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À La Une - Terrorisme

Premières frappes en Syrie contre l'EI : Obama salue la "force de la coalition"

Assad affirme soutenir "tout effort international" pour combattre les jihadistes.

Le général William C. Mayville Jr. présente une image d’une base de l’Etat islamique à Raqqa en Syrie, avant et après les bombardements aériens de la coalition anti-jihadistes, le 23 septembre 2014. Mark Wilson/Getty Images/AFP

Les Etats-Unis aidés de leurs alliés arabes ont pour la première fois attaqué mardi les jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech) en Syrie, ouvrant un nouveau front dans la guerre contre ce puissant groupe ultraradical cible de frappes en Irak.

Le président américain Barack Obama a affirmé que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire" pour vaincre l'EI, après cette première intervention étrangère en territoire syrien depuis le début de la guerre civile en 2011. "La force" de la coalition anti-jihadistes "démontre clairement au monde qu'il ne s'agit pas simplement du combat de l'Amérique", a souligné M. Obama lors d'une courte allocution.


L'opération de la coalition dirigée par les Etats-Unis survient au moment où un otage français est menacé d'exécution en Algérie par un groupe jihadiste lié à l'EI si la France ne cesse pas ses raids en Irak. La campagne aérienne américaine lancée le 8 août dans ce pays a ralenti l'avancée jihadiste et aidé les forces irakiennes à reprendre du terrain. Des dizaines de jihadistes de l'EI ont été tués mardi dans des frappes aériennes dans l'ouest, selon une source militaire irakienne.

 

(Lire aussi : L'impuissance de la guerre)


Les frappes en Syrie, "très réussies" selon le Pentagone, ont été menées au moyen d'avions de chasse, de drones, de bombardiers et de 47 missiles Tomahawk tirés depuis des navires américains opérant dans les eaux internationales de la Mer Rouge et du Golfe. Le chasseur bombardier furtif F-22 "Raptor", le plus sophistiqué de l'arsenal aérien des Etats-Unis, y a été utilisé pour la première fois.

 

Les bombardements ont notamment visé des sites d'entraînement et des centres de commandement dans les régions de Raqqa (nord), le bastion de l'EI, de Deir el-Zor (nord-est) et de Hassaka (nord-est), selon le Pentagone.

 

Une vidéo publiée sur YouTube le 22 septembre montrerait les frappes américaines et arabes contre les jihadistes à Raqqa en Syrie, dans la nuit du 22 au 23 septembre.

 

Cinq "nations partenaires" arabes -Jordanie, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite, Emirats arabes unis- "ont participé ou appuyé" ces frappes contre les jihadistes qui ont proclamé un califat sur les vastes régions qu'ils contrôlent à cheval entre la Syrie et l'Irak, a-t-il ajouté. A l'exception du Qatar, ces pays arabes ont confirmé leur participation aux raids.

 

(Repère : Coalition internationale contre l'EI : Qui va faire quoi?)


Le président Bachar el-Assad, dont le régime est considéré comme illégitime par les Etats-Unis, a affirmé soutenir "tout effort international" pour combattre les jihadistes. Damas a indiqué en outre avoir été informé de ces frappes à l'avance par Washington.


L'opposition syrienne modérée a favorablement accueilli les frappes tout en appelant à faire pression sur M. Assad dont elle réclame le départ.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné que les jihadistes représentaient "une menace pour la paix et la sécurité internationales" mais sans aller jusqu'à soutenir ouvertement les raids.

 

 

(Lire aussi : Frappes anti-jihadistes : le régime Assad "était contraint d'accepter la réalité")

 

Fuite des civils
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), environ 120 jihadistes ont été tués dans les frappes. Pris de panique les civils, "habitant près de positions de l'EI ont pris la fuite", a ajouté l'ONG.
Un militant basé à Raqqa, Abou Youssef, a indiqué que les jihadistes n'avaient "pas totalement abandonné leurs positions" mais s'étaient redéployés.


Les Etats-Unis ont aussi frappé, mais seuls, le "groupe Khorassan" dans la région d'Alep (nord), selon un porte-parole du Pentagone, John Kirby. Ce groupe s'apprêtait à lancer des "attaques majeures" contre des cibles occidentales et éventuellement aux Etats-Unis. "Khorassan" est affilié à Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, a affirmé l'OSDH en faisant état de 50 combattants d'Al-Nosra tués dans les frappes.


L'opération de la coalition survient alors que l'EI poursuit son offensive pour s'emparer d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde), troisième ville kurde de Syrie, dont la prise lui donnerait le contrôle total d'une longue bande de la frontière syro-turque. Il s'est déjà emparé de plus de 60 villages environnants depuis une semaine. Craignant les exactions de l'EI, plus de 130 000 kurdes syriens ont fui en Turquie ces derniers jours.

 

(Lire aussi : À la frontière syrienne, l'attitude de la Turquie vis-à-vis des jihadistes au cœur des soupçons)


A l'occasion de l'ouverture mercredi de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, M. Obama devrait chercher à renforcer la coalition et presser les dirigeants de la planète de tout faire pour éviter que des militants étrangers ne rejoignent les rangs de l'EI qui recrute notamment dans les pays occidentaux. Le nombre de jihadistes européens partis combattre en Syrie et Irak est en hausse, à "environ 3 000", selon le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.


M. Obama rencontrera notamment des responsables des cinq pays arabes ayant aidé les Etats-Unis dans les frappes. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays avait refusé dans un premier temps de participer à la coalition, a déclaré pour sa part qu'Ankara pourrait fournir un soutien militaire ou logistique à l'opération.

 

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Les Etats-Unis aidés de leurs alliés arabes ont pour la première fois attaqué mardi les jihadistes de l'Etat islamique (EI, ex-Daech) en Syrie, ouvrant un nouveau front dans la guerre contre ce puissant groupe ultraradical cible de frappes en Irak.
Le président américain Barack Obama a affirmé que son pays ferait "tout ce qui est nécessaire" pour vaincre l'EI, après cette première...

commentaires (7)

TOURNE... TOURNE... PETIT MOULIN... CERTAINS RÊVENT ET SE CROIENT ENCORE MÂLINS... ET LA ROUE TOURNE !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 29, le 24 septembre 2014

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Commentaires (7)

  • TOURNE... TOURNE... PETIT MOULIN... CERTAINS RÊVENT ET SE CROIENT ENCORE MÂLINS... ET LA ROUE TOURNE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 29, le 24 septembre 2014

  • Les frappes américaines contre les positions de l'EI en Syrie sont elles si sérieuses ? wait and see.

    Sabbagha Antoine

    16 h 37, le 23 septembre 2014

  • cela me rappelle, ou j'ai lu ici meme qu'un grand responsable Français viendrait en syrie demander l'aide au regime quel farce ... voici la plus belle preuve qu'ils n'ont besoin de personne pour frapper de plus il semble que l'iran negocie avec le "diable" (pas de moi mais des iraniens eux meme) ... a la bonne heure quand je disais ke le hezb a fait encore un faux pas historique

    Bery tus

    15 h 31, le 23 septembre 2014

  • LA ROUE VIENT DE TOURNER... CEUX QUI ÉTAIENT AGGRIPPÉS EN SON HAUT VONT SE TROUVER EN SON BAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 10, le 23 septembre 2014

  • L'important est qu'ils sachent ou ils frappent ! ils ne nous feront pas prendre des vessies pour des lanternes .Celui qui sait y faire face ne sera jamais inquiete , seul le faible allie qui ne voudra pas se ranger aux diktats du sionisme en payera les prix . Clair , net et précis .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 44, le 23 septembre 2014

  • A souhaiter que la coalition nettoie la syrie une fois pour toutes de DAECH et aussi du regime assassin baassiste ce serait une tres bonne chose!

    HABIBI FRANCAIS

    12 h 10, le 23 septembre 2014

  • Une des premières frappes de la Coalition à Raqqa cette nuit a été contre le quartier général de Daech qui n'est autre que le palais du gouvernement de cette capitale provinciale. Jamais ce quartier général n'a été bombardé par les avions syriens depuis que Daech l'a occupé en 2013. Pour le régime machiavélique de Damas, il s'agissait de laisser libre sa complice criminelle et même de la fortifier afin qu'elle frappe le plus possible l'Armée syrienne libre. Le lâche Obama refusait de voir tout ce cynisme. Entre-temps Daech devient un monstre incontrôlable en Syrie et en Iraq. Et le voilà obligé d'abandonner pour le moment sa lâcheté prenant bien soin de se faire aider et couvrir par des partenaires européens et arabes.

    Halim Abou Chacra

    11 h 42, le 23 septembre 2014

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