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Culture - Liban Jazz

Touchés par l’ange Kellylee ? Alors, on danse !

Kellylee Evans doit sûrement être un ange. Impossible que cette voix, que cette gentillesse, que ce charme, que ce rire cristallin, que ce talent, que cette générositéne ne soient pas célestes.

La diva et son message de bonheur et de joie de vivre.

Un ange qui a touché, par sa présence exquise et pétillante, le public du Music-Hall le temps d'un soir, inaugurant en beauté la saison du festival Liban Jazz, en collaboration avec l'Institut français du Liban. Un ange qui a délivré un message de bonheur et de joie de vivre, en dépit des malheurs ambiants.
La chanteuse canadienne a donc clôturé sa tournée européenne par une escale beyrouthine de deux jours. Et a tenu en haleine, une heure et demie durant, un public de « trentas », « quadras », « quinquas » venu applaudir ce talent qui a raflé de nombreuses récompenses, dont le prix Juno pour son album Nina, ou le prestigieux Thelonious Monk Jazz Vocal Competition à Washington.


Kellylee est généreuse. Dès son entrée sur scène, avant même d'entamer une chanson, elle introduit les musiciens qui l'accompagnent. Il y a Sylvain Romano à la contrebasse, Fabrice Moreau à la batterie, Vincent Grenier aux claviers et Chris de Paw à la guitare. Elle remercie un par un les membres de l'équipe de Liban Jazz et du Music-Hall et s'adresse, par son prénom, au jeune homme qui lui apporte un strapontin.
Puis, plongée dans l'univers de Miss Evans : un jazz urbain, puisant ses sources dans le rap. Mais la diva connaît également ses standards et propose aussi de revisiter Nina Simone à qui elle a d'ailleurs consacré un album hommage. Le concert beyrouthin de Kellylee était plutôt axé sur son plus récent opus, I Remember When.


Un album singulier, arrangé et réalisé en France par Éric Legnini et Sébastien Vidal. Elle y revisite les standards du hip-hop des années 2000 (de A Tribute Called Quest à Kanye West, en passant par le sulfureux Eminem), fait un détour vers le Jacques Brel belge de l'acide house, alias Stromae, et s'inspire pour la couleur du First Take, premier album de la diva du soul Roberta Flack.
On l'aura compris, Miss Evans jongle avec les styles. Jazz, évidemment, mais aussi soul, groove, funk et hip-hop.
Ouverture avec My NameIs, un rap poétique et groovy descendu de deux titres d'Eminem, My NameIs et Stan. Le résultat est saisissant. Les paroles mélangées désorientent au début, puis la magie opère très vite.
Un sample de Grandmaster Flash surgit ici, un autre de Snoop Dog, Dr Dre...
Finale avec une version personnelle et un brin africanisée du tube planétaire Alors on danse, de Stromae, devenu un très fluide And So We Danse de Kellylee Evans.


En dépit du marasme dans lequel le pays est embourbé, on chante et on danse. Avec une chanteuse qui prend son envol, une chanteuse aux pieds nus (et robe en cuir marron), sans mièvrerie. En toute « divattitude ».

 

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