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Moyen Orient et Monde - Syrie

Quand rebelles et jihadistes de l’EI décident d’enterrer la hache de guerre

Dans la province de Hama, les troupes du régime ont pris hier le village de Hilfaya après des combats avec les insurgés et des bombardements violents. Les États-Unis vont verser 500 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire.

Près de Damas, au moins 42 personnes, dont sept enfants et deux femmes, ont été tuées jeudi dans des raids du régime sur Douma. Badra Mamet/Reuters

Les rebelles syriens et les jihadistes de l'État islamique (EI) ont enterré hier la hache de guerre au sud de Damas au terme d'un accord, le premier du genre depuis le déclenchement des hostilités entre eux au début de l'année, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les insurgés, islamistes ou modérés, ont conclu un cessez-le-feu à Hajar al-Aswad, dans la banlieue sud de la capitale, où les deux adversaires sont présents, explique l'ONG. Selon les termes de l'accord, « les deux parties respectent une trêve jusqu'à ce qu'une solution définitive soit trouvée et elles promettent de ne pas s'attaquer car elles considèrent que le principal ennemi est le régime noussaïri », terme péjoratif pour désigner les alaouites.
Pendant ce temps, les troupes du régime syrien avançaient dans la province centrale de Hama, en prenant hier le village de Hilfaya après des combats avec les insurgés et des bombardements violents.
L'armée syrienne a annoncé dans un communiqué le contrôle de la localité avec l'aide des supplétifs des Forces de la défense nationale, milice prorégime. Le contrôle de Hilfaya survient après celui de plusieurs villages dans cette région où l'armée a tué un grand nombre de « terroristes », des non-Syriens pour la plupart, précise l'armée.
La reprise de Hilfaya a eu lieu après « une semaine de combats et de violents bombardements » menés par les forces gouvernementales dirigées par l'officier Souheil al-Hassan, surnommé « le Tigre », a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane. Des combattants iraniens ont aidé les troupes syriennes dans les affrontements, a-t-il précisé.
M. Abdel Rahmane avait déjà fait état en début de semaine de la reprise aux rebelles de plusieurs villages, entre leurs mains depuis juillet, aux alentours de l'aéroport de Hama, à partir duquel l'armée menait des raids. « Un accord est intervenu à Hilfaya entre l'armée et les notables de cette localité au terme duquel des habitants armés s'y sont déployés », a indiqué M. Abdel Rahmane. Les combattants rebelles, dont ceux du Front al-Nosra, s'en sont retirés, a-t-il ajouté.

Nouveau bilan
Près de Damas, au moins 42 personnes, dont sept enfants et deux femmes, ont été tuées jeudi dans des raids du régime sur Douma, une ville tenue par les rebelles, selon un nouveau bilan fourni hier par l'OSDH. Un précédent bilan faisait état de 17 morts. Douma, située à 15 km au nord-est de la capitale, est assiégée par l'armée depuis plus d'un an. Parmi les victimes figure un nombre indéterminé de rebelles, a ajouté l'ONG, en faisant état d'un « grand nombre de blessés ».
Des militants antirégime ont diffusé sur YouTube des vidéos montrant selon eux l'impact des raids sur la ville. On y voit des personnes transportant des cadavres dont un carbonisé au milieu de scènes de panique, alors que des pompiers tentent d'éteindre le feu provoqué par les explosions dans des immeubles.
Par ailleurs, le Qatar a annoncé hier avoir joué un rôle de médiateur dans la libération en Syrie des 45 Casques bleus fidjiens, enlevés le 28 août par le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda – une médiation conduite à la demande du gouvernement des Fidji, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Sur un autre plan, les États-Unis vont verser 500 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire destinée aux victimes du conflit en Syrie, portant leur assistance totale à 2,9 milliards de dollars depuis 2011, a annoncé le département d'État hier.
(Sources : agences)

Les rebelles syriens et les jihadistes de l'État islamique (EI) ont enterré hier la hache de guerre au sud de Damas au terme d'un accord, le premier du genre depuis le déclenchement des hostilités entre eux au début de l'année, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Les insurgés, islamistes ou modérés, ont conclu un cessez-le-feu à Hajar al-Aswad, dans la banlieue sud...

commentaires (3)

ENFIN, IL ÉTAIT PLUS QUE TEMPS ! N'CHALLÂH !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 19, le 15 septembre 2014

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Commentaires (3)

  • ENFIN, IL ÉTAIT PLUS QUE TEMPS ! N'CHALLÂH !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 19, le 15 septembre 2014

  • POUR LA REPRENDRE DE PLUS BELLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    05 h 40, le 15 septembre 2014

  • Ce qui semble étonnant c'est que ça fait plaisir à israel , mais qu'il se garde de se réjouir trop vite ! Qouneitra aux mains de l’opposition avec l'aide israélienne.Les rebelles syriens, dont ceux du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, sont en passe de prendre le contrôle de Qouneitra, une province qui s'étend sur la partie du plateau du Golan non occupée par Israël, a indiqué samedi une ONG.La province de Qouneitra, dans le sud, pourrait devenir prochainement "la deuxième province hors du contrôle du régime", a affirmé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Depuis fin août, les rebelles ont pris graduellement plusieurs zones de Qouneitra, avec le soutien direct des forces israéliennes qui ont bombardé des positions de l'armée régulière syrienne.Vendredi, les rebelles ont pris plusieurs villages dont al-Hamidiyé, après des combats avec les forces syriennes et ses supplétifs. "Le régime a ainsi perdu 80% des villages de la province de Qouneitra", indique Abdel Rahmane."Le régime recule face au Front al-Nosra et les autres formations rebelles. Il va perdre bientôt son contrôle de toute la partie" du plateau du Golan non occupée par Israël, estime-t-il.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 18, le 14 septembre 2014

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