Rechercher
Rechercher

Liban - Réfugiés

À Deir el-Ahmar, une panoplie de projets pour soutenir les déplacés syriens

Des cépages, un dépôt frigorifique et un bassin artificiel. Tels sont quelques projets financés par le Pnud et le HCR pour venir en aide aux habitants de la Békaa du Nord qui accueillent des réfugiés syriens.

De gauche à droite, Mmes Sima Bahous et Helen Clark, et M. António Guterres.

Actuellement en visite au Liban, l'administratrice du Pnud, Helen Clark, et le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés António Guterres, ont effectué, hier, une tournée dans la Békaa. Les deux responsables onusiens se sont rendus dans un campement champignon de réfugiés syriens, à Deir el-Ahmar. Ils ont également inspecté, dans cette localité, plusieurs projets créés pour venir en aide aux déplacés.
Mme Clark et M. Guterres étaient accompagnés d'une importante délégation onusienne formée notamment de la directrice du bureau du Pnud pour le monde arabe Sima Bahous, du représentant permanent du Pnud au Liban Ross Mountain et de la représentante du HCR au Liban, Ninette Kelley.
Mme Clark, qui effectue sa première visite officielle au Liban en tant qu'administratrice du Pnud, tient à montrer que les Nations unies œuvrent à soutenir les communautés hôtes qui accueillent depuis trois ans des réfugiés syriens.
Dans un bref entretien avec L'Orient-Le Jour, Mme Clark a souligné que « la communauté internationale devrait se rendre compte qu'en aidant des pays comme le Liban et la Jordanie qui accueillent un important nombre de réfugiés syriens, elle contribue à préserver la stabilité de ces États ».
Elle a mis l'accent sur « les projets conjoints entre le Pnud et le HCR qui visent à aider au développement des localités qui reçoivent des déplacés ».
En 2013, grâce à des fonds du HCR, le Pnud a créé 92 projets. Le Pnud reçoit également, pour le financement de ces projets relatifs au soutien des communautés hôtes, des fonds du Royaume-Uni via le département britannique pour le Développement international, de l'Allemagne, de l'Union européenne, du Mexique, de l'Équateur, du Koweït et du Japon.
Le budget 2014 s'élève à 19 millions de dollars et le travail se fait en coopération avec le ministère des Affaires sociales.
Mme Clark a souligné que « le Pnud était présent aux côtés du Liban bien avant la crise syrienne et continue à l'être actuellement ».

« La générosité du Liban »
De son côté, M. Guterres a mis l'accent sur « la générosité du Liban », notant que « toutes les agences onusiennes tiennent à soutenir les communautés hôtes, mais malheureusement les donateurs potentiels ne font pas assez pour cela », ajoutant que « la présence de centaines de milliers de réfugiés met une énorme pression sur l'infrastructure libanaise ».
Deir el-Ahmar est une localité exclusivement maronite de la Békaa-Nord. « Elle compte 4 000 habitants – qui résident au village – et abrite 4 500 Syriens », rapportent des membres de la municipalité, alors qu'un document du Pnud souligne qu'elle « compte 10 500 habitants et environ 2 000 Syriens enregistrés, jusqu'en juin dernier, auprès du HCR ».
La municipalité de Deir el-Ahmar a pris la décision, il y a environ trois mois, de ne plus accueillir des déplacés car leur nombre a dépassé celui des habitants de la localité. Depuis le début de la crise syrienne, un couvre-feu est instauré, empêchant les réfugiés de se déplacer à partir du coucher du soleil et jusqu'au lever du jour.
Les responsables onusiens ont été accueillis à la municipalité de la localité par les membres de la Fédération des municipalités de Deir el-Ahmar, formée de huit localités exclusivement chrétiennes. Elles comptent 18 000 habitants et abritent 8 500 réfugiés syriens. Une réunion a suivi.
Prenant la parole, le président de la Fédération des municipalités de Deir el-Ahmar, Milad Akoury, a énuméré les projets entrepris par le Pnud dans la région et cela depuis plusieurs années.
Mettant l'accent sur « les progrès enregistrés au quotidien grâce à l'intervention du Pnud », il a cité la construction d'un important réseau d'irrigation, la création d'un lac artificiel et la mise en place d'un dépôt frigorifique.

Un lac artificiel de 30 000 m3
Deir el-Ahmar, région aride la Békaa, cultive désormais, grâce au soutien du Pnud et du HCR, des cépages qui n'ont pas besoin d'irrigation. Les raisins qu'ils produisent sont rachetés par plusieurs caves du pays. Une cave dans la localité est en cours de construction.
Il y a plusieurs années, la pomme de terre a remplacé la culture du cannabis et du pavot qui étaient cultivés dans toute la plaine de la Békaa.
La délégation s'est ensuite rendue au lac artificiel construit par le Pnud. Ayant une capacité de 30 000 mètres cubes, il est connecté à un réseau d'irrigation. Le coût du projet s'élève à 700 000 dollars et profite à 300 agriculteurs.
Les responsables onusiens ont également effectué une halte au dépôt frigorifique qui permet notamment le stockage de pommes de terre. Il fait partie des projets entrepris à la fin de la guerre de juillet 2006. Sa construction avait coûté 65 000 dollars. À travers le projet d'aide aux communautés hôtes, l'espace a été agrandi et équipé pour un coût s'élevant à 225 000 dollars. Le projet profite à l'Union des coopératives agricoles de la région, soit 23 ONG issues de 14 localités.
Un déjeuner a suivi dans les locaux d'une association agroalimentaire de femmes, baptisée Jana al-Ayadi. L'ONG, qui regroupe 12 membres, a bénéficié de l'aide de plusieurs donateurs. Elle écoule aujourd'hui ses produits du terroir sur les marchés beyrouthins ainsi que dans les pays du Golfe.

Actuellement en visite au Liban, l'administratrice du Pnud, Helen Clark, et le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés António Guterres, ont effectué, hier, une tournée dans la Békaa. Les deux responsables onusiens se sont rendus dans un campement champignon de réfugiés syriens, à Deir el-Ahmar. Ils ont également inspecté, dans cette localité, plusieurs projets créés...

commentaires (2)

ET... "LA" VOILE... À QUAND ?

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 48, le 17 septembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • ET... "LA" VOILE... À QUAND ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 48, le 17 septembre 2014

  • Merci pour l'aide des agences onusiennes, mais qu'elles commencent à axer leurs efforts à préparer le terrain en Syrie pour le retour des réfugiés chez eux. Nous ne voulons plus être aidés à les supporter, nous voulons qu'ils s'en aillent...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 28, le 17 septembre 2014

Retour en haut