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Liban - Attentat de Burgas

« La liste terroriste est un instrument parmi tant d’autres »

Loin des rumeurs et spéculations de tout genre qui circulent depuis quelques jours au sujet de la position européenne suite au rapport bulgare sur l’attentat de Burgas et l’implication du Hezbollah, ainsi que de la possible inscription du parti chiite sur la liste terroriste de l’UE, un responsable sécuritaire européen qui a requis l’anonymat évoque, dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, la politique européenne relative à la question terroriste.


Il explique les différentes positions européennes concernant certaines organisations terroristes. Celles-ci sont divisées selon leur degré de menace. Le responsable européen estime qu’el-Qaëda et ses ramifications restent la principale menace terroriste. Certaines sont une menace mineure, comme c’est le cas de l’IRA, de l’ETA, de certains groupuscules d’extrême droite ou d’extrême gauche, etc. Il mentionne par ailleurs le LTEE sri lankais, le PKK, le Hamas, alors que des points d’interrogation subsistent concernant le Hezbollah.

 

(Lire aussi : Le Hezbollah et les affres de l’acte d’accusation bulgare)


Mettre une personne ou une organisation sur la liste terroriste a pour conséquence directe d’interdire à son membre l’accès au territoire européen, et surtout lui couper le financement.


Toutefois, « il existe des méthodes plus subtiles pour arrêter de tels financements illégaux » à travers Europol ou tout simplement un contrôle plus strict des douanes. C’est principalement le cas avec le PKK.


Le responsable européen insiste sur l’approche civile ou criminelle utilisée par les Européens par opposition à la « guerre contre le terrorisme » des Américains.


Il revient par ailleurs sur l’aspect technique de la liste européenne des organisations terroristes. Selon lui, ce processus nécessite deux conditions distinctes.
D’abord « la question légale » et judiciaire qui incrimine l’événement en question. Cet aspect légal vise à déterminer scientifiquement et objectivement les liens et les preuves intangibles relatifs à l’attaque terroriste en question.
La seconde question est relative à l’opportunité politique d’une telle inscription : est-ce une bonne ou une mauvaise décision d’inclure cette organisation sur la liste terroriste, même s’il est prouvé qu’elle est liée directement à l’attaque incriminée ?


« Il convient donc d’analyser toutes les données et les hypothèses plausibles, la situation et les conséquences d’une telle décision sur le plan interne et externe », ajoute le responsable européen qui affirme que « toute la question n’est pas une affaire de listing ».

 

(Lire aussi : Un flou total entoure les positions des pays de l'UE)


Par ailleurs, la décision politique de mettre une organisation sur cette fameuse liste doit être motivée légalement pour ne pas être cassée par une décision judiciaire. Ce fut le cas d’ailleurs à plusieurs reprises. De ce fait, les dirigeants européens restent très prudents quant à l’utilisation de cette liste, préférant les moyens diplomatiques plus efficaces aux pressions directes.


Selon lui, « la liste terroriste est un instrument parmi tant d’autres ». Or l’UE possède une panoplie de moyens qui peuvent être tout aussi efficaces que le seul fait de placer une personne ou une entité sur la liste européenne des organisations terroristes.


Ce côté politique sera donc traité dans les prochaines semaines lors des réunions des ministres européens des Affaires étrangères et de ceux de l’Intérieur.


Pour ce responsable securitaire, « les Européens ne resteront pas passifs devant cette affaire. Si l’UE prend son temps avant de réagir, cela ne veut pas dire qu’elle est faible ».

 

 

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Loin des rumeurs et spéculations de tout genre qui circulent depuis quelques jours au sujet de la position européenne suite au rapport bulgare sur l’attentat de Burgas et l’implication du Hezbollah, ainsi que de la possible inscription du parti chiite sur la liste terroriste de l’UE, un responsable sécuritaire européen qui a requis l’anonymat évoque, dans un entretien avec...

commentaires (2)

Deux poids,deux mesures,comme d'habitude...

GEDEON Christian

05 h 46, le 09 février 2013

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Commentaires (2)

  • Deux poids,deux mesures,comme d'habitude...

    GEDEON Christian

    05 h 46, le 09 février 2013

  • L'ue résiste à l'enfumage des sio pour inscrire le hezb résistant sur la liste "machin" parce que l'ue sait que la pression que lui fait le régime raciste d'israel est due au fait que militairement ce régime ne pouvant avoir gain de cause sur la résistance,il esseyera par tous les moyens de leur faire porter le chapeau, et l'ue n'est pas prêt à l'accepter et à l'aasumer.Next please !

    Jaber Kamel

    04 h 20, le 09 février 2013

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