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Moyen Orient et Monde - Chrétienté

Quand Bethléem se prépare à célébrer Noël...

Première messe de minuit de Noël au Vatican pour le pape François.

Au cœur de Bethléem, place de la Mangeoire, en face de la basilique de la Nativité, étaient dressés un sapin de Noël géant et une crèche. Une chorale reprenait des chants de Noël, comme partout dans le monde. Des troupes scoutes ont défilé devant l’église, au son des tambours et des cornemuses... Une mise en scène pleine d’émotions assombrie par les espoirs déçus après la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Pendant ce temps, place Saint-Pierre au Vatican, le pape François se préparait à célébrer sa première messe de minuit.

Bethléem préparait hier Noël, sur fond de guerres et violences au Moyen-Orient et en Afrique, alors qu'à Rome le pape François célébrera sa première messe de minuit. L'affluence des grands jours était prévue hier soir sur la place Saint-Pierre, neuf mois et demi après l'élection de Jorge Mario Bergoglio au Saint-Siège, pour cette grande fête du calendrier catholique. La grande messe solennelle dite de « minuit », qui célèbre la naissance de Jésus dans la crèche de Bethléem selon la tradition, y finira en fait une heure avant minuit, vers 22h00 GMT après avoir débuté une heure et demie plus tôt. Pour le pape François, Noël est doublement une fête, car c'est aussi l'anniversaire de son baptême, qu'il vit comme « une seconde naissance », a rappelé hier l'Osservatore Romano, publiant un texte inédit de Jorge Mario Bergoglio.
Pendant ce temps, à Bethléem, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte, va appeler à une « solution juste et équitable » au conflit israélo-palestinien et à la réconciliation au Moyen-Orient, dans son homélie de Noël dont l'AFP a obtenu copie du texte. « O divin Enfant, Dieu de bonté et de miséricorde, jette un regard de bonté sur la Terre sainte et nos peuples qui vivent en Palestine, en Israël et Jordanie et sur tous les peuples du Moyen-Orient. Donne-leur tous la réconciliation pour qu'ils deviennent tous frères – fils d'un seul Père », devait implorer Mgr Twal, en présence notamment du président palestinien Mahmoud Abbas et de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en visite privée. De Bethléem, le prélat rappellera aussi dans son sermon de Noël « tous les drames de l'humanité sur les cinq continents : des guerres civiles en Afrique au typhon aux Philippines, en passant par la situation difficile en Égypte et en Irak et la tragédie syrienne ».
Comme le veut la coutume, le patriarche latin a fait son entrée solennelle à Bethléem en début d'après-midi. Des draps blancs de neige verglacée et des branches d'arbres brisées, vestiges de la tempête particulièrement rude qui a frappé la région il y une dizaine de jours, étaient encore visibles sur les hauteurs de la ville palestinienne. Au cœur de la cité, sur la place de la Mangeoire, en face de la
basilique de la Nativité, dont le toit multiséculaire est en train d'être restauré, étaient dressés un sapin de Noël géant, décoré de boules rouges, et une crèche. Une chorale reprenait des chants de Noël. Comme chaque année, des troupes scoutes ont défilé devant l'église, l'une des plus anciennes et des plus sacrées de la chrétienté, au son des tambours et des cornemuses, héritage du mandat britannique, la plupart des fanfares arborant le drapeau national palestinien et des keffiehs. Des pères Noël et bonhommes de neige gonflables s'efforçaient aussi d'apporter de la bonne humeur dans les cafés et restaurants bordant la place.

Espoirs déçus
Mais le climat hivernal et festif est assombri cette année par les espoirs déçus après la reprise des négociations directes entre Israël et les Palestiniens fin juillet. Les incidents violents se sont multipliés de part et d'autre ces derniers temps en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et les navettes, pourtant nombreuses, du secrétaire d'État américain John Kerry n'ont pour le moment produit aucun résultat concret. « Même si l'attention mondiale n'est plus sur la Terre sainte, mais s'est déplacée vers le drame de la Syrie, il faut affirmer que le conflit israélo-palestinien reste capital dans la région et constitue un obstacle majeur à la stabilité du Moyen-Orient », a estimé Mgr Twal mercredi dernier, dans son traditionnel message de Noël. Il a ajouté que la poursuite de la colonisation israélienne était le principal obstacle aux efforts de paix. Le patriarche latin de Jérusalem a également évoqué la visite du pape François en Terre sainte. Le pape argentin « a dans le cœur la Terre sainte et le Moyen-Orient », a souligné Mgr Twal.
De son côté, le président palestinien a appelé lundi, à l'occasion des fêtes de la Nativité, les pèlerins du monde entier à venir en Terre sainte à l'occasion de la visite du pape.

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Première messe de minuit de Noël au Vatican par le nouveau pape ou la foi laisse à désirer et tristesse grandissante à Bethléem ou les chrétiens sont de plus en plus rares

Sabbagha Antoine

12 h 17, le 25 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Première messe de minuit de Noël au Vatican par le nouveau pape ou la foi laisse à désirer et tristesse grandissante à Bethléem ou les chrétiens sont de plus en plus rares

    Sabbagha Antoine

    12 h 17, le 25 décembre 2013

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