Raï dément : Je n’ai exclu personne de la course à la présidence

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a démenti hier avoir exclu la possibilité qu'un représentant du 8 Mars ou du 14 Mars soit élu à la présidentielle libanaise, affirmant que ses propos ont été mal interprétés par la presse. « Il est inconcevable que j'exclue quiconque de la présidence, a affirmé le patriarche à son arrivée à l'Aéroport international de Beyrouth après une visite officielle à Genève. J'ai dit que s'il n'y a pas consensus sur un candidat du 14 Mars ou du 8 Mars il faudrait alors trouver quelqu'un d'autre », a-t-il ajouté. Et d'insister : « Je n'ai  le droit d'exclure personne. » « Nous voulons un président qui soit doté d'une personnalité forte et de bonnes valeurs. Nous souhaitons un président capable de nous unifier et qui aurait de bonnes relations avec la communauté internationale et le monde arabo-musulman », a poursuivi Mgr Raï, qui a par ailleurs réaffirmé que Bkerké n'a de préférence pour aucun candidat. « Nous respecterons le choix des élus au Parlement », a-t-il assuré, saluant le président de la Chambre Nabih Berry « qui a promis d'appeler à une séance plénière à ce sujet la semaine prochaine ». Interrogé enfin sur un éventuel amendement de la Constitution pour permettre une candidature à la présidentielle de Riad Salamé, gouverneur de la BDL, et de Jean Kahwagi, commandant de l'armée, le locataire de Bkerké a indiqué qu'en principe la Constitution doit être respectée, mais il n'a pas écarté un possible amendement en cas de nécessité absolue.
Sur un autre plan, Mgr Raï a indiqué qu'il soutenait le projet sur la grille des salaires, mais qu'« il est nécessaire de trouver des sources de financement qui n'accablent pas les citoyens ». Il a par ailleurs qualifié sa visite à Genève de fructueuse, affirmant que le médiateur international Lakhdar Brahimi n'a encore aucune idée sur la date possible de la tenue de Genève 3 sur la Syrie , mais qu'« il veut juste que cette guerre inutile s'arrête ».