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Liban - Télécrochet

Aline Lahoud jouera toutes ses cartes demain soir dans « The Voice » France

Après huit ans de carrière et un parcours musical réussi, la star libanaise Aline Lahoud s'apprête à se faire connaître par un tout nouveau public.

La belle blonde a joué dans de nombreux feuilletons libanais.

Deux fois n'est pas coutume. Après Johny Maalouf, candidat éliminé en quart de finale lors de la saison une du télécrochet « The Voice », et Anthony Touma, candidat de la deuxième saison éliminé en demi-finale, le Liban s'apprête cette année aussi à se lancer en force dans la compétition. Et pour cette troisième saison, amorcée le 11 janvier sur TF1, il ne s'agit pas d'un talent amateur qui tentera de séduire les coachs, mais bien une star bien de chez nous qui n'a plus rien à prouver, Aline Lahoud. Connue pour une parfaite maîtrise du chant en arabe, en français et en anglais, et une technique vocale imparable, Aline Lahoud se lance aujourd'hui dans une aventure musicale toute nouvelle et non sans appréhensions.


« J'ai déjà suivi les deux saisons précédentes du télécrochet, confie la jeune blonde à L'Orient-Le Jour, et mes amis m'encourageaient pour que j'y participe. Mais il était hors de question que je prenne une telle initiative, étant donné que j'estime avoir une certaine notoriété au Liban. Mais j'ai été contactée il y a quelques mois par un agent qui m'a informée qu'un producteur qui m'avait remarquée lors du concours de l'Eurovision me recherchait depuis et souhaitait que je me soumette au casting de The Voice. Au départ, j'ai cru qu'il s'agissait d'une farce. Puis tout a pris une tournure sérieuse. Apres avoir rencontré le producteur en question, j'ai passé les castings préliminaires qui précèdent le passage devant les coachs, deux via Skype et un devant les producteurs de l'émission en France. »


Le casting prend donc Aline par surprise, ayant été sollicitée par une tierce partie. Un scénario qui n'influe aucunement sur le déroulement de l'aventure par la suite, qui repose uniquement sur les choix des coachs. « Je pense qu'il y a une volonté française d'enrichir le programme en l'ouvrant sur d'autres pays, estime Aline. La culture orientale et le mix entre l'arabe et le français peuvent donc être un atout pour moi. Il n'est pas nécessaire d'abandonner nos origines arabes si l'on veut faire de la musique en France. Dalida en est un exemple. »
Et d'ajouter : « Si je participe à une émission en France, ce n'est pas parce que je ne suis pas satisfaite de ma carrière ici, où j'ai pu bénéficier de nombreuses opportunités. Je préfère plutôt dire que je ne m'en suffis pas et j'aimerais bien élargir cet espace dans lequel je baigne. J'ai donc pris ce risque de passer le casting, en sachant que c'est une opportunité qui s'était présentée à moi et qui valait la peine que je prenne le risque. Que je continue l'aventure ou pas, un seul passage sur une chaîne comme TF1 peut m'ouvrir de nombreuses portes, même si moi, contrairement à Anthony Touma, je ne peux pas dire que je n'ai rien à perdre en participant. C'est toute une carrière de huit ans que je mets en jeu ici. »
En effet, depuis 2005, la jeune femme a réussi à percer au pays du Cèdre dans le monde de la musique, et l'on ne pourrait s'attendre à moins d'Aline Lahoud, quand on sait où elle a grandi.

 

 

Retour sur un parcours atypique
C'est à Amchit que naît Aline, unique enfant de la chanteuse renommée Salwa Katrib et du producteur Nahi Lahoud. Son oncle, Roméo Lahoud, est l'un des plus grands contributeurs de l'âge d'or de la chanson libanaise classique et l'un des créateurs du théâtre musical libanais, ayant en outre écrit et composé la plupart des chansons à succès de Salwa Katrib, décédée il y a cinq ans. Dès son plus jeune âge, la petite Aline était une habituée du théâtre, de ses coulisses, de la musique et de la scène. À trois ans seulement, alors qu'elle se trouvait avec ses parents en studio, où Salwa Katrib enregistrait ses chansons, Nahi Lahoud a proposé à l'enfant de fredonner les chansons de sa mère, qu'elle récitait avec une étonnante maîtrise de rythme et une justesse rare.


C'était la première fois que la famille découvrait qu'Aline est douée. Un talent dans les gènes que la jeune fille tentera de développer par la suite pour mieux se découvrir. Elle suit alors des cours de théâtre et de chant, et reçoit sa licence en audiovisuel à l'USJ en 2002. En 2005, année charnière pour la chanteuse, elle rencontre le compositeur Jad Rahbani qui recherche une voix pour interpréter une chanson qu'il a composée pour le Megahit Festival en Turquie. Aline remportera ce prix international la même année, avant de revenir à Beyrouth où le public libanais découvre pour la première fois la chanteuse, lors de la soirée des Murex d'or où elle partage la scène avec sa maman sur un de ses titres phares, Khedni Ma'ak.


Sa participation au Megahit Festival lui permet par ailleurs de se faire connaître par des amis du concours de l'Eurovision. Aline est alors sélectionnée pour représenter le Liban pour la première fois au concours. « Ma chanson Quand tout s'enfuit avait été écrite par Roméo Lahoud et composée par Jad Rahbani, explique Aline. Alors que nous étions favoris pour gagner la compétition à Kiev, en Ukraine, la participation du Liban a été suspendue car les chaînes locales n'avaient pas accepté de diffuser la prestation du participant israélien. Une chance en or pour moi, qui m'a malheureusement glissé entre les doigts. » Mais la chanson est repêchée par le concours international Charles-Trenet, qu'Aline remporte en 2005 à Paris. Dès lors, elle accumule les succès. Elle sort un premier album en français puis participe à de nombreux feuilletons libanais, et prend part au spectacle de la troupe de danse Caracalla sur la prestigieuse scène de Baalbeck. Son rôle d'héroïne au spectacle A ard el-Ghajar (Sur la terre des Gitans) lui vaut le Murex d'or de star du théâtre musical en 2013, et Aline Lahoud, autrefois associée au chant occidental uniquement, est désormais perçue comme une star libanaise tout autant arabophone que francophone. « Il est vrai que j'aurais aimé sortir plus de titres en arabe pour pouvoir me faire connaître mieux au Moyen-Orient, mais le contrat que j'avais signé avec une boîte de production n'a pas été respecté et je n'ai plus rejoint aucun label depuis. Aujourd'hui, je me vois aussi bien chanter en arabe qu'en français », explique l'artiste.

 

Un attachement aux racines
Si Aline Lahoud s'apprête actuellement à se faire connaître du public français, elle réalise par là même un rêve ancien qui dort toujours dans la maison des Lahoud. Durant la guerre, en effet, les managers de Serge Lama venus au Liban ont rencontré Salwa Katrib. Séduits par sa dualité occidentale et orientale, sa voix et sa prestation scénique, ils avaient proposé à la star de se rendre en France et de réinterpréter ses chansons en français. « Ils voulaient en faire la nouvelle Dalida, raconte Aline. Mais elle n'a pas pu quitter le Liban. Elle ne pouvait vivre ailleurs. Il faut dire que j'ai plus de cran, même si je suis très attachée au Liban par un lien que je n'arrive pas vraiment à expliquer. Même si j'ai récemment fait vraiment la connaissance de la France, que j'ai beaucoup aimée, le Liban me manque quand je reste trop longtemps en voyage. » Un amour que la chanteuse exprimera bientôt à travers sa participation au concert One Lebanon, le samedi 1er février, un événement regroupant une vingtaine de célébrités au Forum de Beyrouth, en vue de lancer un message de solidarité et d'unité nationale.


Deux samedis consécutifs chargés attendent donc Aline Lahoud, car c'est demain soir que sera diffusé son premier passage à « The Voice : la plus belle voix ». Lors de son audition à l'aveugle, première partie de l'émission, la belle blonde aura 1 minute et demie pour convaincre les quatre coachs de l'enrôler dans leurs équipes, sachant que Mika, la star libano-américaine, remplace pour cette saison Louis Bertignac aux côtés de Jenifer, Garou et Florent Pagny. Que chantera Aline ? Les chaises des coachs se retourneront-elles ?
La réponse demain soir à 21h50 (heure locale) sur TF1.

 

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