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Économie - Liban - Crise

Standard & Poor’s abaisse la note de trois banques libanaises

Le secteur bancaire à la réputation sans faille subit l’environnement politico-sécuritaire local et régional après la dégradation de la dette souveraine du pays. Les banques libanaises ont maintes fois prouvé leur résilience, mais jusqu’à quand ?

Photo Reuters.

Après avoir dégradé vendredi dernier la dette souveraine du Liban sur le long et court terme, la faisant passer de « B » à « B- », l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) s’en est prise à trois banques libanaises : Audi Saradar Group, BankMed et BLOM Bank.
S&P a abaissé leur notation du crédit à long terme, les faisant passer de « B » à « B- », avec une perspective « négative ». Alors que le pays vit une de ses pires crises économiques, le système bancaire s’est toujours montré résilient face aux turbulences en tout genre.
Dans un entretien accordé à L’Orient-le Jour, François Bassil, le président de l’Association des banques du Liban (ABL), a pointé du doigt les responsables politiques, « qui font passer leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt collectif ».
« Aujourd’hui, trois banques libanaises sont concernées, mais bientôt les autres, celles notées par Fitch et Moody’s, vont suivre, a-t-il déclaré. Ce n’est pas une surprise, nous nous attendions à ce type de notation, a-t-il poursuivi. Il n’y a plus d’État ni de sécurité, comment peut-on encore avoir confiance dans cet environnement ? »
C’est effectivement ce qu’a souligné S&P dans son communiqué : « Malgré la diversification régionale des trois banques (...), elles demeurent exposées à leur environnement opérationnel local, notamment à la dette souveraine du Liban. »
« S&P pourrait encore revoir à la baisse la note des trois banques si la situation économique et politique se détériorait encore, au point de freiner la croissance des dépôts ou de ralentir les flux de capitaux vers ces banques », ajoute l’agence de notation.

Les banques éternellement immuables ?
« Cependant, en interne, les banques vont bien, a insisté le président de l’ABL. Monétairement et financièrement, la situation est toujours très encourageante. Malgré une baisse de la profitabilité dernièrement, les banques affichent toujours des taux de liquidité importants et des dépôts élevés. »
« En réalité, c’est l’État qui a été mal noté, et les banques ont subi les conséquences de l’environnement politico-sécuritaire. » Pour M. Bassil, cette notation doit faire prendre conscience aux responsables politiques de l’urgence de former un gouvernement d’entente nationale, indépendant qui permettrait d’endiguer les difficultés auxquelles le Liban est confronté depuis plus de deux ans.
Ces dégradations à répétition marquent-elles un tournant pour le secteur à la réputation sans faille ? Pour François Bassil, même si ce n’est aujourd’hui pas le cas, l’abaissement de la notation de S&P doit être perçu comme un signal d’alarme pour les politiciens. « Les banques seront affectées si nos clients sont affectés, a-t-il déclaré. Si ces derniers ne peuvent plus rembourser leurs dettes, les institutions bancaires ne peuvent pas empêcher les clients d’avoir peur. Non, ce n’est pas la fin de la résilience des banques libanaises, mais si la situation politico-sécuritaire se poursuit ainsi, cela finira bien par arriver », a-t-il conclu.

 

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commentaires (1)

LE TALON D'ACHILLE DU LIBAN ! QUI L'EXPOSE AUX COUPS SANS MERCI ? LES LIBANAIS EUX-MÊMES... ON S'AUTO-DÉTRUIT !

SAKR LOUBNAN

09 h 15, le 09 novembre 2013

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Commentaires (1)

  • LE TALON D'ACHILLE DU LIBAN ! QUI L'EXPOSE AUX COUPS SANS MERCI ? LES LIBANAIS EUX-MÊMES... ON S'AUTO-DÉTRUIT !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 15, le 09 novembre 2013

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