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À La Une - syrie

Violents combats à Qousseir, l'ONU s'inquiète pour les civils

L'opposition syrienne repose ses conditions pour la paix.

De violents combats secouaient samedi la ville syrienne de Qousseir. Rami Bleible/Reuters

Les rebelles syriens luttaient avec acharnement samedi pour défendre leurs positions à Qousseir, soumises à un déluge de feu de l'armée, appuyée par le Hezbollah libanais, tandis que l'ONU s'inquiétait pour les civils pris au piège.

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, les combats font rage à Qousseir (centre), longtemps place forte de la rébellion près de la frontière libanaise mais cible d'une offensive lancée le 19 mai.

Les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de la ville, et leurs positions sont soumises à de violents bombardements à l'artillerie lourde de l'armée, qui cherche à ouvrir un passage sûr entre la capitale et le littoral, a précisé l'OSDH.

 

La Coalition nationale de l'opposition a salué dans un communiqué "le courage et la résistance" de la rébellion à Qousseir, où elle cherche "à repousser les envahisseurs", parmi lesquels les combattants du Hezbollah.

 

Des milliers de civils se trouvent encore à l'intérieur de la ville, selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui a confirmé qu'un millier de blessés restaient bloqués.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les combattants à laisser les civils quitter la ville et a rappelé qu'il était de la responsabilité du gouvernement de les protéger, "y compris de la menace de milices".

 

Dans un communiqué conjoint, la responsable de l'ONU pour l'humanitaire, Valerie Amos, et celle chargée des droits de l'Homme, Navi Pillay, se sont dites "extrêmement inquiètes" pour les civils de Qousseir.

"Nous comprenons qu'il pourrait y avoir jusqu'à 1.500 personnes blessées requérant une évacuation immédiate pour des soins médicaux d'urgence et que la situation générale à Qousseir est désespérée", insiste le texte.

Outres les civils piégés dans la ville, "plus de 10.000 habitants ont déjà fui dans les localités de la région (...). Ils ont besoin de toute urgence de nourriture, de couvertures, d'eau propre et de soins médicaux", ajoutent les deux responsables.

 

Plus au nord, l'armée a repris samedi le contrôle de deux localités à majorité alaouite dans la province de Hama (centre), après des combats contre les rebelles qui les occupaient depuis plusieurs semaines, selon l'OSDH, qui a recensé au moins 60 morts dans un bilan provisoire pour la journée de samedi.

 

 

Damas critique la "sauvagerie" d'Ankara...

Malgré les efforts diplomatiques, la guerre en Syrie ne donnait aucun signe de répit, l'opposition exigeant une nouvelle fois le départ du président Bachar el-Assad et l'arrêt des combats pour participer à la conférence internationale de paix. L'opposition a justifié les conditions posées pour sa participation à la conférence: "Assad ne respectera pas les efforts en vue d'un accord et les utilisera pour gagner plus de temps en vue de détruire, tuer et terroriser".

 

Le régime syrien a donné son accord de principe à cette conférence initiée par Moscou, un allié de M. Assad, et Washington qui soutient l'opposition, pour tenter de mettre fin aux violences qui ont fait plus de 94.000 morts, selon l'OSDH, depuis mars 2011. Une réunion regroupant les Nations unies, les Etats-Unis et la Russie est prévue le 5 juin à Genève pour préparer la conférence.

 

Par ailleurs, le gouvernement syrien, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation en Syrie, n'a pas hésité à vivement critiquer les violences policières à Istanbul, accusant les autorités d'Ankara, très hostiles envers Damas, de réagir avec "sauvagerie" à des "manifestations pacifiques".

 

Au Liban voisin, six roquettes se sont écrasées près de la région du Hermel (est), un bastion du Hezbollah, selon une source de sécurité qui n'a pas fait état de victimes. De tels engins s'abattent régulièrement au Liban, où les forces politiques sont divisées entre pro et anti-Assad, qui s'affrontent régulièrement à Tripoli (nord). De plus, des sunnites libanais se portent volontaires pour renforcer les rangs de la rébellion syrienne.

 

Alors que la communauté internationale s'inquiète du rôle croissant des groupes jihadistes au sein de la rébellion, le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé avoir ajouté le front Al-Nosra dans sa liste d'organisations "terroristes", en raison de liens avec el-Qaëda.

 

Reportage

Des Syriens sous couvre-feu au Liban : les municipalités s’expliquent...

 

Eclairage

Pourquoi armer les rebelles est un pari beaucoup trop risqué pour Washington
Les rebelles syriens luttaient avec acharnement samedi pour défendre leurs positions à Qousseir, soumises à un déluge de feu de l'armée, appuyée par le Hezbollah libanais, tandis que l'ONU s'inquiétait pour les civils pris au piège.
 
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, les combats font rage à...

commentaires (7)

DAMAS CRITIQUE LA SAUVAGERIE D'ANKARA ! BIEN SÛR, CAR ELLE N'EST PAS DU MÊME DEGRÉ DE BARBARIE...

SAKR LOUBNAN

13 h 41, le 02 juin 2013

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • DAMAS CRITIQUE LA SAUVAGERIE D'ANKARA ! BIEN SÛR, CAR ELLE N'EST PAS DU MÊME DEGRÉ DE BARBARIE...

    SAKR LOUBNAN

    13 h 41, le 02 juin 2013

  • c'est bien! Jusque là, l'onu au service des politiques occidentales s'inquiétait plutôt pour les terroristes en Syrie mais vu que les images choquantes des exécutions sommaires lui sont parvenues aussi, elle n'a pas pu rejeter une condamnation nette des terroristes qaédisés... en fonction de quoi et à contrecœur, mister ban n'arrive plus à défendre que les civiles auxquels un couloir est offert pour évacuer al Qoussair, que les terroristes refusent de les laisser sortir car ils savent qu'après, ils seront ensevelis sous les décombres s'ils ne se rendent pas... Mais nous savons tous que an-noussra ne se rend pas contrairement aux bandes armées Syriennes qui se sont elles armées sur l'onde des protestations légitimes initiales, pour une poignée d'argent arabique et la promesse imminente que leur président et ses services sécuritaires à la poigne dure aurait connu le même sort imminent de gheddafi.

    Ali Farhat

    13 h 39, le 02 juin 2013

  • RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER !

    SAKR LOUBNAN

    13 h 36, le 02 juin 2013

  • J'ai beau chercher, mais aucun article sur les 2kg de gaz sarin trouvé par les autorités turcs sur des anosra en Tuquie, et aucun non plus sur les usines chimiques en Irak appartenant aux salafowahabo anosra, juste que le soulèvement pourrait etre une punition au gouvernement turc d'avoir mis la main sur ces terroristes et que ça n'a pas plu aux sponsors..En Irak la sanction a été les attentats anti chiites et l'appel du clown2 du qatar.

    Jaber Kamel

    11 h 46, le 02 juin 2013

  • Je respecte le combat que mènent tous les belligérants et surtout qu'enfin les mercenaires montrent une volonté de se battre, parce qu'une fois défait, il faudra garder intacte cette fougue guerrière pour libérer la Palestine, objectif final de toutes les vrais résistances.

    Jaber Kamel

    10 h 52, le 02 juin 2013

  • Oh OOhhh, ce prédicateur va faire de l'ombre à notre clown de Saida, mais qu'est ce qu'ils ont à se faire concurrence dans la pitrerie, ça doit bien payer ce métier. 1milliard700, contre 100 millions ? mais mr le clown2, c'est pas dans le nombre que ça se passe, sinon à 1milliard800 on serait arrivé à libérer la Palestine, qui devrait etre votre seul objectif, mais on ne vous entend pas là dessus, vous savez la Palestine ils sont sunnites et pas un chiite là bas, le saviez vous ?

    Jaber Kamel

    10 h 47, le 02 juin 2013

  • Top de l'indécence et du cynisme : "Le régime de Damas critique vivement les violences policières à Istanbul et accuse les autorités d'Ankara de réagir avec "sauvagerie" à des "manifestations pacifiques". Mais oui, M Erdogan. Faîtes au moins comme Bachar el-Assad, roi de la magnanimité. "Pacifiquement" tuez 100.000 turcs, blessez quelques centaines de milliers, chassez 6 millions d'autres de leurs foyers, enfin détruisez la Turquie et vous arriverez aux mêmes réalisations. Surtout n'oubliez pas de, pacifiquement également, couper le pénis des enfants, comme Hamza el-Khatib et la gorge des poètes comme Ibrahim Kachouch.

    Halim Abou Chacra

    03 h 57, le 02 juin 2013

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