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Lifestyle - Cinéma

Et le gagnant est... « Wadjda »

Une cérémonie a clôturé en beauté la neuvième édition du DIFF. Après huit jours extrêmement remplis de projections, d’animations, de conférences et de rencontres, le Festival international du film de Dubaï a refermé les rideaux sur ce grand spectacle.

Tous les gagnants sur scène à la clôture du Festival du film de Dubaï.

Ce n’est pas un simple festival mais une grande rencontre à l’échelle humaine. Une rencontre festive et un spectacle vivant où des cinéastes, des artistes, des distributeurs, des producteurs mais aussi des journalistes, de jeunes talents se retrouvent autour de ce qu’on appelle le septième art. Cet art magique qui transforme les textes en images et les impressions en émotions. Oui, le Festival International du film de Dubaï est devenu tout cela à la fois. Un défi, une victoire.

De nouveaux défis
Alors qu’il est né en 2004 et que peu gageaient sur sa longévité, le voilà qu’il explose dans toute sa splendeur, qu’il croît et qu’il devient mature.
Cette neuvième édition en témoigne et tous ceux qui viennent aux Émirats pour soutenir des galas de bienfaisance comme Oxfam, notamment Colin Firth et son épouse – devenus des habitués –, contribuent à rendre ce rêve encore plus palpable.
Durant huit jours, Dubaï la ville des paillettes, du grandiose mais aussi de l’aventure constructive, a vu son cœur battre au rythme d’un art noble qu’est le cinéma. Et quoi de plus significatif encore que de décerner le plus noble des prix qui se concrétise dans cette statuette du « Muhr ».
Plus magique encore, la ville est devenue un pont qui relie non seulement l’Orient à l’Occident, mais bel et bien tous les continents puisque Dubaï accueille depuis 2007, outre tous les Arabes en compétition, les artistes asiatiques et africains à qui ce festival a consacré également une remise des prestigieux Muhr. « Le DIFF permet aux artistes du Moyen-Orient d’élever leurs voix », a dit Michael Apted, président du jury du film documentaire. Ainsi le cinéaste libanais Ziad Doueiri (Étoile d’or à Marrakech) a pu recevoir le permis de projeter son film très controversé The Attack.
Les voix du Moyen-Orient
Sous le haut patronage de l’émir de Dubaï Mohammad ben Rached al-Maktoum, vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, cette manifestation, qui s’est déroulée du 9 au 16 décembre et qui s’est achevée donc hier soir, a accueilli ainsi 158 films de 61 pays de 43 langues. Tout le monde était à l’honneur, tant les œuvres égyptiennes, libanaises, palestiniennes qu’africaines, sud-coréennes ou turques. Une remise des prix sobre sans discourailles, mais simplement un constat de la part d’un grand cinéaste, Michael Apted : « Je n’ai jamais vu autant de bons films et surtout autant d’énergie de la part de jeunes cinéastes. » En effet, les films émiratis ont été applaudis cette année. Le président du DFII, Abdel Hamid Joumaa, s’est déclaré ravi du déroulement de cette manifestation culturelle et artistique. « Après plusieurs mois de préparations et d’organisation, a-t-il dit, les résultats sont là pour nous conforter dans nos décisions. Ces huit jours ne se sont pas limités uniquement à la projection de 158 films. Des sessions ont permis de mettre en relation 1 700 figures professionnelles cinématographiques. Plus de vingt ateliers de travail ont réuni de jeunes talents désireux de se lancer dans le milieu et des soutiens financiers ont été accordés à d’autres pour leurs projets. Par ailleurs, 330 films du marché du film ont été projetés, ce qui a consisté dans une augmentation de 60 % par rapport à l’année précédente qui a assisté à la projection de deux cents films seulement. » Joumaa a par ailleurs remercié le gouverneur de Dubaï, la société d’investissement de la ville ainsi que tous les organisateurs et volontaires qui se sont tellement dévoués ces derniers mois afin de confirmer ce festival dans son assise internationale. À noter que la somme des récompenses s’est évaluée cette année à 600 000 dollars répartis entre les 83 gagnants. Pour sa part, le directeur artistique du festival, Massoud Amrallah el-Ali, s’est dit confiant dans les éditions à venir, étant donné que « les artistes récompensés les années précédentes continuent à venir à Dubaï avec toujours de nouveaux projets et de nouvelles perspectives ».
Pour cette édition donc, la grande gagnante était sans aucun doute le film Wadjda, produit par Gerhard Meixner et Roman Paul, et réalisé par la cinéaste saoudienne Haïfa’ al-Mansour. Pour son premier long métrage, cette dernière a été consacrée avec un Muhr arabe du film ainsi que le Muhr de la meilleure actrice pour la jeune actrice Waad Mohammad. Ce jeune talent tient le rôle d’une petite fille de douze ans qui veut s’acheter une bicyclette dans une société (Arabie saoudite) régie et codifiée par les hommes et où les femmes y sont totalement soumises. À rappeler que c’est le premier long métrage de Haifa’ al-Mansour et le premier réalisé au royaume wahhabite. D’autre part, l’acteur Amr Waked a décroché le Muhr du meilleur acteur pour son rôle dans le film d’Ibrahim el-Battout ach-Chiti yilla fat et Kamal al-Mahouti (Maroc) pour la meilleure réalisation du film Mon frère. Enfin, le Liban n’était pas du tout exclu des festivités puisqu’il était représenté par plusieurs œuvres, et c’est le court-métrage de Pacale Abou Jamra produit par Ghassan Keyrouz, Derrière moi les oliviers (et qui a été déjà remarqué à plusieurs festivals), qui a décroché le prix spécial du jury. Enfin, Alexandra Kahwaji a obtenu une mention spéciale pour son rôle dans le long métrage de Mayyar al-Roumi, Roundtrip. Une interprétation qui a été vivement applaudie par le public qui semble avoir apprécié cette traversée d’un couple de la Syrie à Téhéran. Une sorte de plongée en amour.
Ce n’est pas un simple festival mais une grande rencontre à l’échelle humaine. Une rencontre festive et un spectacle vivant où des cinéastes, des artistes, des distributeurs, des producteurs mais aussi des journalistes, de jeunes talents se retrouvent autour de ce qu’on appelle le septième art. Cet art magique qui transforme les textes en images et les impressions en émotions. Oui, le...

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