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Liban - Société

Non à la violence faite aux enfants...

Le centre de résilience est le nouveau cheval de bataille de « Himaya, pour l’innocence en danger ». L’association, qui a l’exclusivité de la méthode Thomas Gordon au Liban, célèbre le 23 novembre sa troisième année sur le terrain, luttant encore et toujours contre les abus sexuels, une des pires formes de violence qui puissent être infligées aux enfants.

Pour rester vigilants...


Inceste, pédophilie, viol, maltraitance... Ils sont nombreux, les tordus et pervers qui abusent des enfants. L’association « Himaya pour l’innocence en danger » y est confrontée au quotidien. Depuis sa fondation en 2008, elle tente de parer à l’odieuse situation qui, cela dit, n’est pas l’apanage d’une seule catégorie sociale. Même si, statistiquement, les affaires révélées montrent une prédominance des milieux défavorisés, la violence touche toutes les communautés sociales, aussi bien dans les zones urbaines que rurales, relève Pierre Issa, fondateur d’arcenciel, qui, en mettant l’infrastructure de son large réseau à la disposition de Himaya, est devenu le partenaire incontournable de l’association.
Prenant la mesure des ravages qui touchent plusieurs dizaines de milliers d’enfants libanais victimes de sévices, dont les séquelles sont incalculables (physiques, mortelles quelquefois, psychologiques toujours), l’association Himaya, présidée par Viviane Robert Debbas, multiplie les initiatives pour aider ces jeunes victimes à surmonter les événements traumatisants qu’ils ont vécus. Ainsi, au plan d’action établi depuis trois ans, à savoir la formation d’éducateurs spécialisés, la réhabilitation des victimes de maltraitance et l’accompagnement de leurs parents par des professionnels, l’adaptation et la modernisation des lois et les campagnes de sensibilisation auprès du grand public, vient s’ajouter cette année un centre de résilience pour permettre aux victimes de « rebondir » et de « reconstruire » leur avenir. Le centre – qui sera inauguré, à Damour, le 28 du mois courant par le ministre des Affaires sociales, Waêl Bou Faour – fournira un environnement sécuritaire et structuré dans lequel les enfants se sentiront respectés et stimulés. Il accueillera en internat une cinquantaine d’enfants mixtes arrachés aux sévices de leurs familles indignes par décision judiciaire. Dans ce nouveau foyer, ils seront placés sous la responsabilité de substituts parentaux qui leur donneront l’attention, l’encadrement et le soutien dont ils ont besoin, et bénéficieront des services de thérapeutes, de psychomotriciennes et d’orthophonistes. Ils seront même inscrits dans un établissement scolaire à proximité du centre et partageront les activités de loisirs des écoliers.
En externat, et grâce à la générosité des donateurs, un travail de réhabilitation a été mené, ces derniers mois, auprès de 86 victimes de maltraitance dont 24 ont subi une agression sexuelle. Dix-neuf dossiers juridiques ont été traités. D’autre part, 2 284 enfants ont participé à un programme « après l’école » pour développer leur aptitude à se protéger et à réagir en cas d’agression et à ne pas se murer dans le silence quand il y a un problème. De surcroît, cinq mille « services » ont été effectués par des équipes pluridisciplinaires auprès des familles pour assurer un environnement sain à l’enfant. Mais la liste est longue...
Seule détentrice au Liban de la méthode développée par Thomas Gordon – qui « conjugue la relation de reconnaissance, la recherche de compréhension de l’autre et l’affirmation de soi pour une conception de la résolution des conflits sans perdant » –, l’association Himaya a organisé autour de ce concept de nombreux ateliers de formation pour les professionnels et de méthodologie d’éducation pour les parents. À noter que Thomas Gordon (médaille d’or de l’Association de psychologie humaniste pour sa contribution exceptionnelle à la diffusion de la psychologie dans l’intérêt public) a été proposé trois fois pour le prix Nobel de la paix.
Et ce n’est pas tout. À travers de nombreux films publicitaires (gracieusement créés par une équipe professionnelle de Leo Burnett), une campagne nationale de prévention d’abus et de violence est diffusée sur toutes les chaînes de télévision. Les spots – qui peuvent être visionnés à partir du site Web de Himaya – sont destinés à frapper les esprits. La souffrance des enfants n’est-elle pas une réalité insupportable au cœur humain ?
Inceste, pédophilie, viol, maltraitance... Ils sont nombreux, les tordus et pervers qui abusent des enfants. L’association « Himaya pour l’innocence en danger » y est confrontée au quotidien. Depuis sa fondation en 2008, elle tente de parer à l’odieuse situation qui, cela dit, n’est pas l’apanage d’une seule catégorie sociale. Même si, statistiquement, les affaires...

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