L’armée réaffirme son droit d’utiliser « tous les moyens » pour combattre les terroristes

Quelques heures après l'attaque qui a visé un camion de l'armée à Ersal faisant deux morts parmi les soldats vendredi, et l'annonce par le Front al-Nosra de l'exécution du soldat Mohammad Hamiyé, la tension est restée palpable pendant de nombreuses heures dans la localité. Des unités de l'armée déployées à Ersal ont en effet utilisé l'artillerie lourde à longue et moyenne portée pour bombarder les positions des groupes terroristes disséminés dans les jurds de la région. Cette opération a fait plusieurs morts et blessés dans les rangs des terroristes. Le commandement de l'armée a pour sa part assuré que l'institution militaire poursuivra ses opérations sur le terrain afin de protéger les citoyens, « tout comme elle s'attache à son droit d'utiliser tous les moyens disponibles pour combattre sans merci ces terroristes, où qu'ils se terrent au Liban et quels que soient les sacrifices ».
Par ailleurs, Abdallah Mohammad Sultan, originaire de Ersal, a été enlevé samedi à Ouzaï, avant que l'armée ne réussisse à le libérer quelques heures plus tard, sans donner plus de détails. Quatre autres personnes appartenant aux familles Flayti et Hojeiri ont été également portées disparues, à Ersal le même jour. Les deux personnes de la famille Flayti ont été libérées en soirée, mais les deux autres n'ont toujours pas été libérées.
Sur un autre plan, les familles des militaires pris en otage par l'État islamique et le Front al-Nosra ont tenu une conférence de presse dans le Qalamoun pour demander la libération de leurs fils. De son côté, la famille du soldat pris en otage, Ibrahim el-Mgheit, a dressé une tente sur l'autoroute internationale du Qalamoun au sud de Tripoli. Pour leur part, les familles des militaires pris en otage ont mis fin au sit-in qu'elles observaient au centre-ville de Beyrouth. Lors d'une conférence de presse, elles ont assuré que tout est possible dans un futur proche, y compris des mesures d'escalade. Elles ont également tenu le gouvernement pour entièrement responsable de la situation actuelle et future de leurs fils et ont accusé le Hezbollah d'entraver les négociations pour leur libération.