Le courant du Futur réaffirme son attachement à Taëf et à la parité

Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, et le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, membre du bloc parlementaire du Futur, ont réaffirmé, au cours de deux iftars séparés, l'attachement ferme de leur courant aux fondements de l'accord de Taëf et à la parité islamo-chrétienne dans le partage et l'exercice du pouvoir.
Dans une allocution prononcée lors d'un iftar organisé à l'hôtel Commodore, à Hamra, Ahmad Hariri a souligné la détermination de son mouvement politique à « œuvrer avec tous les alliés du 14 Mars afin de mettre un terme à la vacance au niveau de la présidence de la République, dans le but de faire face à tous les coups de force visant à porter atteinte à la parité (islamo-chrétienne) et à l'accord de Taëf ». M. Hariri a d'autre part dénoncé une nouvelle fois le comportement politique du Hezbollah, notamment en ce qui concerne la guerre syrienne, déclarant à ce sujet : « Nous ne permettrons pas au Hezbollah de transformer le Liban en un cimetière ouvert et nous ne lui permettrons pas de transformer les maisons des Libanais en lieux pour recevoir les condoléances. »
De son côté, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé, au cours d'un iftar offert au siège du ministère, les positions de principe du courant du Futur. « En souvenir des martyrs, du premier des martyrs Rafic Hariri jusqu'au dernier qui est tombé, Mohammad Chatah, en passant par le martyr qui me hante jour et nuit, Wissam el-Hassan, je réaffirme que nous nous en tenons à nos positions de principe concernant les points de divergence portant sur les armes illégales et leur rôle inacceptable sur le plan interne, en passant par les combats en Syrie et notre ferme conviction selon laquelle il n'existe pas de substitut à l'accord de Taëf qui préserve le vivre-ensemble entre les Libanais. »
Et M. Machnouk d'ajouter : « Nous ne ferons pas marche arrière pour ce qui a trait au colmatage des brèches au niveau du plan de sécurité à Tripoli (...). Nous n'accorderons pas un quitus total à certains services de sécurité (...). Nos positions n'ont pas changé. Tout ce que nous cherchons dans ces circonstances délicates, c'est d'assumer nos responsabilités nationales en gérant notre différend avec les autres forces politiques afin d'éviter l'effondrement du pays. »
Et de conclure : « Nous sommes pris entre deux gigantesques sinistres. Le premier se manifeste par l'effondrement de l'État syrien, le second est l'ébranlement de l'État irakien et la possibilité de son démembrement. »