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À La Une - Liban

"Les députés dehors..." crient les manifestants place de l'Etoile

Sit-in à Beyrouth pour dénoncer la prorogation du mandat du parlement.

Les manifestants s'opposent à la prorogation du mandat du Parlement libanais. Photo via Facebook

Une centaine de manifestants se sont rassemblés jeudi en début de soirée au centre ville de Beyrouth pour dénoncer la prorogation du mandat du Parlement libanais.

"Les députés, dehors !", "Les étudiants libanais vous enseignent la démocratie", "Le mandat du Parlement a expiré", "La prorogation est illégitime", "Démissionnez !", ont scandé activistes, militants et universitaires qui ont répondu à l'appel lancé par le "mouvement civil pour la sanction politique".

Les manifestants ont tenté de faire irruption place de l'Etoile, siège du Parlement, mais les forces de l'ordre qui se sont déployés en force dans le secteur les ont empêché de s'approcher.
Les jeunes ont essayé, à plusieurs reprises, de retirer les barrages installés par l'armée libanaises et les Forces de sécurité intérieure (FSI), mais sans succès.


Photo via Facebook

"Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu'au bout. Nous allons manifester pendant toute la prorogation", a lancé Imad Bazzi, un des activistes sur place, interrogé par la chaîne de télévision LBC. "Nous allons manifester dans plusieurs quartiers et nous n'allons pas baisser les bras", a-t-il martelé.

"Pourquoi est-ce que l'armée nous empêche de s'approcher du Parlement, le Parlement nous appartient", a affirmé un autre manifestant interrogé par la LBC.

(Pour mémoire : La paralysie du Conseil constitutionnel appelée à se prolonger)

Une échauffourée a éclaté lorsque les manifestants ont tenté de s'approcher du bâtiment du Parlement, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre à coups de bâtons.
Les manifestants, dont au moins deux ont été légèrement blessés, ont riposté en jetant dans leur direction des bâtons et des bouteilles d'eau.

Le calme est ensuite revenu et les manifestants ont promis de poursuivre leur sit-in. En soirée, ils installaient des tentes et ont affirmé qu'ils allaient passer la nuit sur place.

Le président de la République Michel Sleiman a assuré sur son compte twitter qu'il appuie les demandes du mouvement civil "à condition que les manifestations soient pacifistes et démocratiques".

"Nous ne sommes pas affiliés à des partis politiques, il s'agit d'un nouveau courant qui voit le jour, nous ne sommes pas du 14 Mars ou du 8 Mars", a assuré Salam Zaatari, un autre activiste, cité par la LBC.

Fin mai, le Parlement libanais a prolongé son mandat et reporté les élections initialement prévues en juin en raison de l'incapacité des partis politiques à s'accorder sur une loi électorale mais surtout des profondes divisions suscitées par la guerre en Syrie voisine.
Cette prorogation, jusqu'à novembre 2014, est sans précédent depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le Liban, profondément divisé entre pro et anti-régime syrien, subit de plein fouet les contrecoups de la guerre qui dure depuis deux ans en Syrie, notamment en raison de la participation du Hezbollah chiite aux combats aux côtés du régime de Bachar el-Assad.


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