Les manifestants se sont affirmés opposés à ces 500 jeunes qui étaient venus boire, manger et fumer sans incident devant la préfecture de cette ville de plus de 150 000 habitants.
En Algérie, en pleine période du ramadan, les pressions sont de mise contre tout contrevenant au précepte du jeûne. Dans les années 1970, la pratique de l’islam était libre et sans obligation. Mais la guerre civile contre les islamistes a changé la donne, et depuis, le pays vit une islamisation progressive, selon les réfractaires. La manifestation de lundi avait été précédée samedi et dimanche par la visite de Ali Benhadj, ancien codirigeant du Front islamique de salut (FIS, islamiste, interdit depuis 1992 après avoir failli remporter les législatives). Dès samedi soir, de premières affiches avaient commencé à être collées un peu partout dans Tizi Ouzou contre les dé-jeûneurs qui avaient brisé un tabou. Samedi, ces derniers avaient réclamé la liberté de conscience, et dénoncé l’inquisition du pouvoir et l’instrumentalisation de la religion.
Les Kabyles, issus de régions montagneuses du nord-est algérien, ont toujours fait office de rebelles et ont toujours été les derniers à se soumettre aux différents colonisateurs depuis plusieurs siècles. La Kabylie, région peu développée par rapport aux autres préfectures du Nord, abrite des maquis qui servent de repaire aux islamistes depuis la guerre civile de 1992. Les attaques contre les forces de l’ordre y sont nombreuses et meurtrières, mais en même temps, cette région abrite nombre de bars et bordels clandestins où les visiteurs et habitants se rendent régulièrement.
(Source : AFP)
commentaires (2)
Allez manger un peu et boire un ti coup, ça fait du bien, vous verrez.
Robert Malek
12 h 57, le 07 août 2013