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Culture - Signature

« Un coin de ciel bleu », ou la course vers les étoiles

Dans « Un coin de ciel bleu », Tania Bonja Honein raconte son Liban. Un recueil de contes édité par l’Harmattan que l’auteure signe demain samedi à la librairie Antoine (ABC, Achrafieh) à partir de 17 heures.

C’est sur ce bout de terre, entourée de la Mare Nostrum et surplombée par un ciel azuré que Tania Bonja Honein dessine sa cartographie du Liban.
Un coin de ciel bleu est son second recueil après Dame nature qui avait été sélectionné pour le prix France/ Liban et qui avait reçu un accueil chaleureux de la part du jeune lectorat. Mue par son engouement pour la littérature, Tania Bonja Honein avait, après des études juridiques, délaissé le barreau pour décrocher un DEA de littérature jeunesse. En parallèle, elle enseigne depuis quinze ans dans un établissement homologué à Beyrouth et s’adonne à l’écriture comme un second souffle de vie.
Dans ce recueil, Honein parle d’histoires d’amour, de voyages et de rencontres en donnant la parole au cèdre ancestral, au murex, à l’ortie bleue, aux papillons, à la vigne, aux rochers et à la corne noire afin qu’ils évoquent leurs aventures, leurs déplacements et, finalement, leur enracinement sur ce bout de terre « magique ». À travers ces éléments de la nature, choisis avec amour et attention, l’auteure reconfigure son attachement et ses racines.

Les tourbillons de la vie...
« À quoi cela sert-il de vivre si l’on ne peut courir après les étoiles ? » C’est dans cette course effrénée qui débute dès les premières lignes du livre jusqu’à la fin – « Ce jour-là je courais plus que d’habitude, je ne me rappelle plus pourquoi j’étais tellement pressé mais je me souviens de ce nuage qui me devançait vers une rage incontrôlée » – qu’on découvre avec éblouissement les merveilles de la nature libanaise, mais aussi ce qui a été souvent décrit par le miracle libanais.
Aucun ton moralisateur ni didactique dans ce délicieux ouvrage traversé par de fines aquarelles signées Noura Badran, mais un simple aveu d’amour au souffle épique. « Ce livre, dit Tania Bonja Honein, est d’abord adressé à mes enfants qui ont pris un jour le large, ensuite à tous ces Libanais en complète fusion avec leur terre, tiraillés cependant par ce besoin de départ. Partir ou rester sur ce sol qu’ils aiment, telle a toujours été la question. » Cet état conflictuel qui hante le Libanais comme une malédiction se perpétue à travers les générations. En effet, ce peuple de navigateurs a toujours eu la tête dans les étoiles et est allé vers de nouveaux horizons et d’autres conquêtes. Lesquels n’étaient finalement que quête de soi. Et c’est ce vent qui souffle dans les pages du recueil qui raconte les histoires de ce Coin de ciel bleu. « Je suis le vent du temps passé, je souffle, j’erre, je hurle, je caresse. »
De chapitre en chapitre, Tania Bonja Honein brosse de sa palette de bleu, d’ocre, de rouge intense et de vert pâle ce Liban, mélange de gravité et de léger, de douloureux et de gai, de rochers et de papillons, de vignes et de grenades, d’orties et de hérissons, de sel de vie et de superflu. Comme une plongée dans la matrice de la nature pour livrer une toile gorgée de lumière.
C’est sur ce bout de terre, entourée de la Mare Nostrum et surplombée par un ciel azuré que Tania Bonja Honein dessine sa cartographie du Liban.Un coin de ciel bleu est son second recueil après Dame nature qui avait été sélectionné pour le prix France/ Liban et qui avait reçu un accueil chaleureux de la part du jeune lectorat. Mue par son engouement pour la littérature, Tania Bonja...

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