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Culture - Exposition

Quand les « persans minis » s’affichent

À la galerie Artlab (Gemmayzé), miniatures et illustrations d'artistes iraniens sont accrochées jusqu'au 1er février. Un souffle d'ailleurs jeune et frais qui plonge le regard dans un bain d'innocence.

Le fabuleux imaginaire de Mahsheed Raghemi.

«Persian minis» est le nom de cette exposition qui se déroule à Artlab grâce au galeriste féru de l'art de l'illustration. Il présente donc dix jeunes illustrateurs iraniens confirmés et nouveaux talents, et leurs nombreuses œuvres hautes en couleur. Témoins d'un passé riche et d'une culture raffinée, les illustrateurs trempent leurs plumes, leurs pinceaux ou leurs crayons dans l'histoire persane pour exprimer un imaginaire fécond.

Passéisme et modernité se mélangent tant au niveau des sujets que dans celui des couleurs, de la texture et des techniques diverses. Établis à Téhéran, ces artistes ont tous déjà exposé dans de grandes manifestations artistiques, notamment en Italie ou encore à la biennale du livre de Sharjah. La plupart d'entre eux ont ainsi déjà contribué à des éditions jeunesse, tandis que d'autres se suffisent de travailler à leur propre compte. Ils témoignent à leur façon du renouveau et du développement de l'art de l'illustration ainsi que de la miniature. Leur inspiration? Un long passé d'histoires anciennes et un graphisme traditionnel auquel ils ouvrent des fenêtres vers de lendemains très neufs et prometteurs. Si les personnages de Mansoureh Hoseini et les miniatures de Mahsheed Raghemi évoquent respectivement ceux de Botéro et de Jérôme Bosch, les enfants dépeints par Saba Suleymani (membre de l'Institut des peintres et illustrateurs en Iran) évoquent une naïveté surannée.


Côté palette, les techniques sont aussi diverses. Crayon mine, collage, aquarelle ou peinture achèvent de sublimer le réel, de le transcender. Ainsi Maryam Tabatabaee avoue que les dessins, les traits et les lignes ont changé sa vie, jalonnée de drames et de grandes peines. Pourtant la grisaille continue à envelopper ses œuvres évanescentes, quasi transparentes. Cette monochromie contraste avec les couleurs arc-en-ciel fluorescentes de Hasan Mousavi. Du rose au vert, en passant par le rouge carmin et le bleu, c'est une explosion de teintes qui se marient harmonieusement créant un univers presque onirique. Enfin, Milad Khanevadeh invite le regard dans son monde déjanté, fait de récupération et de recyclage. Réinventant des personnages à la Tim Burton, il procure à cette exposition une note futuriste, mêlée de fiction.
À visiter sans hésiter avant le 1er février.

«Persian minis» est le nom de cette exposition qui se déroule à Artlab grâce au galeriste féru de l'art de l'illustration. Il présente donc dix jeunes illustrateurs iraniens confirmés et nouveaux talents, et leurs nombreuses œuvres hautes en couleur. Témoins d'un passé riche et d'une culture raffinée, les illustrateurs trempent leurs plumes, leurs pinceaux ou leurs crayons dans...

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