Des roquettes tirées sur Israël à partir du Liban-sud

Au moins une roquette tirée à partir du sud du Liban a touché vendredi matin le nord d'Israël entraînant une réplique israélienne, sans faire ni victime ni dégâts, ont indiqué des sources militaires libanaise et israélienne.

L'engin s'est abattu dans un champ, a affirmé à l'AFP une porte-parole militaire israélienne. La radio publique israélienne a précisé que deux roquettes de type Katioucha avaient atteint un secteur situé au nord de la ville de Kyriat Shmona. Une des roquettes a atterri sur une route où aucune voiture ne circulait à l'heure de l'attaque, a ajouté la radio.

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A Beyrouth, l'armée libanaise a déclaré que trois roquettes avaient été tirées sur Israël "par un groupe inconnu" depuis la région de Marjayoun-Hasbaya, dans le sud du Liban. Des troupes ont été déployées et patrouillent dans cette zone, a ajouté le communiqué, sans préciser si les projectiles avaient atteint le territoire israélien.

Plus tôt, l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) avait affirmé que deux roquettes avaient été tirées depuis la région de Hasbaya vers le nord d'Israël. Ces tirs sont intervenus après l'échec d'un premier tir de roquette de la région de Aïn Arab.

Les troupes "ont réussi à trouver les rampes de lancement des roquettes, ainsi que deux roquettes qui étaient prêtes à être tirées. Un expert militaire a été dépêché sur place et a démantelé les projectiles", selon le communiqué de l'armée.

Deux suspects ont été arrêtés. L'un d'eux, Hussein Ezzat Atoui, aurait avoué faire partie d'un groupe intégriste et aurait précisé avoir deux complices palestiniens, également membres de mouvements intégristes, selon l'ANI. Ils sont toujours activement recherchés par les services libanais.

Riposte israélienne
La riposte israélienne ne s'est pas fait attendre. Son artillerie a répliqué en tirant vers le Liban-sud, a indiqué Peter Lerner le porte-parole de l'armée israélienne lors d'un point de presse. "Nous allons mener une enquête pour savoir s'il s'agissait d'un acte symbolique ou de quelque chose de plus substantiel," a ajouté le porte-parole sans donner d'autres précisions.

Selon des responsables militaires israéliens, les tirs du Liban ne semblent pas être dus au Hezbollah qui contrôle le sud du pays, mais qui "n'a aucun intérêt à se lancer dans un affrontement avec Israël".

"Il s'agit sans doute d'une petite organisation palestinienne souhaitant exprimer sa solidarité avec le Hamas attaqué par l'armée israélienne dans la bande de Gaza", a ajouté la radio.

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La radio israélienne a également indiqué qu'Israël avait déposé plainte auprès de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul). Cette dernière a condamné l'incident dans un communiqué assurant avoir renforcé les patrouilles de Casques bleus déployés dans le sud du Liban, en coopération avec l'armée libanaise.
"C'est un incident sérieux violant la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU et clairement destiné à ébranler la stabilité de la région", a regretté le chef de la Finul, le général Paolo Serra, faisant référence à la résolution qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah chiite libanais à l'été 2006.

L'ANI a indiqué pour sa part que l'armée israélienne a tiré des dizaines d'obus vendredi matin sur le Liban sud en riposte aux tirs de roquettes. Au moins 25 obus israéliens se sont abattus près de Kfarchouba, Halta et Mjeydiyé.

"Personne n'a été blessé, les obus ont touché des champs, pas des maisons. La situation à la frontière est maintenant calme, et un homme a été arrêté par les forces de sécurité pour être interrogé", a affirmé à l'AFP une source de sécurité libanaise.

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