Interrogé au sortir de la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire sur l’image historique de Moaz el-Khatib et Ghassan Hitto représentant la Syrie à Doha, dans le cadre du sommet arabe, de la façon la plus officielle qui soit, le député du Kesrouan a répondu : « Non, cela ne veut pas dire que les Arabes ont entamé l’étape post-Assad, mais j’ai entendu des propos acceptables de la bouche de Moaz el-Khatib ; ses appels au dialogue et aux négociations étaient très bons, ce serait bien qu’ils négocient », a indiqué M. Aoun, rappelant avoir maintes fois conseillé aux Syriens de profiter de l’expérience des Libanais après leur guerre civile de quinze ans et de s’asseoir tous à la même table.
Concernant les derniers développements sur la scène locale, c’est-à-dire les répercussions de la démission de Nagib Mikati, le chef du CPL avait commencé par assurer qu’ « un gouvernement démissionnaire ne peut empêcher un Parlement de légiférer. Il existe des jurisprudences », a-t-il affirmé, avant de récuser vigoureusement le fait que son courant soit le grand perdant de cette démission. « Nous avons sacrifié bien plus que cela : nous avons sacrifié la présidence de la République pour préserver nos principes », a-t-il dit, indiquant en outre avoir évoqué avec ses députés la question de la loi électorale. « Encore une fois, nous défendons le projet dit orthodoxe », a-t-il souligné, exhortant les députés chrétiens à tout faire pour qu’il soit voté à la Chambre, avant de remercier le PM sortant « d’avoir donné tout ce qu’il a pu pendant son mandat » et espéré le rencontrer « après les élections ».
Et dans une discussion à bâtons rompus avec les journalistes, M. Aoun a tenu à évoquer les expériences belge et italienne – deux pays qui ont connu ces dernières années des expériences gouvernementales particulièrement instables. Pressé de commenter les réunions avec le n° 2 de l’État Nabih Berry, le chef du CPL a éludé toutes les questions, assurant que rien n’a été discuté « dans le détail par manque de temps ». Interrogé sur les conditions posées par le courant du Futur, notamment celle de la prorogation du mandat du patron des FSI, le général Achraf Rifi, il a répondu : « Ils peuvent poser les conditions qu’ils veulent, l’important c’est que les règles du jeu démocratique soient préservées », a-t-il indiqué, martelant que la priorité va d’abord à la loi électorale, ensuite au problème du gouvernement.
Et de conclure : « La situation au Liban est plus calme quand il n’y a pas de gouvernement. Mais cela ne plaît pas beaucoup aux journalistes parce qu’il n’y a plus d’insultes et que les positions deviennent plus souples... »
commentaires (8)
A tort on a attribué le Caméléonisme à quelqu'un d'autre, car en fait il revient, et de DROIT, au Généralocaporalissime étoilé... Sauter de branche en branche, et même revenir à celle où on avait laissé ses déchets, est un atout indéniable que très peu de gens possèdent !
SAKR LEBNAN
09 h 24, le 28 mars 2013