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Turquie: ouverture d'une enquête sur les manifestations dans le sud-est

Le ministère turc de l'Intérieur a ouvert une enquête sur les manifestations marquées par des violences entre les forces de sécurité et les centaines de personnes dénonçant l'agrandissement d'un camp militaire dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde, ont annoncé samedi des responsables locaux.
Le ministère a envoyé dans la région quatre inspecteurs, dont deux de la gendarmerie, pour qu'ils participent à l'enquête, selon les mêmes sources.


Une personne a été tuée et neuf ont été blessées vendredi à Lice, dans la province de Diyarbakir, après que l'armée a tiré sur une foule de 300 manifestants qui avaient mis le feu à plusieurs tentes du chantier et jeté des pierres et cocktails Molotov sur les forces de sécurité.
Un sergent de l'armée a, par ailleurs, été enlevé peu après les incidents de Lice, a indiqué à l'AFP une source selon laquelle l'armée aurait lancé cette attaque contre les manifestants pour tenter de le faire libérer.


Ces incidents surviennent dans la région instable du Kurdistan où le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, illégal) a lancé une campagne sanglante en faveur de l'autonomie qui dure depuis près de trois décennies et dont le bilan s'élève à près de 45.000 morts.
Le PKK, qualifié de groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, a déclaré une trêve en mars dernier, et ses combattants continuent, selon l'accord conclu avec le gouvernement, de s'exiler dans le nord de l'Irak voisin.


La fronde anti-gouvernementale en Turquie était partie le 31 mai d'une mobilisation contre la destruction d'un jardin public d'Istanbul, le parc Gezi. Le week-end dernier, plus de 2,5 millions de personnes étaient rassemblées dans les rues de près de 80 villes du pays, selon les estimations de la police.


Le sud-est à majorité kurde du pays a été largement épargné par cette contestation, qui a essentiellement touché Istanbul, la capitale Ankara et Izmir (ouest).
"Pendant près de six mois, il n'y a pas eu de morts, pas de sang versé, pas de martyrs du terrorisme", a affirmé vendredi un porte-parole du parti AKP au pouvoir, Huseyin Celik, cité par la chaîne de télévision NTV.
Il a laissé entendre que des groupes, dont il n'a pas donné les noms, tentaient de créer "une version kurde" des récentes manifestations anti-gouvernementale ailleurs dans le pays.


Selon le dernier bilan de l'association des médecins turcs, ces manifestations ont fait quatre morts, trois contestataires et un policier, et environ 8.000 blessés.

Le ministère turc de l'Intérieur a ouvert une enquête sur les manifestations marquées par des violences entre les forces de sécurité et les centaines de personnes dénonçant l'agrandissement d'un camp militaire dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde, ont annoncé samedi des responsables locaux.Le ministère a envoyé dans la région quatre inspecteurs, dont deux de la...