La série noire continue. Deux jours après l'attentat de Hermel, un attentat a été perpétré à Choueifat, au sud de Beyrouth.
L'attentat a eu lieu lundi peu avant 17h30, et a touché un mini bus de la marque Hyundai, portant la plaque d'immatriculation rouge attribuée aux véhicules de transport en commun. Selon le ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel, un kamikaze s'est fait exploser à bord du mini bus. Une source de sécurité a également déclaré à Reuters qu'il s'agissait d'un attentat suicide. L'explosion a eu lieu près de la station-service al-Richani. Des restes de corps étaient visibles sur la chaussée selon la chaîne al-Jadeed. Selon la Croix-Rouge, l'attentat a fait un mort, le kamikaze, et deux blessés, le chauffeur et une femme.
Interrogé par al-Manar, le chauffeur du bus a indiqué qu'il était seul dans le véhicule quand le kamikaze est monté à bord du véhicule. Le président Michel Sleiman a immédiatement appelé les services de sécurité à poursuivre et arrêter les commanditaires des attentats au Liban.
L'armée a indiqué dans un communiqué que la ceinture du kamikaze contenait cinq kilos de matière explosive.
Cet attentat intervient alors que le Liban enterrait les victimes de l'attentat perpétré samedi à Hermel, au niveau de la station d'essence Aytam. La station a été littéralement soufflée par la puissance de l'explosion d'une voiture piégée, qui a causé la mort de trois personnes, dont un enfant. L'explosion a également fait quelque 28 blessés, dont trois demeuraient hier soir à l'hôpital. Il s'agissait là du septième attentat à frapper un bastion du Hezbollah depuis que le puissant mouvement armé a confirmé à la mi-2013 qu'il envoyait des hommes combattre les rebelles syriens.
Samedi soir, le Front al-Nosra au Liban, un groupuscule lié à el-Qaëda, a revendiqué sur son compte Twitter l'attentat-suicide. C'est la deuxième fois que cette ville est visée par une attaque de ce groupe jihadiste, qui appelle le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie. Il avait déjà revendiqué l'attentat à la voiture piégée qui avait tué trois personnes le 16 janvier dans la ville de Hermel. Aujourd'hui, un des blessés lors de premier attentat à Hermel a succombé à ses blessures.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le kamikaze à l'origine de l'attentat de samedi, qui n'avait pas encore été identifié hier, aurait suivi la route qui le mène de Ersal à Laboué, puis au Hermel, en passant par deux barrages de l'armée sans être inquiété. Les images des caméras de surveillance l'ont montré garant la voiture près du café adjacent à la pompe à essence, puis la faire exploser
Le 24 janvier, le "Front al-Nosra au Liban" a annoncé sur son compte Twitter que "le parti de l'Iran (en référence au Hezbollah), ses sièges et ses bases militaires et de sécurité sont une cible légitime pour nous, où qu'ils soient". Soulignant que "le Hezbollah fait exprès de se déployer dans des régions populaires pour se protéger des attaques jihadistes" et affirmant vouloir protéger les sunnites du Liban, le groupe avait appelé ces derniers à ne pas s'approcher ou s'installer dans des régions liées au Hezbollah ou proches de ses sièges et d'éviter les rassemblements du parti chiite".
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ET ON BOYCOTTE TOUTE ÉBAUCHE DE GOUVERNEMENT, EXPOSANT LE PAYS AU PIRE, POUR LES CAPRICES DU GENDRISSIME... LES LIBANAIS N'OUBLIERONT PAS !
LA LIBRE EXPRESSION
19 h 08, le 03 février 2014