à fond avec la coalition internationale qui combat l'EI, tout en affirmant ne pas vouloir participer aux opérations militaires, le Liban ayant trop à faire à combattre les jihadistes sur son propre territoire. Mais il est prêt à contribuer à la formation d'une banque de données et à la lutte en faveur de la modération. C'est en gros le message principal donné par la délégation libanaise à New York.

 

(Lire aussi : L'Onu « sur la défensive » à l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale)

Avec chacun de ses interlocuteurs, la délégation a choisi de développer un thème différent. Avec le président palestinien Mahmoud Abbas, il s'agit par exemple de parler des camps palestiniens et de la nécessité d'y maintenir le calme tout en empêchant le développement d'un environnement favorable à l'expansion des thèses extrémistes. Cette responsabilité incombe essentiellement aux différentes factions palestiniennes et en particulier au Fateh...
Avec les Français, le Liban a choisi essentiellement de revenir au dossier de l'équipement de l'armée et d'insister sur la nécessité de lui donner des moyens efficaces pour lutter contre le terrorisme.

(Lire aussi : « La traque » d'Obama)


Avec le président turc, la situation est encore plus délicate : le Liban voudrait solliciter l'aide du président Recep Tayyip Erdogan dans le dossier des militaires pris en otage par les groupes extrémistes, mais les Turcs ont fait savoir qu'ils n'aiment pas évoquer ce sujet en précisant qu'ils n'ont pas une influence directe sur les groupes, ayant été eux aussi victimes de leurs méfaits...

Le Liban a beau faire de son mieux, s'ouvrir à toutes les rencontres et tenter de saisir toutes les occasions, il sait qu'aujourd'hui, les priorités des pays participant à la session de l'Assemblée générale de l'Onu sont ailleurs. Elles sont dans l'élargissement de la coalition anti-EI auquel a appelé le président américain et dans les négociations entre l'Iran et les États-Unis, en principe sur le dossier nucléaire mais sans doute sur l'avenir de toute la région du Moyen-Orient.

 

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Et si la coalition bombardait l'État islamique à l'intérieur du territoire libanais ?

Face à la mobilisation générale contre l'État islamique, suite au vibrant appel du président américain à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le Liban tente difficilement de ne braquer aucune partie internationale et régionale. Pris en tenaille par une coalition essentiellement composée de pays du Golfe plus la Jordanie sur le plan arabe et par le refus de forces...

commentaires (3)

Si le Liban était resté neutre en ce qui concerne la guerre civile Syrienne, il n'y aurait pas eu de danger Daech pour nous, pas de danger El Nosra, pas de militaires et policiers otages. Mais dans l’hypothèse que ces gens la auraient essayé de nous chercher noises, l’armée Libanaise, soutenue par une décision politique unanime, a suffisamment les moyens de les étriller. Nahr el Bared fut une bataille de rue des plus dure et malgré cela, la troupe a montré un degré de professionnalisme encore inégalé. Aucune armée n'a pu réaliser un exploit pareil en minimisant au maximum les dommages collatéraux. Le plus important nos politiciens n'auraient pas eu a faire de grands écarts. de telles acrobaties ne montre pas une image sérieuse mais une confusion, doublée de contradiction et chapeautée d'amateurisme.

Pierre Hadjigeorgiou

09 h 54, le 25 septembre 2014

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Commentaires (3)

  • Si le Liban était resté neutre en ce qui concerne la guerre civile Syrienne, il n'y aurait pas eu de danger Daech pour nous, pas de danger El Nosra, pas de militaires et policiers otages. Mais dans l’hypothèse que ces gens la auraient essayé de nous chercher noises, l’armée Libanaise, soutenue par une décision politique unanime, a suffisamment les moyens de les étriller. Nahr el Bared fut une bataille de rue des plus dure et malgré cela, la troupe a montré un degré de professionnalisme encore inégalé. Aucune armée n'a pu réaliser un exploit pareil en minimisant au maximum les dommages collatéraux. Le plus important nos politiciens n'auraient pas eu a faire de grands écarts. de telles acrobaties ne montre pas une image sérieuse mais une confusion, doublée de contradiction et chapeautée d'amateurisme.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 54, le 25 septembre 2014

  • DU "GRAND" VIDE.... PLUTÔT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 42, le 25 septembre 2014

  • Mais évidemment c'est le Liban qui est braqué, bloqué, malmené, humilié, paralysé, ses soldats enlevés, prisonniers, égorgés par les barbares. Parce qu'il n'a pas pu appliquer la distanciation du conflit syrien qu'il avait décidée par la Déclaration de Baabda. Une partie libanaise a trahi cette déclaration, est allée libérer Jérusalem en Syrie, s'est noyée dans la sale guerre sectaire syrienne et a transposé celle-ci au Liban, les sinistres takfiristes affluant à ce pays. Et alors cette "république de poche", au dire de M Gaby Nasr, se trouve bien étourdie.

    Halim Abou Chacra

    05 h 28, le 25 septembre 2014

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