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Liban

Les réactions à l’attaque contre le chef de l’État

- Farid Makary, vice-président de la Chambre : « Je déplore les déclarations émotionnelles du Hezbollah à l'encontre du président de la République, qui ne portent pas seulement atteinte à la personne du président et au prestige présidentiel, mais aussi au climat de détente généré par la naissance du cabinet. J'applaudis à la robustesse du président Sleiman dans sa détermination à dire la vérité. Nous avons aujourd'hui, au palais présidentiel, un président en or qui a conquis, par ses positions nationales et son style, le cœur des Libanais. Si son nom reste gravé dans les pages les plus importantes du livre d'histoire du Liban moderne, c'est par le biais de la déclaration de Baabda, qui a permis de tracer l'avenir du Liban. Cette déclaration est devenue un nouveau pacte national. »

- Le parti Kataëb : « Nous refusons que l'on traite la présidence de la République comme si elle était une partie, ou encore le fait que l'on brandisse des armes politiques face à cette instance (...) uniquement parce que la présidence a décidé de recouvrer entièrement les droits de l'État. Le parti Kataëb, qui s'attache à ses réserves vis-à-vis de la résistance, son rôle et son comportement interne, estime que celui qui refuse de mettre la résistance à la disposition de l'État et dans son giron refuse le concept de l'État dans ses fondements mêmes. Il s'agit là d'une hérésie nationale que nous ne pouvons admettre. Nous nous tenons aux côtés du président de la République, appuyons ses positions nationales et courageuses qui préservent la souveraineté du Liban et son indépendance face à tous les projets extérieurs à l'État. L'atteinte au président est une agression et un défi pour tous les Libanais, leur dignité et leur honneur. »

- Samy Gemayel, député du Metn (Kataëb), qui a contacté hier le président Sleiman pour lui exprimer son soutien : « Il s'agit d'une campagne injuste contre le chef de l'État auquel j'exprime mon entière solidarité. Le parti Kataëb se tient à ses côtés et met toutes ses capacités à sa disposition pour ramener la décision nationale dans le giron de l'État (...). »

- Sethrida Geagea, députée de Bécharré (Forces libanaises) : « Nous rejetons l'attaque du Hezbollah contre le président Sleiman et l'atteinte à sa dignité personnelle et à la dignité de la présidence, qui constituent un défi lancé à l'ensemble des Libanais. La légèreté honteuse avec laquelle le président est pris pour cible ne donne pas l'impression qu'il existe réellement une volonté de la part du Hezbollah de faciliter l'adoption de la déclaration ministérielle et de laisser l'échéance présidentielle se dérouler. Cela dénote une confusion et un pari sur l'occultation de toute reddition de comptes, et donc un rejet de toute opportunité de rencontre dans cette période délicate que le Liban traverse. En fait, il y a là un mépris affiché vis-à-vis de toutes les forces, mêmes les centristes, qui misent sur le dialogue et œuvrent en sa faveur afin que la déclaration ministérielle soit adoptée. »

- Boutros Harb, ministre des Télécoms (14 Mars) : « Ce communiqué est stupéfiant et comporte des expressions abusives et dégradantes à l'encontre de la présidence de la République. Il n'est pas permis de s'adresser au chef de l'État en tant que "locataire de Baabda". Michel Sleiman est le président du Liban tout entier, et nul ne saurait s'adresser à lui de cette manière qui porte atteinte à tous les Libanais. Il ne suffit pas de mentionner le fait de vouloir respecter la présidence pour amoindrir le poids de l'atteinte (...). Ce communiqué est l'expression d'une culture de rejet de l'autre et de son point de vue (...), ce qui prouve que le Hezbollah a perdu son esprit démocratique et torpille le processus d'interaction positive entre les forces politiques. »

- Farès Souhaid, coordinateur général du 14 Mars, qui a contacté hier le chef de l'État pour dénoncer l'attaque du Hezbollah : « Le président Sleiman représente la conscience nationale en ces moments. Porter atteinte à ses positions est une tentative vaine de lui imposer certaines conditions, ainsi qu'à tout futur président chrétien. C'est la Constitution libanaise seule qui détermine les prérogatives du président et sa symbolique de gardien permanent de l'application de la Loi fondamentale et de l'unité des Libanais. »

- Achraf Rifi, ministre de la Justice (courant du Futur), qui a contacté le chef de l'État pour se solidariser avec lui : « Je soutiens les constantes nationales exprimées par le chef de l'État et condamne l'atteinte personnelle au président et au prestige de la présidence. »

- Sejaan Azzi, ministre du Travail (Kataëb) : « Le palais de Baabda a effectivement besoin d'assistance et de soutien, parce qu'il est le symbole de la plus haute autorité constitutionnelle au Liban. Le rassemblement autour du président Sleiman doit être réel et pas en langue de bois. »

- Ramzi Joreige, ministre de l'Information : « Les propos du Hezbollah son inadmissibles, aussi bien dans le fond que sur la forme. L'atteinte contre la présidence, dont la Constitution a fait le chef de l'État et le symbole de l'unité de la nation et le gardien de la Constitution, est inacceptable. (...). Les propos du Hezbollah parsèment de nuages gris le climat consensuel dont nous nous étions félicités lors de la formation du cabinet. J'appelle le Hezbollah à faire preuve de modération dans ses propos et à abandonner le discours monolithique et hégémonique s'il souhaite vraiment aider à réaliser l'intérêt national supérieur à travers sa participation au cabinet. »

- Michel Moawad, chef du Mouvement de l'indépendance : « Nous sommes avec vous, président Michel Sleiman (...) afin de protéger la République, l'État et ses institutions, et afin d'empêcher la mise sur pied de tout mini-État au Liban. Nous sommes avec vous pour protéger les libertés et la modération, et pour empêcher la transformation du Liban en arène de conflits entre deux camps, ce qui ne peut être fait qu'à travers la consolidation de la déclaration de Baabda et de la neutralité du Liban. L'attaque qui est menée contre vous porte atteinte à nous tous en tant que Libanais et montre la réalité des projets de ses auteurs, qui refusent l'édification de l'État libanais et œuvrent au service d'intérêts régionaux aux dépens du Liban, de son État, de son territoire, de son peuple et de ses valeurs. »

- Imad el-Hout, député de Beyrouth (Jamaa islamiya) : « À travers cette attaque, le Hezbollah accentue son isolement, à l'heure même où tout le monde cherche à l'en sortir pour le réintégrer dans le giron libanais. Le président est sanctionné pour avoir pris des positions nationales claires (...). L'objectif de cette escalade est pour le Hezbollah de mettre la pression afin de bousculer la déclaration ministérielle et obtenir par le chantage la consolidation du triptyque qui permet au parti de se mouvoir sans aucun contrôle et sans aucune reddition de comptes. »

- Khaled Daher, député du Akkar (bloc du Futur) : « Le Hezbollah a perdu la boussole. Il agit aveuglément, sans aucun respect pour la Constitution ou la loi. L'agression contre les peuples libanais et syrien est devenue pour lui un acte nécessaire afin de rester au service du projet perse dans la région arabe et de soutenir le régime criminel en Syrie. Dès lors, nous n'avons pas été surpris lorsque la chorale du parti iranien s'en est prise à la présidence de la République et sa symbolique, dans la continuité des agressions contre tous ceux qui ont une opinion différente de la sienne. Cette attaque vise aussi le commandant en chef de l'armée, la troupe, toutes les institutions et l'ensemble du peuple libanais. L'arrogance de ce parti a atteint un point tel qu'il agresse désormais le chef de l'État parce qu'il exprime son attachement à la Constitution et à l'unanimité nationale, qu'il refuse d'être un faux témoin face aux crimes et agressions répétées contre le Liban et son peuple et qu'il rechigne à se taire face aux pratique déviantes du Hezbollah. »

- Ziad Kadri, député de la Békaa-Ouest (bloc du Futur) : « L'attaque du Hezbollah contre le président Sleiman montre toute la haine que ce parti voue pour le Liban. Il s'agit d'une tentative de distiller son poison pour mutiler l'image de la plus haute autorité de l'État (...). Ces propos condamnent leurs auteurs et renforce la présidence. (...) Ils sont le reflet d'un ordre du jour régional clair visant à lier le Liban au dossier régional. (...) Tout Libanais attaché au Liban a été humilié par l'attaque du Hezbollah contre le président, et ceux qui ont été le plus humiliés, ce sont les chrétiens, parce que la présidence de la République est la plus haute autorité qu'ils occupent au sein de l'État libanais. Partant, l'opinion publique attend la position du député Michel Aoun et du bloc du Changement et de la Réforme vis-à-vis de cette attaque. »

- Atef Majdalani, député de Beyrouth (bloc du Futur) : « Le président Michel Sleiman a eu raison de dire ce qu'il a dit. L'équation en langue de bois est celle qui est proposée par le Hezbollah. Dans la réalité, il n'y a plus rien qui s'appelle encore "résistance" au Liban. La résistance disposait d'une unanimité nationale lorsque le Sud était occupé. Cependant, le Hezbollah a transformé cette résistance en milice le sinistre 7 mai, lorsqu'il a dirigé ses armes vers les Libanais, puis a achevé cette dernière lorsqu'il a traversé la frontière pour combattre le peuple syrien aux côtés du régime syrien dictatorial et répressif. »

- Naufal Daou, membre du secrétariat général du 14 Mars : « Ces propos sont le summum de la décadence politique que vit le Liban en ce moment. »

- Élie Mahfoud, chef du Mouvement du changement, qui a contacté le chef de l'État pour lui exprimer son soutien : « Nous ne nous contenterons pas d'un soutien verbal. Nous devons nous transformer en gardiens de la République contre les attaques féroces menées par les gangs de la langue de bois. »

- Farid Makary, vice-président de la Chambre : « Je déplore les déclarations émotionnelles du Hezbollah à l'encontre du président de la République, qui ne portent pas seulement atteinte à la personne du président et au prestige présidentiel, mais aussi au climat de détente généré par la naissance du cabinet. J'applaudis à la robustesse du président Sleiman dans sa...

commentaires (4)

Une véritable foire d'empoigne en perspective.... de cette hypothétique "présidentielle" très prochaine !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 54, le 03 mars 2014

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Commentaires (4)

  • Une véritable foire d'empoigne en perspective.... de cette hypothétique "présidentielle" très prochaine !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 54, le 03 mars 2014

  • LE MUTISME DE CERTAINS CHRÉTIENS, QUI N'ONT MÊME PAS ÉMIS FUT-CE UNE TIMIDE PROTESTATION, EST COMPARABLE À LA TRAÎTRISE DE JUDAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 55, le 03 mars 2014

  • .....et bien sur, pas un seul commentaire du CPL. La honte ! Prêts a se deculotter pour obtenir la présidence. Plus pourri que ca, tu meurs.

    Tabet Karim

    09 h 23, le 03 mars 2014

  • "Il n'est pas permis de s'adresser au chef de l'État en tant que (locataire de Baabda) ! Le hézébbb a perdu la boussole. Il agit aveuglément. L'agression contre les peuples libanais et syrien est devenue pour lui un acte nécessaire, afin de rester au service du projet perse dans la région de soutenir le régime criminel en Syrie. Cette attaque montre toute la haine que ce parti voue pour le Liban. Il s'agit d'une tentative de distiller son poison ! Tout Libanais attaché au Liban a été humilié par cette attaque. Partant, l'opinion publique attend la position de Äoun vis-à-vis de cette attaque. Ces propos sont le summum de la décadence que vit le Liban en ce moment." ! Tout est dit ainsi.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 59, le 03 mars 2014

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