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Liban - Francophonie

Le français et la bonne humeur à la 4e édition du camp d’été de Sebeel

Pour la quatrième fois au Liban un camp d'été a été organisé, où Français et Libanais s'associent pour permettre aux enfants, en français, de passer des vacances dignes de ce nom.

Le groupe à Deir el-Qamar, en compagnie de Hareth Boustany.

Samedi 12 juillet, 3h20 du matin. Une dynamique bande de jeunes Français atterrit à l'aéroport de Beyrouth. C'est le moment pour eux de se lancer pour de bon dans cette aventure qu'est le camp d'été qu'ils préparent depuis des mois. Avides de découvrir ce petit pays dont on entend tant parler en France, son image va devenir à leurs yeux bien éloignée de celle, essentiellement chaotique, diffusée par les médias de leur pays.
Placé sous le patronage de l'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, ce projet est constitué d'une école d'été à Sebeel, dans le caza de Zghorta, et d'une université d'été qui se déroule en partie à Sebeel, et en partie dans différents lieux du Liban, mais aussi à Paris pour les séances de préparation des étudiants français. Un tel programme résulte d'une étroite collaboration entre trois entités : l'association franco-libanaise Francophonia Liban – « le français en partage », la bibliothèque et la municipalité de Sebeel, énergiquement menée par Habib Torbey et son épouse Josiane, et une organisation non gouvernementale libanaise appelée Sel de la terre et présidée par Jean-Gabriel Eddé. Dans ce cadre, des étudiants français et libanais participent à ce programme qui a pour double objectif, selon la présidente de l'association Clotilde de Fouchécour, « le développement culturel du caza de Zghorta et la formation à la réalité libanaise d'étudiants français ».
C'est la quatrième fois qu'un événement de la sorte a lieu. Cette série de camps a commencé en 2011 à Zahlé avec le Collège oriental, s'est poursuivie à Aïn Dara en 2012 et s'est développée enfin une première fois à Sebeel en 2013, en tant que programme lauréat du concours Euromed-Jeunesse.
« Je suis impressionnée de voir à quel point tout est vraiment bien organisé », témoigne Constance, animatrice française. Le matin, des enfants issus d'écoles privées ou publiques du caza de Zghorta sont répartis en groupes d'âge, chacun encadré par deux étudiants français et deux étudiants libanais. En plus des cours de français dispensés par des professeurs de l'Institut français de Tripoli qui leur permettent de préparer le diplôme d'études en langue française (DELF), et d'activités de danse et percussions animées par Nanou et Henri Coranson, les enfants âgés de 7 à 16 ans participent à des animations qui les sensibilisent à des thèmes importants de la vie libanaise. Les plus grands réalisent un film sur le respect de l'environnement tandis qu'une partie des 13-14 ans organise une grande collecte de bouchons qu'ils tentent de rassembler pour permettre d'acheter un fauteuil roulant. L'autre s'entraîne, sur des extraits de la pièce Cyrano de Bergerac, à incarner les valeurs chevaleresques de l'amitié, du courage et de l'honneur. Pour les plus petits, des jeux ludo-éducatifs emplissent le reste de la matinée. Ils ont pour fil directeur « la citoyenneté », sous la conduite d'un professeur de Notre-Dame de Balamand, Laurence Rizk, qui initie par exemple le « chamboule-tout de la citoyenneté », un jeu où tous peuvent se défouler en renversant une pyramide de boîtes, symbole des préjugés dont il faut se débarasser.

Le français : une langue pour l'école, seulement ?
La pratique du français est encouragée chez les enfants afin de fortifier les liens avec leurs animateurs et pour leur montrer que cette langue ne doit pas être uniquement associée au contexte scolaire. Mais comme le souligne Paul, étudiant à Beyrouth, parler français profite aussi aux étudiants libanais : « D'habitude, en cours, j'entends la langue française, mais je ne la parle pas. Ça me fait beaucoup de bien d'avoir l'occasion de la mettre en pratique ! »
C'est en effet ce que veut promouvoir l'association Francophonia Liban : entretenir le lien franco-libanais à travers la langue. Des manifestations culturelles sont organisées : en France, comme le colloque qui a eu lieu en janvier dernier à Paris en partenariat avec la Fondation Charles de Gaulle sur « De Gaulle et le Liban », mais aussi au Liban, lors d'une campagne de sensibilisation à l'affichage en français dont la régression risque d'avoir de mauvais effets sur le maintien du français à l'école.
L'enseignement scolaire est entre autres un domaine où l'association agit tout particulièrement, en convention avec l'Institut français du Liban. Par exemple, des stages d'immersion pédagogique, culturelle et linguistique en établissements scolaires français sont mis en place. En septembre 2014, 80 chefs d'établissement auront ainsi été accueillis en France, grâce à la mise en contact des établissements libanais avec les établissements français effectuée par l'association. Cette dernière a aussi d'autres petites missions plus ponctuelles : l'aide aux établissements libanais dans leur programme de formation continue des professeurs de français ou le renouvellement des fonds francophones des bibliothèques scolaires. Mais la manière dont l'association réalise ses projets est elle aussi une façon de promouvoir ses idées : pour sa présidente, elle doit « jouer le rôle de lien dans une relation conviviale, selon le principe de l'entraide et de la gratuité ».
Prochain rendez-vous : le dimanche 27 juillet à Harissa où est organisée une réunion autour des programmes passés et à venir, et où tous sont conviés. S'inscrire auprès de : secretairegenerale@franco
phonia-liban.org
Pour plus d'informations, suivre la page Facebook : www.facebook.com/Francophonia
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Samedi 12 juillet, 3h20 du matin. Une dynamique bande de jeunes Français atterrit à l'aéroport de Beyrouth. C'est le moment pour eux de se lancer pour de bon dans cette aventure qu'est le camp d'été qu'ils préparent depuis des mois. Avides de découvrir ce petit pays dont on entend tant parler en France, son image va devenir à leurs yeux bien éloignée de celle, essentiellement chaotique,...

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