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Liban

Coup d’envoi d’un projet médiatique pour soutenir la candidature des femmes aux législatives

Améliorer la participation des femmes dans la vie politique avant la date butoir des législatives : tel est l’objectif du projet « Les médias soutiennent les femmes pionnières », une initiative conjointe de Smart Center et l’ONG Women in Front (Femmes pionnières). Pour ce faire, les deux partenaires mettront en place une stratégie susceptible de promouvoir une image positive de femmes potentiellement candidates.


Tous les moyens sont mis à contribution pour permettre au projet d’aboutir : formation de journalistes, rencontres avec les femmes candidates aux législatives, publication d’un annuaire des biographies de quelque 150 femmes pionnières qui sera mis à la disposition des différents médias. De plus, six spots télévisés mettant l’accent sur le rôle de la femme dans la société, principalement dans la vie publique, seront diffusés par les différentes chaînes télévisées tout au long des trois mois précédant les législatives.

 

(Lire aussi : Défiance et démagogie plutôt qu’une arithmétique implacable, l'analyse d'Elie Fayad)


Le coup d’envoi du projet a été donné hier au cours d’une conférence de presse placée sous l’égide du ministre de l’Information, Walid Daouk, qui a mis l’accent dans son allocution sur la marginalisation des femmes dans la vie politique libanaise en raison notamment « d’un manque de culture nationale sur l’éveil à caractère électoral ».
M. Daouk a en outre souligné que la participation de la femme à la vie publique ne doit pas se limiter aux législatives, mais doit être le fruit « d’un travail continu ». Il a déploré dans ce cadre la baisse du nombre des femmes dans l’hémicycle – qui est passé de sept députées en 2005 à quatre en 2009 –, ainsi que du nombre des femmes qui se présentent aux législatives – 34 candidates en 2000, 14 en 2005 et 12 en 2009.


M. Daouk a en outre constaté qu’au Liban, la femme n’est pas élue sur la base de son parcours et de ses compétences, mais parce qu’elle est la « veuve » d’un homme politique ou la « fille » d’un leader politique.
Et le ministre de l’Information de conclure en affirmant qu’il est en faveur du « quota » et que celui-ci doit être « volontaire », en ce sens qu’il doit émaner d’une conviction de la nécessité d’une présence féminine au Parlement.
De son côté, la directrice de Smart Center, Randa Yassir, a mis l’accent sur le rôle des médias pour mettre en évidence « les capacités des femmes pionnières à participer aux débats nationaux et à s’engager dans la vie publique ».


Quant à Joëlle Abou Farhat Rizkallah, cofondatrice de Women in Front et chef du projet « Les médias soutiennent les femmes pionnières », elle a rappelé que « dix-huit ans après le sommet sur le droit des femmes qui s’est tenu à Beijing, aucun progrès n’a encore été réalisé au niveau du quota féminin dans les élections législatives ». « Nous ne mendierons pas le quota, a-t-elle affirmé. Nous avons décidé de nous imposer. La femme constitue plus de la moitié de la société et elle a un rôle un jouer. Ce rôle n’est pas un choix. C’est un droit, d’où l’importance de sa participation à la vie publique. »

 

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