Le ton des autorités israéliennes a changé après la multiplication des tirs de roquettes à partir du sud du Litani contre le nord israélien. L'État hébreu ne se contente pas plus de tirs de représailles mais a assorti hier ses ripostes de menaces à peine voilées.
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a ainsi fait assumer au gouvernement libanais et au régime syrien de Bachar el-Assad la responsabilité de ces tirs qui ont ciblé différentes régions israéliennes au cours des quatre derniers jours. Un peu plus tard, c'est le vice-ministre israélien de la Défense, Danny Danon, qui devait tenir le même discours, en ajoutant que son pays « ne peut plus tolérer ce genre d'attaques ». Les deux ont ignoré les efforts des autorités libanaises pour maintenir le calme au sud du Litani et les investigations menées en coordination avec la Finul afin d'identifier et d'arrêter les auteurs des tirs.
S'agit-il cependant d'un discours destiné à la consommation intérieure ou de menaces représentant le prélude à une nouvelle attaque israélienne, surtout si les roquettes lancées à partir du Liban font des victimes dans les rangs des civils ou des militaires israéliens ?
Pour l'heure, aucun responsable libanais ou diplomate occidental n'est en mesure de répondre à cette question. Ce qui est sûr, c'est que depuis vendredi, l'aviation israélienne a intensifié ses survols à basse altitude de la zone frontalière.
D'aucuns s'étonnent cependant que le Liban n'ait toujours pas saisi le Conseil de sécurité pour lui demander d'empêcher l'État hébreu d'attaquer le pays, à l'heure où des inconnus essaient de l'impliquer dans une nouvelle guerre dont il ne veut pas. Le Premier ministre, Tammam Salam, avait pourtant pris contact avec les ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de sécurité pour qu'ils interviennent auprès de l'État hébreu afin de l'empêcher de lancer des représailles contre le Liban.
Parallèlement aux mises en garde israéliennes, des attachés militaires de chancelleries occidentales ont commencé à s'enquérir auprès des autorités au sujet de l'identité des auteurs des tirs et à les presser de les démasquer en soulignant que cela contribuerait à « atténuer l'impact » d'une éventuelle riposte militaire israélienne.
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a ainsi fait assumer au gouvernement libanais et au régime syrien de...
commentaires (3)
Pourquoi s’étonnent on du fait que le Liban ne se plaint pas? D'abord nous n'avons pas de Président qui est en principe le patron de la politique étrangère, pas de gouvernement et pas de parlement! Eh puis notre ministre des affaires étrangères, qui a mis le merdier aux télécommunications et a Electricité est occupé a assister a la coupe du monde au Brésil! Il a droit a des vacances non!!!? Et puis jamais deux sans trois, il faut qu'il merde aux étrangères aussi!?
Pierre Hadjigeorgiou
14 h 24, le 15 juillet 2014