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Liban

Le Liban célèbre le coup d’envoi du TSL

À Beyrouth, le coup d'envoi du Tribunal spécial pour le Liban a été marqué par une cérémonie organisée devant la tombe de l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri. Auparavant, des gerbes de fleurs avaient été déposées devant les tombes des martyrs de la révolution du Cèdre.

L'inauguration à Leinschendam du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a été marquée par diverses célébrations au Liban.
À Beyrouth, un écran géant a été placé devant la tombe de l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri où une cérémonie a été organisée en présence de plusieurs personnalités, une demi-heure avant l'inauguration officielle du tribunal, aux Pays-Bas. Étaient notamment présents le ministre Jean Oghassabian, les députés Marwan Hamadé, Mohammad Kabbani, Mohammad Hajjar, Mohammad el-Amine Itani, Michel Pharaon, Jamal Jarrah, Antoine Zahra, Samir Frangié, Azzam Dandachi et Serge Ter Sarkissian, les anciens députés Farès Souhaid et Camille Ziadé, le président de l'ordre de la presse Mohammad Baalbaki, le leader du PNL Dory Chamoun, Eddy Abillama, membre du comité exécutif des FL et la journaliste May Chidiac. Il y avait également des délégations du Courant du futur, venues de toutes les régions du pays.
La cérémonie a été entamée par l'hymne national. Ensuite deux jeunes adolescents se sont approchés de la tribune pour parler des espoirs qui ont été placés dans le TSL ainsi que des réalisations de la révolution du Cèdre.
L'ancien bâtonnier de Beyrouth, Michel Lyane, a pris la parole pour indiquer que « le TSL nous aidera à oublier notre deuil et fera naître l'espoir. Il œuvrera pour que justice soit faite », estimant que « le fait d'avoir recours à la justice internationale ne porte pas atteinte à la souveraineté du Liban ». Il a également souligné que « le recours à la justice internationale après l'assassinat de Rafic Hariri est le résultat inéluctable du fait que la justice libanaise a été incapable, durant des décennies, de juger ceux qui avaient commandité et exécuté des crimes politiques ayant touché d'importantes personnalités libanaises ».
C'est ensuite la journaliste May Chidiac qui a pris la parole. Elle a souligné que « ses sentiments sont mitigés entre joie et tristesse », indiquant qu'elle éprouve « une tristesse pour les martyrs et pour ceux qui ont échappé aux attentats mais qui souffrent toujours ». Elle a indiqué qu'elle éprouvait de la joie « parce que le TSL a ouvert ses portes et le rêve est devenu réalité. Les criminels savent désormais qu'ils seront indubitablement traduits en justice ».

« La justice viendra »
Les personnalités présentes se sont rendues au pied de la statue des martyrs où une couronne de fleurs portant l'inscription « La justice viendra » a été posée.
À l'initiative du mouvement du 14 Mars, des répliques de cette même couronne de fleurs blanches portant l'inscription « La justice viendra » ont été posées hier sur les tombes des personnalités assassinées au cours de ces quatre dernières années au Liban ou encore sur les lieux des attentats.
Ainsi, une couronne de fleurs a été déposée à Wata el-Mousseitbé, là où l'ancien chef du PCL Georges Haoui avait été assassiné. Étaient notamment présents les députés Mohammad Kabbani, Élias Atallah et Samir Frangié, ainsi que la famille et les camarades de Haoui.
M. Kabbani a indiqué qu'il fait « confiance au TSL qui mettra un terme aux assassinats politiques au Liban ».
Le député Mohammad Amine Itani et M. Michel Khoury, membre du mouvement du 14 Mars, ont déposé une couronne dans le secteur du Bain militaire, là où le député Walid Eido avait été assassiné. Les fils de Walid Eido, Zaher et Mazen, qui ont également perdu leur frère aîné lors de l'attentat, étaient présents.
Une couronne a été déposée au pied d'un monument dédié au député Kataëb Antoine Ghanem, édifié à Chiyah non loin de son domicile. La couronne a été déposée par les députés Azzam Dandachi et Serge Ter Sarkissian en présence de la famille de Ghanem, notamment son épouse Lola, sa fille Rania, ses frères Raymond et Kamal et sa sœur Antoinette.
Le député Atef Majdalani et Eddy Abillama ont déposé une couronne de fleurs devant le monument dédié au député Gerban Tuéni à Mkallès, où avait eu lieu l'attentat qui lui avait coûté la vie. Étaient également présents Naji et Imad Tuéni.
Les députés Élias Atallah, Samir Frangié et Ahmad Ftouh se sont rendus au cimetière de Mar Mitr à Achrafieh où ils ont déposé des couronnes sur les tombes de l'éditorialiste Samir Kassir et de Gebran Tuéni.
M. Atallah a estimé que « le Liban est aujourd'hui devant une nouvelle ère. Les escadrons de la mort auront désormais peur, car ils comparaîtront devant le tribunal pour être jugés ».

Bachir et Pierre Gemayel
Le secrétariat général du 14 Mars, représenté par les anciens députés Farès Souhaid, Camille Ziadé ainsi que Michel Mekattaf, membre dirigeant des Kataëb, a déposé une couronne de fleurs à Bickfaya sur la tombe du ministre assassiné Pierre Gemayel. Étaient notamment présents l'ancien président de la République, Amine Gemayel, sa fille Nicole Gemayel Mekattaf et l'épouse du ministre assassiné, Patricia.
M. Souhaid a indiqué que « le sang de Pierre Gemayel n'a pas été vainement versé ».
Toujours à Bickfaya, devant la même tombe, qui abrite également la dépouille du président Bachir Gemayel, deux couronnes de fleurs au nom du président du comité exécutif des FL Samir Geagea ont été déposées sur les tombes de Bachir Gemayel et de Pierre Amine Gemayel, en présence de Nadim et de Youmna Bachir Gemayel.
Prenant la parole, Nadim Gemayel a indiqué : « Nous sommes sûrs que justice sera faite. C'est vrai qu'elle ne désignera pas directement les assassins de Bachir Gemayel mais pour nous, justice nous sera partiellement rendue. » « Nous souhaitons que la justice libanaise œuvre pour arrêter Habib Chartouni, l'assassin de Bachir Gemayel, ainsi que les assassins de Kamal Joumblatt et du président René Moawad », a-t-il ajouté.
Une couronne de fleurs a été déposée devant la tombe de l'ancien ministre Bassel Fleyhane à Tahwitet el-Nahr en présence du député Hagop Kassardjian, du secrétaire général du PNL Élias Abou Assi et de la mère de Bassel Fleyhane, Rida.
Les députés Marwan Hamadé et Mohammad Hajjar ainsi que le leader du PNL Dory Chamoun ont déposé une couronne de fleurs devant le monument dédié au général François el-Hajj, à la place de Baabda, où l'attentat qui lui avait coûté la vie avait eu lieu.
Prenant la parole, M. Hamadé a souhaité que « le Tribunal spécial pour le Liban soit à la hauteur de l'espoir des Libanais ». De son côté, M. Hajjar a qualifié la journée « d'historique ». Pour sa part, M. Chamoun a souhaité que « le TSL montre au monde entier les complots tissés contre le Liban ».
Les députés Antoine Zahra, Mahmoud Mourad et Hachem Alameddine ont déposé une couronne de fleurs devant le monument dédié à la mémoire du capitaine des FSI Wissam Eid sous le pont du Chevrolet, là où il avait été assassiné. Étaient également présents les parents de Wissam Eid, Mahmoud et Samira, ainsi que ses camarades.
Les FSI ont organisé une cérémonie sur les lieux et une couronne au nom du directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, a été déposée devant la plaque portant le nom du capitaine Eid, de son camarade le caporal Oussama Merheb ainsi que des civils Alain Sandouk, Élias Farès, Saïd Azar et Raja Moghrabi ayant tous péri dans l'attentat.

René Moawad
À Sanayeh, le député Mohammad Kabbani et l'ancien ministre Joe Sarkis ont déposé une couronne de fleurs sur les lieux de l'attentat qui avait coûté la vie au président René Moawad. Étaient notamment présents les députés Nayla Moawad, Marwan Hamadé, Mohammad Kabbani, Jawad Boulos et Mohammad Amine Itani.
Prenant la parole, Mme Moawad a souligné que « la communauté internationale ne se croise pas les bras, au contraire on peut compter sur elle pour traduire les criminels en justice ».
À Mazraet el-Chouf, M. Hamadé a déposé une couronne de fleurs sur la tombe de son garde du corps Ghazi Abou Karroum qui avait péri dans l'attentat qui l'avait visé le 1er octobre 2004. M. Hamadé a indiqué que « Ghazi Abou Karroum a été le premier martyr de la révolution du Cèdre et que malgré tout le tribunal a vu le jour ».
Une couronne de fleurs a également été déposée sur la tombe de Joseph Aoun, à Thoum (littoral du Batroun), un civil qui avait péri dans l'attentat ciblé contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Une prière a été récitée en présence de représentants du mouvement du 14 Mars, des Kataëb, des FL, du PSP et du Courant du futur.
Dans les régions, le Courant du futur a mis en place des barrages d'amitié où il a offert des douceurs arabes aux passants afin de célébrer l'inauguration du TSL, notamment à Tripoli, à Saïda ainsi qu'à Hasbaya et dans le Arkoub, deux régions qui comptent des minorités sunnites.
L'inauguration à Leinschendam du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a été marquée par diverses célébrations au Liban.À Beyrouth, un écran géant a été placé devant la tombe de l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri où une cérémonie a été organisée...

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