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Diaspora - Success story

Aux USA, Majida Mourad carbure à la « libanitude »

Un beau brin de fille d'origine libanaise s'est illustrée dans le domaine de l'énergie aux États-Unis : elle discourt sans aucun problème de l'avenir de l'autosuffisance énergétique, tout en se retrouvant régulièrement dans les grandes instances internationales relatives à ce secteur.

Majida Mourad en compagnie de Spencer Abraham, ancien secrétaire à l’Énergie d’origine libanaise.

Elle se nomme Majida Mourad et elle est vice-présidente des relations avec le gouvernement américain auprès de la société Cheniere, l'une des plus importantes de la production de gaz liquéfié aux États-Unis. Cette trentenaire a toujours carburé à une auto-énergie qui l'a propulsée dans une carrière politico-économique remarquable, une fois ses diplômes universitaires en poche.


Cette énergie, elle la tient peut-être du tempérament bien trempé de ses parents, Ahmad et Elham Mourad (originaires de Ghazzé, un village de la Békaa, non loin de Zahlé). Le couple choisit de s'établir dans les années 60 à Toledo (État de l'Ohio). Tous deux y ont travaillé dans le secteur automobile : lui avec Chrysler et elle avec Kia. Toujours est-il que Majida (l'une de leurs cinq enfants), une fois ses études achevées à l'Université de l'Indiana, s'est mise à la recherche d'un job, en vue d'entamer une carrière qui aspire à l'excellence.


Majida commence par envoyer son CV à un membre du Congrès américain, Sonny Bono, ex-chanteur et époux de Cher. Elle obtient, en 1996, un poste dans son bureau de Washington. Après le décès de Bono des suites d'un accident de ski, elle s'engage en 1999 dans l'équipe du sénateur Spencer Abraham (d'origine libanaise), qui sera plus tard ministre de l'Énergie, de 2001 à 2005. Elle le suit dans cette voie et se plonge dans cet univers toujours centré sur les développements innovants sous toutes les latitudes. Elle s'y retrouve avec aisance et est chargée de missions à l'étranger lors de forums et de conférences dans ce domaine, notamment en matière de gaz liquéfié.

 

Des « haflets » pour loisirs
Elle a donc tout pour attirer l'attention d'une grande société, Cheniere, spécialisée dans cette forme d'énergie et opérant à grande échelle. Elle s'y joint et gravit les échelons jusqu'au poste de vice-présidente des relations avec le gouvernement américain.
Majida est une professionnelle américaine pur sucre, mais n'en est pas moins motivée par sa « libanitude », cette identité qui lui a été inculquée depuis l'enfance. « À la maison, nous écoutions Fayrouz à longueur de jours et de soirées, explique-t-elle. Cela m'a notamment aidée à parler couramment l'arabe. Ma mère me faisait des sandwiches avec du pain arabe, bien avant qu'il ne soit en vogue sous le nom de "Pita Bread". Une fois par semaine, on se rendait de Toledo (Ohio) à Detroit (Michigan), où se trouve une grande communauté arabe, pour faire notre marché de produits libanais. Nos loisirs ? C'étaient des "haflets" (des fêtes, en dialecte libanais) entre cousins et cousines. »

 

Une arrière-grand-mère irlandaise dans la Békaa
Interrogée sur sa première visite au Liban, elle raconte : « Ma première visite remonte à 1998. J'avais surpris ma mère en achetant des billets d'avion pour nous deux. Dès notre arrivée à Beyrouth, j'ai rendu visite à mon arrière-grand-mère, Inez Chahine, une femme pas du tout comme les autres. D'origine mi-irlandaise, mi-écossaise, elle avait d'abord vécu aux États-Unis où elle a rencontré un Libanais (mon arrière-grand-père) qu'elle avait épousé. Puis ils étaient rentrés au Liban où elle s'était magnifiquement adaptée à son nouvel environnement, un petit village de la Békaa dans les années 30. Elle y a vécu durant plus de 50 ans et élevé sept enfants. Elle avait activement participé au développement (scolarisation, soins médicaux, etc.) de ce coin retiré. Tout en conservant ses habitudes anglo-saxonnes : petit déjeuner sudiste, composé d'une purée de maïs, de beurre et de lait. Quant à ses visiteurs, ils avaient droit à ses fameuses spécialités : la "lemon pie" et les donuts. »


Cette rencontre a été inoubliable pour sa descendante qui, tout en étant pleinement citoyenne américaine, suit son exemple à sa façon. Préoccupée, sur le plan professionnel, par l'économie énergétique du monde, Majida Mourad n'oublie pas elle non plus ses racines. Elle est pleinement impliquée dans les branches américaines de deux associations libanaises à caractère caritatif : l'American Foundation for Saint George Hospital et la René Moawad Foundation.

 

Retrouvez ici, notre page spéciale diaspora libanaise

Elle se nomme Majida Mourad et elle est vice-présidente des relations avec le gouvernement américain auprès de la société Cheniere, l'une des plus importantes de la production de gaz liquéfié aux États-Unis. Cette trentenaire a toujours carburé à une auto-énergie qui l'a propulsée dans une carrière politico-économique remarquable, une fois ses diplômes universitaires en...