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Diaspora - Conférence

Un tourbillon libanais emporte São Paulo

Une force extraordinaire s'est dégagée de la réunion qui s'est tenue du 26 au 28 novembre à São Paulo, capitale économique et industrielle du Brésil, qui porte bien son nom : « Potentiel de la diaspora libanaise ».

Le ministre Michel Pharaon honorant le directeur culturel Antonio Trabulsi Kaím et le chercheur Roberto Khatlab. Photos N.F.

La réunion sur le potentiel de la diaspora libanaise, qui s'est déroulée en novembre au Brésil, est la deuxième conférence majeure sur le thème de l'émigration libanaise qui se tient hors du Liban, et la première en Amérique latine. Elle sera suivie l'année prochaine par un congrès similaire, les 24 et 25 novembre 2017, au Mexique cette fois. Au cours de ce rassemblement du Brésil, une délégation de 60 personnes de haut niveau figurait parmi les participants, estimés à quelque mille personnes.
Temer en première ligne
Dans une mise en scène digne de Hollywood, le président du Brésil Michel Temer fait son entrée devant un parterre de personnalités qui sont toutes, comme lui, d'origine libanaise, venues de toute l'Amérique latine. Le ministre brésilien des Affaires étrangères José Serra était aussi présent, ainsi que le président de la Chambre brésilienne des députés, Rodrigo Maia, et le gouverneur de l'État de São Paulo, Geraldo Alckmin. Le discours des plus hauts dirigeants brésiliens a été axé sur l'importance, pour les Libano-Brésiliens et leurs compatriotes d'Amérique latine, de recouvrer le passeport libanais.
L'État libanais était lui aussi bien représenté, avec les ministres sortants des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et du Tourisme, Michel Pharaon, très applaudis lors de leurs interventions respectives. Michel Temer devrait bientôt donner suite à l'invitation, reçue par son homologue libanais, de visiter une nouvelle fois sa patrie d'origine.
La capitale de l'émigration libanaise a été ainsi secouée, en ce dimanche 26 novembre, par la vague sismique libanaise qui a célébré à cette occasion la fête de l'Indépendance du Liban, autour d'un cocktail en ce même Palacio dos Bandeirantes.

Huit conférences, quatre thèmes-clés
Quatre thèmes-clés ont dominé les diverses séances qui ont suivi : les demandes de restitution du passeport libanais, les visites au Liban à la découverte des racines, la commercialisation des produits libanais et les investissements dans les pays d'Amérique latine à travers les réseaux libanais.
Une grande soirée de gala a clôturé l'événement au Club Monte-Líbano, animée en particulier par la vedette brésilienne Sabrina Sato Rahal, d'origine japonaise, suisse et libanaise. Le célèbre chanteur Fagner (famille Lebbos, de Aïn Ebel) a chanté l'hymne national brésilien, qui était précédé par celui du Liban. De nombreux prix ont été remis aux invités d'honneur et aux sponsors par le ministre Gebran Bassil, accompagné de Rosarita Tawil.
Parmi les convives, se trouvaient aussi le directeur du département des émigrés au ministère des Affaires étrangères Haytham Jomaa, l'ambassadeur du Brésil au Liban Jorge Kadri, l'ambassadeur du Liban au Brésil Joseph Sayah, le consul du Liban à Mexico City Rudi el-Azzi, le consul du Liban à Rio de Janeiro Ziad Itani et le consul du Liban à São Paulo Kabalan Frangié, qui n'a pas ménagé ses efforts pour la réussite de cet événement historique. Étaient aussi présents, des responsables de l'Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) et de la Fondation maronite dans le monde, ainsi que les évêques maronites du Brésil, Mgr Edgar Madi, et d'Argentine, Mgr Habib Chamié, qui ont célébré une grande messe à l'église Notre-Dame du Liban.
Deux dîners privés se sont tenus durant le congrès, l'un au domicile de l'homme d'affaires Naji Nahas, la veille de l'ouverture, et l'autre offert par Milad Khoury, au cours duquel a été lancée la Fondation chrétienne de la diaspora libanaise au Brésil qu'il préside.
Parmi les conférences très remarquées, notons celle de Nabih Chartouni, président de l'Association al-Fannan du Centro Libanés de México City, qui a présenté sa nouvelle méthode d'apprentissage de la langue libanaise dialectale, traduite en espagnol, en portugais et bientôt en anglais, et le discours en forme de poème de Antonio Trabulsi Kaím, directeur culturel du Centro Libanés, qui a fortement ému l'assistance.
M. Trabulsi a reçu les félicitations du ministre Michel Pharaon, ainsi que notre collaborateur Roberto Khatlab, directeur du Cecal-Usek, en reconnaissance à son œuvre de publication et de traduction en portugais de livres touristiques, culturels et historiques sur le Liban.

La réunion sur le potentiel de la diaspora libanaise, qui s'est déroulée en novembre au Brésil, est la deuxième conférence majeure sur le thème de l'émigration libanaise qui se tient hors du Liban, et la première en Amérique latine. Elle sera suivie l'année prochaine par un congrès similaire, les 24 et 25 novembre 2017, au Mexique cette fois. Au cours de ce rassemblement du Brésil,...