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Nos Lecteurs ont la Parole - Salim F. DAHDAH

Quand le candidat indomptable Trump se veut le président assagi d’une Amérique inquiète...

Photo Reuters

Quelle campagne présidentielle époustouflante que se sont livrée Hillary Clinton et Donald Trump pendant dix-huit mois ! Unique certainement dans sa forme et son discours, insupportable souvent dans son contenu, elle marquera l'histoire de ce pays, car étonnement, elle aura été surtout identitaire, sociologique et économique bien plus que politique.
Pour la première fois, cette puissance mondiale voit son électorat chercher à élire son président, avec pour objectif un programme qui tiendra compte des appréhensions et des inquiétudes auxquelles sont confrontés les citoyens de n'importe quelle nation du monde, à savoir la quête, sur le front interne, de stabilité économique, de plein emploi, d'harmonie sociale et de souveraineté nationale, plutôt que de positionnement stratégique international. Loin des grands slogans qui avaient toujours vanté la grandeur des États-Unis, leur triomphalisme et leur omnipotence, cette campagne a été celle de la mise à nu des problèmes quotidiens auxquels est confrontée la société américaine, de ses questionnements et de ses limites, elle a ainsi mis en évidence l'aspect de similitude du modèle américain avec celui des autres pays du globe, rompant cette fois avec celui de sa différence avec le mythe de son unicité et de son autosuffisance... !
Les résultats inattendus de cette élection ont surpris les États-Unis principalement et le monde en général. La réussite de Donald Trump signe à plusieurs égards un changement profond dans le panorama politique :
– Venu du monde des affaires, sans aucune expérience politique, après une campagne débridée, à ras les pâquerettes et sans garde-fous, le président élu a ratissé très large et bousculé tous les anathèmes, jusqu'à prendre le risque de développer à bout de bras racisme, ségrégationnisme et protectionnisme. Il l'a fait, comme il s'est plu à le répéter tout au long de sa course à la Maison-Blanche, au nom du peuple américain et pour le protéger de tous ceux qui auraient des velléités d'ébranler son rêve et sa quiétude...
– Une campagne qui s'inscrit donc dans l'air du temps et ressemble dans ses choix fondamentaux et ses objectifs à toutes celles qui sont entreprises ou en voie de l'être incessamment par d'autres candidats, dans différentes capitales du monde ; à savoir une confrontation entre deux orientations et deux programmes. La priorité sera alors donnée soit à la couverture des besoins économiques et sociaux élémentaires des citoyens, soit à la réussite des régimes politiques en place.
– Donald Trump a carrément choisi la première priorité susmentionnée. Il a en effet tablé sa campagne sur le rejet exprimé par une tranche significative du peuple américain de la politique sociale entreprise à ce jour par son prédécesseur et s'est engagé à la modifier en profondeur. Il a promis ensuite une baisse des impôts, la réactivation de la machine économique, l'encouragement et la protection de la production locale et la garantie des débouchés. Toutes ces mesures-phares qui sont le fruit d'exigences populaires inassouvies sous les régimes précédents, le candidat Trump a annoncé qu'il les satisferait et qu'il soutiendrait tout d'abord une nouvelle dynamique individuelle, relancerait ensuite une économie nationale en proie à des secousses financières de plus en plus régulières et modifierait positivement enfin une image des USA, ternie et affaiblie.
– Il n'a pas hésité à remettre en question certains principes de la globalisation, dénoncer certains accords internationaux entérinés par son pays et s'engager à lutter contre la corruption en s'attaquant aux deux grands fléaux qui empoisonnent la vie nationale et institutionnelle des USA, à savoir le problème des immigrants et de la main-d'œuvre étrangère illégale sur le territoire national.
– Donald Trump, en changeant de cap comme il a promis de le faire, signerait une ère de transition entre l'Amérique actuelle, diminuée bien qu'omniprésente, et encore exclusivement responsable de la gouvernance mondiale, et une nouvelle Amérique, dont la puissance devra être revue et réorientée pour lui permettre d'être plus à même d'apporter des solutions à ses soucis et ses problèmes internes, et mieux armée pour jouer un nouveau rôle sur la scène internationale.
C'est vers ces objectifs que tend le quarante-cinquième président des États-Unis d'Amérique, pour ramener la sérénité à son peuple inquiet et profondément désarçonné face aux nouveaux défis qui s'élèvent devant lui et auxquels il ne semblait pas suffisamment paré, mais il reste toutefois une inconnue importante :
Comment Donald Trump va-t-il gérer sa politique étrangère et quelle sera sa vision moyen-orientale et plus précisément libanaise de cette politique... ?
Sans chercher à faire dans ce registre des exposés longs et compliqués, nous limiterons notre brève analyse à ce qui nous touche principalement, le Liban. Il faudra donc espérer que les différents conseillers libanais, qui, aux dires de la presse internationale, entourent le nouveau président, sauront lui brosser la situation de notre pays depuis 1975 à ce jour, sa vocation régionale et internationale, et la stratégie à adopter pour qu'il perdure, dans ce berceau des civilisations, en tant que :
– Flambeau des libertés et symbole du vivre-ensemble islamo-chrétien, deux facteurs qui en font ses principales caractéristiques et qui le distinguent de tous les autres pays de la région sans exception.
– Terre-message et lieu quasi unique de brassage des civilisations et des religions.
– Pays refuge et géographie de tolérance et d'hospitalité, deux autres spécificités qui devraient elles aussi, additionnées au reste, l'encourager, suivi par un large mouvement international, à se mobiliser en faveur de l'adoption d'un statut de « neutralité permanente » du Liban, mettant ce pays, à jamais, à l'abri de tous les conflits confessionnels permanents qui gangrènent les États de la région et qui, de ce fait, secouent et déstabilisent cet édifice constitutionnel pluricommunautaire et pluriculturel unique dans le monde.
Bonne route Monsieur le Président... !

Salim F. DAHDAH

Quelle campagne présidentielle époustouflante que se sont livrée Hillary Clinton et Donald Trump pendant dix-huit mois ! Unique certainement dans sa forme et son discours, insupportable souvent dans son contenu, elle marquera l'histoire de ce pays, car étonnement, elle aura été surtout identitaire, sociologique et économique bien plus que politique.Pour la première fois, cette puissance...

commentaires (1)

LE PRESIDENT TRUMP QUI N,EST PLUS LE CANDIDAT TRUMP VA SURPRENDRE ET TR(U)MPER TOUT LE MONDE... ET SURTOUT LES RUSSES ET LES PSEUDOS MOUNANA3ISTES... QUI REVENT COMME ILS ONT REVE JUSQU,AUJOURD,HUI... ALLEZ, TRUMPEZ-LES SANS MERCI ! QUE DE RIGOLADE ET DE RIRES A LA FIN...

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 06, le 03 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • LE PRESIDENT TRUMP QUI N,EST PLUS LE CANDIDAT TRUMP VA SURPRENDRE ET TR(U)MPER TOUT LE MONDE... ET SURTOUT LES RUSSES ET LES PSEUDOS MOUNANA3ISTES... QUI REVENT COMME ILS ONT REVE JUSQU,AUJOURD,HUI... ALLEZ, TRUMPEZ-LES SANS MERCI ! QUE DE RIGOLADE ET DE RIRES A LA FIN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 06, le 03 décembre 2016

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